Grand Theft Auto : Vice City Stories

  • Lancé en octobre 2006 sur PSP, puis l'année suivante sur PS2
  • 5,77 millions d'exemplaires écoulés

Pitch : Malgré son physique d'athlète, Victor Vance n'a vraiment pas été gâté par la vie, entre sa junkie de mère, son frère Lance mentalement perturbé, son autre frangin Pete, asthmatique. Et c'est justement pour lui payer des médicaments que Vic rejoint l'armée, un engagement qui va mettre son sens du devoir à l'épreuve.

L'histoire se passe en 1984, pourtant ce Vice City semble beaucoup plus évolué, pour ne pas dire plus musclé, ne serait-ce qu'au regard des améliorations graphiques (hélas synonymes de nombreux bugs). En tant que militaire, notre héros se montre à la fois plus efficace au tir et plus percutant lors des combats au corps à corps (sans doute l'influence de The Warriors). De même, cet excellent nageur ne craint pas de tomber à l'eau en cas de chute de jet ski, le seul type de véhicule inédit, ce qui lui permet d'ailleurs de jouer les sauveteurs sur la plage de Malibu. Enfin ces talents de pilote s'avèrent aussi très utiles pour éteindre des incendies et transporter des blessés en hélicoptère, voire arrondir ses fins de mois grâce au tourisme aérien. Du moins quand il le peut, puisqu'en raison d'un avis de tempête, les engins volants sont cloués au sol et les ponts fermés, un moyen opportun pour restreindre une fois de plus l'accès à une partie de la mégapole dans un premier temps. Vic doit donc d'abord se contenter de petits boulots, avant que son frère Lance ne le rejoigne pour édifier un empire du crime. Cette démarche s'inscrit dans la même logique que les affaires de Tommy Vercetti dans Vice City, tout en y ajoutant un système de réputation et une facette de la guerre des gangs issue de San Andreas.

Empire City

Ainsi, il s'agit d'abord de prendre possession d'un site, souvent en se débarrassant des gangsters qui l'occupent, puis choisir le type de business à installer. Ces activités comprennent le racket, l'usure, le proxénétisme, le recel ou la production de drogue, toutes accompagnées de missions annexes. La taille de ces entreprises détermine l'investissement requis pour les bâtir, mais aussi les revenus qu'elles génèrent. Encore faut-il en garder le contrôle, car les différents gangs bataillent sans relâche (y compris entre eux) pour les récupérer, et ce jusqu'à leur éradication. L'emprise de Vic sur la ville est alors totale, un sentiment de surpuissance renforcé par la possibilité d'acheter des véhicules blindés et de récupérer son arsenal suite à une arrestation ou un passage à l'hôpital, moyennant quelque pot-de-vin. Comme l'argent coule à flot, ce n'est pas un problème pour Vic, bien qu'il affiche davantage de scrupules que les précédents héros de GTA. Derrière le farniente de Vice City, ses personnages toujours plus décalés (parmi lesquels un transsexuel), et son atmosphère nostalgique portée par une formidable bande son (avec un certain Phil Collins en guest star), le ton moralisateur de Victor introduit une certaine mélancolie. Et le fait que l'on sache sa mort prochaine - il est abattu deux ans plus tard lors du deal raté de Tommy Vercetti - ne fait que renforcer ce sentiment.

L'anecdote : Des ballons remplacent les paquets en guise d'objets à dénicher dans les recoins de la ville, le fait qu'ils volent rendant cette chasse encore plus ardue, au point de nécessiter l'usage du fusil sniper. Et le choix de ballons, au nombre de 99, n'est bien sûr pas étranger à la présence de la chanson "99 Luftballons" sur les ondes radio...