Les fameuses "boîtes à butin" qui défrayent la chronique vidéoludique depuis maintenant plusieurs années sont aujourd'hui pointées du doigt par l'Association Nationale de Défense des Enfants et des Adolescents au Brésil (l'ANCED en portugais dans le texte).

Samba de Moneiro

La logique est simple comme bom dia : la mécanique de distribution aléatoire des loot boxes a été identifiée par l'association comme relevant des jeux d'argent et de hasard, qui sont purement et simplement interdits au pays de Jair Bolsonaro. Ce rapprochement avait déjà été évoqué en 2018 a cette fois décidé la justice brésilienne, qui va donc trancher sous peu la question.

D'après la publication locale The Enemy, l'ANCED a nommément incriminé une liste d'éditeurs, parmi lesquels se trouvent Activision, Electronic Arts, Riot Games, Garena, Nintendo, Konami, Valve, Ubisoft, Tencent, Microsoft, Apple, Google, et Sony. L'éditeur singapourien Garena fait d'ores et déjà l'objet d'une procédure, et l'association de réclamer 600.000 euros par jour de non-exécution, en plus d'une amende de 225 millions d'euros.

Si l'affaire n'a pas encore été jugée, le procureur Luisa de Marillac Xavier dos Passos ne cache pas ses intentions :

Ce procès est une opportunité pour que la justice examine cette problématique et inaugure de nouvelles mesures visant à protéger les enfants, les adolescents et les familles. Les produits illégaux doivent être retirés de la circulation.

Seul problème pour l'ANCED : si le ministère public a bel et bien accepté sa plainte, il revient aux parlementaires de modifier la loi pour faire rentrer les loot boxes dans la catégorie des jeux d'argent prohibés. Vous l'aurez donc compris : le feuilleton de cette télénovela est loin d'être terminé...