Grand Theft Auto : Liberty City Stories

  • Lancé en octobre 2005 sur PSP, puis l'année suivante sur PS2
  • 11,05 millions d'exemplaires écoulés

Le pitch : En exécutant un parrain rival sur ordre de Salvatore Leone, Toni Cipriani croyait avoir gagné ses galons de baron de la mafia. Mais après quelque temps d'exil forcé à l'étranger, il découvre à son retour qu'un autre soldat a pris sa place auprès du capo...

Vice City et San Andreas avaient déjà permis de croiser certains protagonistes de GTA III sous d'autres cieux, établissant ainsi une continuité dans la trilogie. Cependant, cette virée à Liberty City trois ans avant les élucubrations de Claude dévoile davantage de détails sur leur passé, notamment la nature de la relation qu'entretient Toni avec Salvatore, ou avec sa marâtre dans un registre plus humoristique. Cette histoire donne aussi l'occasion de découvrir la ville en pleine mutation, un excellent prétexte pour bloquer les tunnels et le fameux pont Callahan, encore en construction. Comme Toni ne sait évidemment pas nager, son périple d'une île à l'autre, dans les eaux troubles de la pègre, ressemble étrangement à celui de Claude. Sauf que Toni peut piloter des motos, puisqu'elles sont encore autorisées à l'époque. Il a en outre l'opportunité de se livrer à de nombreuses activités supplémentaires, telles que le transport de touristes, la vente de véhicules et les massacres à la tronçonneuse. En somme tous les ingrédients d'un véritable GTA, d'autant que la réalisation de Liberty City Stories n'a pas à rougir de la comparaison avec les opus sur consoles de salon.

Tout d'un Grand

Au contraire, le tour de force de programmation accompli par Rockstar Leeds, en l'occurrence l'élaboration d'un nouveau moteur dédié à la PSP pour le faire tenir sur un UMD, engendre un rendu visuel plus détaillé. De plus, ce cru marque l'introduction des "custom soundtracks" sur consoles, les morceaux que l'on choisit de stocker sur la carte mémoire palliant la sélection musicale des radios moins explosive qu'à l'accoutumée. Enfin, le choix d'une plateforme mobile suscite non seulement des missions plus courtes, mais aussi le retour de la dimension multijoueur en réseau local et en ligne, avec sept modes au programme. Ils s'appuient sur les même principes que ceux des opus 2D, tout en ajoutant à ces séances de matchs à mort plus ou moins ciblés des variations telles que la protection de VIP, le vol de véhicules bien déterminés ou l'équivalent de la capture de drapeau. Hélas le manque relatif de boutons ainsi que l'absence d'un second stick analogique posent des problèmes de caméra et plus largement de maniabilité, qui empêchent de profiter totalement de cette expérience au demeurant très exaltante.

L'anecdote : Comment expliquer la présence de motos dans les rues de Liberty City en 1998, alors qu'elles ont disparu de la circulation en 2001 dans GTA III ? Rockstar évacue malicieusement cette incohérence par le biais d'un article du Liberty Tree... On y apprend que le groupe de protestation "American Road Safety for Everybody" (à l'acronyme très évocateur) essaye de faire interdire les motos, après avoir déjà fait bannir les vélos quelques années plus tôt. Une campagne que soutient naturellement par la Corporation Maibatsu, gros constructeur d'automobiles à l'époque...