Grand Theft Auto IV : The Lost and Damned

  • Lancé en février 2009 sur Xbox 360, puis sur PS3 et PC l'année suivante
  • 4,04 millions d'exemplaires écoulés en version boîte (dans Episodes from Liberty City)

Le pitch : Les Lost sont la définition même des hors-la-loi. Ils vivent avec leurs propres règles, leurs propres valeurs qui se résument aux motos, aux filles, à l'alcool et à la baston. Après des décennies de rapports explosifs avec les Angels of Death, nos bikers se sont assagis sous la houlette de Johnny Klebitz, pour développer des activités plus productives comme le commerce de stupéfiants. Mais cette trêve prend fin quand le président du club Billy Grey sort de sa cure de désintoxication forcée, car ce fou furieux a d'autres plans pour la confrérie...

Plutôt qu'un simple série de missions diffusées sous forme épisodique, cette extension dans un premier temps exclusive à la Xbox 360 devient finalement une histoire à part entière, avec Johnny Klebitz en guise de héros. En dépit d'une allure bourrue, ce personnage que Niko côtoie brièvement durant son aventure se révèle plus sentimental, tout spécialement à l'égard de son ex-fiancée toxicomane. Les frères Houser se servent ainsi de son regard pour présenter une autre facette de Liberty City, celle d'un idéal libertaire en train de s'éteindre, comme l'illustre le ton orangé de l'éclairage qui donne l'impression que le soleil est constamment sur le point de se coucher. Car dans ce monde individualiste, il n'y a plus vraiment de place pour le principe fondateur des Lost, la fraternité. Celle-ci s'exprime avant tout au sein même de leur base, quasiment l'unique repaire de cet opus, où ils vivent tous ensemble. Le bâtiment comprend un bar, une scène pour les danseuses ou d'éventuels concerts, un pieux, une borne d'arcade, une télévision et un ordinateur dotés respectivement de nouvelles émissions et sites Web à découvrir. Il y a aussi des loisirs inédits tels que les matchs de bras de fer et les parties de carte, histoire de se détendre entre amis sans aller jusqu'à la salle de bowling qui s'étoffe d'ailleurs d'une table d'Air Hockey.

Brotherhood

Cette notion de communauté se traduit davantage lorsque Johnny pilote sa moto, monture sur laquelle il est beaucoup plus à l'aise qu'au volant d'un véhicule, au point de rarement tomber de selle. En effet les Losts se déplacent en groupe, ce qui permet de récupérer de l'énergie, voire un gilet par balle si l'on reste en formation. Et les motards savent également se serrer les coudes face à l'adversité, puisque Johnny peut appeler ses amis à la rescousse, notamment pour qu'ils lui apportent des armes. En outre c'est en meute que l'on se livre à l'occupation majeure des Losts en marge des missions principales, les Gangs Wars. Ces batailles consistent à s'attaquer à des bandes rivales, situés à un endroit fixe ou en mouvement. Au fil des confrontations, les ennemis se font plus nombreux et héritent d'armes plus puissantes, de la même manière que les compères de Johnny se renforcent. Malgré tout, il arrive que certains soient tués, leur portrait se retrouvant ensuite dans le repaire des Losts. Cet esprit de camaraderie - qui rappelle beaucoup The Warriors - influence les modes multi-joueur, totalement revisités pour les deux roues, en particulier Club Business et Own the City. Cependant l'aspect social le plus édifiant de The Lost and Damned reste d'avoir fait le lien entre le parcours de Johnny et de Niko, dévoilant par la même occasion certaines zones d'ombre du scénario, un trait d'union qu'il établit aussi avec Luis, le héros de l'épisode suivant.

L'anecdote : La veste de Johnny comporte de nombreux écussons qui permettent d'en apprendre beaucoup sur son passé. L'un d'eux indique qu'il est allé à Los Santos en 2004, un clin d'oeil à GTA : San Andreas.