Grand Theft Auto 2

  • Lancé en octobre 1999 sur PC et PlayStation, puis sur Dreamcast et Game Boy Color l'année suivante
  • 3,42 millions d'exemplaires écoulés

Le pitch : Bienvenue à Anywhere City, une mégapole sous le contrôle des gangs et de méga corporations, en particulier Zaibatsu, le fournisseur "légal" d'une drogue qui trouble sérieusement l'ordre public. Un désordre dont Claude Speed, un voyou aguerri, compte bien profiter pour s'enrichir...

Dès l'introduction, GTA 2 marque une évolution. Il s'agit d'un extrait de film tourné initialement pour la campagne publicitaire, où l'on aperçoit déjà les prémisses du design visuel de la saga. En outre, l'aventure se passe dans un univers rétro futuriste, que les optimisations du moteur graphique rendent plus agréables à l'oeil. D'autant que l'on peut choisir de jouer le jour ou durant le crépuscule, ces variations soulignant les progrès des effets de lumière sur la mouture PC (les versions PlayStation et Dreamcast doivent respectivement se contenter des conditions diurnes et nocturnes). S'y ajoute un surcroît de détails, de sorte que les rues semblent plus vivantes, a fortiori avec des passants aux comportements plus crédibles et variés. Certains d'entre eux tentent de détrousser le héros, ou de lui voler son véhicule, quand les piétons ne déclenchent pas spontanément des bagarres. La police jouit également d'une intelligence artificielle améliorée, mais aussi d'une force de frappe plus importante, car les flics peuvent faire appel au FBI et même à l'armée si nécessaire. Autrement dit : l'échelle de la répression grimpe de deux échelons.

Mercenary

Ce zèle n'est pas de trop compte tenu de la cohorte de criminels qui errent dans les rues, puisque chacun des trois quartiers de la ville est divisé en plusieurs territoires sous la houlette de gangs complètement cinglés. Et ces énergumènes n'hésitent pas à dézinguer Claude si il bosse pour leurs rivaux. GTA 2 introduit en effet une notion de persistance à travers le système de respect, représenté par des jauges liées aux gangs locaux. Les missions sont proposées dans leurs bases respectives, via des téléphones dont la couleur reflète le niveau de difficulté et les gains potentiels. Suivant les tâches que l'on accomplit, Claude hérite donc du respect de son employeur et attise l'animosité des autres. En clair, on a la possibilité de sélectionner plus librement l'ordre des missions, cependant le danger est permanent hors de la zone neutre. Une raison supplémentaire d'aller faire sa prière, surtout que l'église permet désormais de sauvegarder, moyennant une copieuse contribution. De quoi s'immerger davantage dans ce monde où l'on a loisir de s'improviser chauffeur de taxi ou d'équiper son bolide avec des armes lors de visites au garage. Il faudra cependant attendre le prochain opus pour en avoir un à soi...

L'anecdote : L'antenne de la camionnette de la télévision est toujours pointée vers l'église, pratique quand on a besoin de sauvegarder son âme.