Parmi les quelques têtes connues généralement incriminées, on retrouve évidemment Electronic Arts, qui continue de profiter de la manne générée par le mode Ultimate Team - présent dans les différentes séries sportives de l'éditeur - pour remplir ses caisses, et permettre à Andrew Wilson d'y plonger comme ce cher Scrooge McDuck.

Very stonks

Si personne ne doutait jusqu'ici de l'incroyable rentabilité du système, l'analyste de l'industrie Daniel Ahmad est venu poser un prix sur le mode FUT, qui voit sa rentabilité croître année après année, passant de 458 millions d'euros en 2015 à 1,3 milliards en 2021, soit une augmentation de 175% :

Face à ces chiffres renversants, vous en conviendrez, il n'est pas très étonnant de constater les trésors d'ingéniosité sémantiques déployés par Electronic Arts pour tenter de légitimer sa pratique, et tout faire pour ne pas assimiler les loot boxes à des jeux de hasard.

Matchs à l'extérieur

En octobre dernier, la justice néerlandaise mettait ses menaces à exécution, et condamnait l'entreprise à 10 millions d'euros d'amende pour infraction à la législation sur les jeux de hasard, une somme bien dérisoire au vu des bénéfices aujourd'hui constatés.

En mars dernier, un joueur estimait qu'il lui faudrait quelque 22 000 heures de jeu (ou 66 666 matchs) pour mettre sur pied sa dream team dans FIFA 21, et Electronic Arts de se défendre quelques semaines plus tard, en affirmant tout de go que jamais ils ne poussaient à la dépense.

En attendant de découvrir les verdicts respectifs des actions en justice lancées en France et aux États-Unis, rappelons que les loot boxes sont actuellement dans le collimateur de l'Union Européenne, de l'Allemagne, ou encore du Brésil. Durant la dernière année fiscale, qui s'achevait le 31 mars dernier, les recettes du mode Ultimate Team représentaient 29% du total enregistré par Electronic Arts. De quoi expliquer les déclarations de l'ex-EA Peter Moore ? À vous de voir...