Grand Theft Auto Advance

  • Lancé en octobre 2004 sur Game Boy Advance
  • 240.000 exemplaires écoulés

Le pitch : Mike, un criminel de bas étages, pensait pouvoir prendre un nouveau départ en quittant Liberty City aux côtés de Vinnie, grâce à une coquette somme d'argent amassée au fil de leurs pérégrinations. Mais ses rêves et ses économies s'envolent lorsque la voiture de son acolyte explose sous ses yeux, ne lui laissant pas d'autre choix que de bosser pour les mafieux dans l'espoir de trouver le coupable de cet attentat.

GTA Advance a peut-être bénéficié de la campagne promotionnelle dédiée à GTA San Andreas, toutefois son lancement simultané lui a sans doute aussi fait de l'ombre. Le fossé technologique est en effet bien plus grand qu'à l'époque des portages des deux premiers épisodes sur Game Boy Color, de sorte que cette itération pourtant sous-titrée Advance est considérée comme un retour en arrière à bien des égards. D'abord l'usage d'une caméra aérienne semble dépassé, en dépit de la maniabilité améliorée par rapport aux premiers opus - un exploit compte tenu du nombre restreint de boutons. De plus, ce point de vue distant manque parfois de lisibilité et atténue sensiblement la violence à l'écran, à l'instar de l'aspect graphique légèrement édulcoré que partagent les cutscenes. Celles-ci sont d'ailleurs présentées de façon assez austère, avec des images fixes agrémentées de textes.

Marche arrière

Même constat question ambiance, il faut se contenter de brèves joutes verbales extraites de GTA III et d'une unique musique tournant en boucle par type de véhicule. Enfin Liberty City est amputée de son train, de son relief et de certaines zones, malgré une envergure globale plus importante que dans GTA III. Car cette version Game Boy Advance devait initialement en être l'adaptation, mais les limitations de la machine conduisent l'équipe de Digital Eclipse à opter pour un spin-off, situé un an plus tôt. Le principal intérêt de ce cru décidément rétrograde se résume par conséquent à poser le décor de GTA III, histoire d'en apprendre davantage sur le passé d'8-Ball. Cependant n'oublions pas le "Demolition Football", la seule occupation inédite, ainsi que la possibilité d'emmener dans sa poche tout l'univers de GTA, du moins vu de loin...

L'anecdote : Les forces de Rockstar étant accaparées par GTA San Andreas, c'est le studio de Digital Eclipse qui se charge quasi intégralement du développement de GTA Advance. Il s'agit donc du seul opus à ne pas avoir bénéficié de la plume de l'un des frères Houser depuis le tout premier épisode, ce qui explique probablement le classicisme du scénario, signé James Stanley.