La sortie d’une nouvelle console, c’est toujours un bel événement. Depuis toujours, les joueurs entretiennent une vraie histoire d’amour avec le jeu portable. Pouvoir emporter ses jeux partout, sans sacrifier le confort ni la performance, reste un rêve qui traverse les générations, de la Game Boy à la Nintendo Switch 2. C’est dans cette lignée que s’inscrit la famille ROG Ally. La ROG Ally X Xbox Edition, elle, ne correspond pas tout à fait à la définition traditionnelle d’une console portable et s’apparente davantage, à bien des égards, à un petit PC de jeu comme c’est le cas depuis . Son tarif, compris entre 600 et 900 euros, le confirme. Mais avant d’en arriver là, ASUS avait déjà ouvert la voie. En 2023, nous avions eu l’occasion de tester la toute première ROG Ally, une machine ambitieuse qui cherchait à combiner la puissance d’un PC et la praticité d’une console hybride. Deux ans plus tard, en mars 2025, nous découvrions la ROG Ally X, une version corrigée et plus puissante du modèle d’origine. Aujourd’hui, ASUS revient avec une déclinaison encore plus aboutie, conçue en partenariat avec Xbox. Plus endurante, mieux équilibrée et toujours aussi ambitieuse, la ROG Ally X Xbox Edition veut s’imposer comme la nouvelle référence du jeu portable haut de gamme. Après de nombreuses heures de test, voici notre avis.
Avant même de la prendre en main, le ton était donné. L’annonce de cette version Xbox n’était pas passée inaperçue. C’est lors du Xbox Games Showcase du 8 juin 2025 qu’ASUS a levé le voile sur la ROG Ally X Xbox Edition, fruit d’un partenariat étroit avec Microsoft. L’objectif était clair, rapprocher encore davantage le monde du PC et celui de la console en proposant une machine taillée pour le Game Pass, le cloud gaming et l’écosystème Xbox. Quelques semaines plus tard, le constructeur taïwanais confirmait la sortie officielle pour octobre 2025, en marge de la Gamescom, où la console était de nouveau présentée au public, et où nous avions d’ailleurs pu l’approcher pour la première fois.
Pour autant, nombreux sont les joueurs à avoir fait l’erreur de penser que cette console était un produit 100 % Microsoft, une sorte de PSP de la Xbox, pensée et fabriquée par la firme de Redmond. En réalité, il n’en est rien, il s’agit avant tout d’un produit ASUS, développé, conçu et assemblé par le constructeur taïwanais, avec la bénédiction, mais non le contrôle direct, de Microsoft. Et c’est un point essentiel à garder en tête, car nous verrons que cette distinction a toute son importance, tant dans l’ergonomie que dans l’expérience de jeu.
Deux versions pour les gouverner tous
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut d’abord rappeler que cette nouvelle ROG Ally Xbox Edition ne vient pas seule. Comme la Ally ROG, ASUS propose deux modèles distincts : une version “classique” et une version X, plus musclée et mieux équipée. Une stratégie déjà utilisée, mais qui prend ici tout son sens avec la déclinaison Xbox, pensée pour séduire deux types de joueurs.
La version standard, moins onéreuse (600 euros), vise ceux qui veulent simplement profiter du Game Pass en mobilité, tandis que la ROG Ally X Xbox Edition s’adresse clairement aux joueurs exigeants. Plus puissante, mieux refroidie et dotée d’une batterie de 80 Wh, elle embarque 24 Go de RAM et 1 To de stockage, contre 16 Go et 512 Go pour la version classique. Elle est proposée à 899 euros, soit environ 300 euros de plus, un écart justifié par ces améliorations notables.

Le premier déballage
À première vue, la Xbox ROG Ally X fait bonne impression. La console est livrée dans une boîte élégante, au design sobre et premium, bien dans la lignée des produits ROG. L’ensemble inspire la qualité… jusqu’à ce qu’on l’ouvre. Car sous ce bel écrin se cache une réalité un peu moins flatteuse.
Pour 899 euros, le contenu se montre étonnamment minimaliste : la console elle-même, un chargeur USB-C et un petit support permettant de poser la machine à l’horizontale sur une surface plane. Aucune notice papier, aucun accessoire supplémentaire, rien pour sublimer cette première expérience.
Et la déception ne s’arrête pas là. Ce fameux support, pourtant très pratique pour exposer la console sur un bureau, est en carton, comme sur les autres Ally. Oui, un simple morceau de carton noir, assez fin et sans réelle finition. À ce tarif, on aurait pu espérer au minimum un support en plastique rigide, voire rêver d’une petite pièce métallique assortie au design de la machine. Ce n’est certes qu’un détail, mais un détail qui fait tache sur un produit affiché à un prix aussi élevé. Dommage.

