Grand Theft Auto : London 1969

  • Lancé en mars 1999 sur PC et PlayStation
  • 110 000 exemplaires vendus en version boîte

Le pitch : Fort d'un casier judiciaire long comme le bras aux Etats-Unis, un dur à cuire déménage à Londres, dans l'espoir de gravir les échelons de la pègre en travaillant pour les caïds locaux.

Bien qu'il se situe dans un décor réel, un fait unique dans la saga, impossible de passer à côté de l'approche décalée de GTA : London 1969. A commencer par l'époque choisie, assez éloignée du contemporain GTA, avec des télégrammes en guise de remplacement kitch pour le pager. Cette dérision s'exprime également à travers la teneur des missions, parfois farfelues comme le transport de poupées gonflables bourrées de TNT, sans oublier le recours massif au "cockney slang" (l'argot régional) lors des dialogues. Il ne faut pas chercher plus loin l'influence des frères Houser, qui s'impliquent davantage dans cette extension, Dan signant notamment le scénario. Et les musiques ne font que renforcer cette atmosphère délicieusement rétro. Alors que Craig Cronner avait composé l'intégralité des morceaux du premier épisode aux côtés de Colin Anderson et Grant Middleton, Sam Houser fait cette fois aussi appel à la culture musicale de Terry Donovan, l'un des fondateurs de Rockstar, pour choisir les titres. S'y ajoutent les interventions des DJs nettement plus volubiles, même si l'on doit toujours se contenter d'une station radio par véhicule. Résultat : une bande son parfaitement en accord avec les voitures que l'on pilote, pour ne pas dire les tacots dans le cas de London 1961.

1961

Cette seconde extension lancée uniquement sur PC retourne encore plus loin dans le passé, mais cet écart temporel se fait à peine sentir. Au delà des fameux taxis et des bus à deux étages, la sombre capitale britannique a des airs de négatif de l'ensoleillée Liberty City, surtout que le moteur graphique est identique. Le principal intérêt de ces add-ons se résume à visiter la ville, où figurent la plupart des monuments célèbres, de Big Ben à Piccadilly Circus en passant par le Palais de Buckingham. Dans la même logique, 1961 étoffe la liste des maps multijoueurs avec un quartier de Manchester. Enfin, à l'exception de rares cutscenes, ces excursion à Londres n'apportent rien de véritablement neuf à la série, au point de s'assimiler à une sorte de mod parodique baigné dans l'atmosphère des films policiers des années soixante, le tout saupoudré d'une pincée d'espionnage qu'illustre la présence d'un facétieux agent secret ou d'une pseudo Aston Martin appelée James Bomb. Les mécaniques qui régissent cet écosystème n'ont ainsi pas changé : les forces de l'ordre britanniques réagissent de la même manière que leurs homologues américains, c'est à dire comme des fous furieux pensant à peine à installer des barrages, tandis que les ambulanciers tentent de ranimer les victimes collatérales de ces confrontations, parmi lesquelles de malheureux usagers de chaises roulantes, l'un des rares véhicules inédits. L'heure est par conséquent venue d'aller de l'avant pour GTA.

L'anecdote : A l'instar du premier opus, le CD Rom du jeu présente les pistes audio au format WAV, que l'on peut donc écouter directement sur sa chaîne Hi-Fi. En outre, le jeu étant intégralement chargé dans la mémoire vive, il est possible d'insérer ses propres CD pour changer la bande son à sa guise.