Il y a quelques mois, un rapport du Parlement européen mettait en lumière les comportements problématiques résultant de la présence de ces "boîtes à butin" dans des jeux vidéo accessible à un jeune public, mais laissait les différents États-membres prendre (ou non) des décisions à ce sujet.

Eintract Francfort de café

En bon élève, l'Allemagne vient de modifier sa Jugendschutzgesetzes, le texte relatif à la protection de l'enfance, sur demande du Ministère de la Famille. Le quotidien Der Spiegel est venu détailler cette réforme d'un texte vieux de vingt ans, qui entend protéger les plus jeunes joueurs face aux loot boxes et à leurs risques d'addiction.

Sans en préciser la teneur du nouveau texte qui doit encore être validé après un vote au Bundestag, la juriste Julia Maris explique que la principale modification interviendrait au moment de la classification d'un jeu proposant cette mécanique :

Les jeux en ligne ou tout autre type d'application incluant des loot boxes devront sans doute être classés dans la catégorie 18+.

Rappelons que nos voisins allemands profitent d'une double classification, puisque figure sur chaque jeu, en plus du célèbre PEGI, le macaron de l'Unterhaltungssoftware Selbstkontrolle (USK), qui donne bien des sueurs froides aux collectionneurs amoureux des belles jaquettes.

La mention locale 18+ autrefois réservée aux jeux les plus violents (ou violant accessoirement les Droits de l'homme) devrait donc désormais concerner les jeux proposant des tirages au sort aussi payants qu'aléatoires. Afin que FIFA 21 et son mode FUT ne tombe pas dans cette catégorie, il faudrait que ce dernier ne soit pas activé d'emblée.

Rappelons que la célèbre licence de football selon Electronic Arts lui a récemment valu une amende de 10 millions d'euros, infligée par les autorités néerlandaises. Que les joueurs français se rassurent : avec le légendaire lag qui caractérise nos gouvernants, les loot boxes devraient pouvoir encore longtemps leur faire les poches...