Un design à la sauce Xbox qui fonctionne bien
Heureusement, la console en elle-même relève clairement le niveau. Dès la première prise en main, on sent qu’ASUS a soigné la fabrication. Le châssis, entièrement en plastique mat de qualité, dégage une vraie impression de solidité et de sérieux. Les finitions sont impeccables, sans craquement ni jeu apparent, et les lignes du design Xbox lui confèrent une allure un peu plus sobre que la version classique.
La ROG Ally X Xbox Edition adopte des poignées plus épaisses et mieux dessinées, avec une courbure plus prononcée vers l’extérieur. Cette modification, inspirée des manettes Xbox, offre un meilleur appui pour les paumes et une stabilité accrue pendant les longues sessions. Le retour des boutons est excellent et les sticks analogiques sont dignes d’un pad d’une Xbox Series. On remarque également qu’ASUS a repris le style des couleurs des boutons de la manette Xbox Elite, ou de certains modèles spéciaux, plutôt que celui de la manette Xbox classique avec son code couleur bleu, jaune, rouge et vert. Ce choix apporte sans doute une touche de sobriété, mais l’éloigne aussi un peu de l’identité visuelle des consoles Xbox dont elle s’inspire. On retrouve tout de même sur la gauche de la console, un tout nouveau bouton brandé Xbox. Nous y reviendrons.
Côté gabarit, avec ses 290,8 × 121,5 × 50,7 mm et un poids de 715 grammes, la ROG Ally X Xbox Edition est plus imposante que la ROG Ally X classique, qui affichait 280 × 111 × 24,7 à 36,9 mm pour 675 grammes. Sur le papier, l’écart peut sembler minime, mais en main, la différence se fait sentir. La console paraît un peu plus dense, surtout sur les longues sessions, et l’équilibre du poids bascule légèrement vers le centre. Rien de rédhibitoire, mais on ressent bien cette montée en gabarit. La différence de taille est d’ailleurs évidente dès le premier contact, la Xbox Edition paraît plus massive, plus large, presque plus “solide” visuellement. Impossible, quand on a tenu les deux modèles, de ne pas constater ce changement de format.

Une connectique au top
Côté connectique, la ROG Ally X Xbox Edition fait aussi un pas en avant. ASUS a revu la disposition et ajouté davantage de possibilités pour satisfaire les joueurs exigeants. On retrouve désormais deux ports USB-C, dont un en USB 4 compatible Thunderbolt 4, DisplayPort 2.1 et Power Delivery 3.0, et un second en USB 3.2 Gen 2 offrant les mêmes compatibilités vidéo et de recharge.
Cette double connectique permet de brancher un écran externe, un dock, un SSD ou même un GPU externe, ce qui renforce la polyvalence de la machine. La console inclut également un lecteur microSD UHS-II, compatible avec les cartes SDXC et SDHC, pratique pour étendre le stockage, ainsi qu’une prise combo jack 3,5 mm pour un casque ou un micro. L’ensemble reste bien intégré et ne nuit pas trop à la compacité, preuve qu’ASUS a cherché à allier puissance et praticité. Même si forcément la console est un peu plus lourde…
Malgré tout, la prise en main reste agréable, et les matériaux utilisés compensent largement ce petit surpoids. On a affaire à un produit robuste, bien fini, ce qui fait vite oublier la pauvreté du déballage. Après la découverte du design et la prise en main, vient forcément le moment le plus attendu, celui du premier démarrage. Une étape symbolique, à la fois pleine de promesses et révélatrice de la vraie nature de la machine.

L’excitation du premier démarrage
Comme pour toute nouvelle console, on ressent cette petite montée d’excitation au moment d’appuyer sur le bouton Power. Cette sensation familière, un peu magique, rappelle celle d’un matin de Noël lorsqu’on déballe une nouvelle machine. Que l’on soit enfant ou adulte, l’effet reste le même.
Mais très vite, cette magie s’atténue un peu. Car ici, on est loin du vrai plug and play auquel les consoles nous ont habitués, même si cette simplicité tend à disparaître avec la multiplication des comptes en ligne et des mises à jour système. Sur la Xbox ROG Ally X, on a vraiment l’impression d’allumer un PC plus qu’une console.
Après une brève apparition deslogos ROG et Xbox sur fond noir, la machine bascule presque aussitôt sur l’écran d’accueil de Windows 11, accompagné du célèbre son de démarrage. Et comme sur un ordinateur classique, il faut se connecter à son compte Microsoft. Impossible de passer outre cette étape, car sans connexion Internet, la console reste bloquée. Il n’existe aucune option pour accéder au bureau hors ligne, même temporairement lors du premier démarrage. Si vous comptiez l’allumer pour la première fois dehors ou dans le train, il vous faudra donc un réseau Wi-Fi stable et sécurisé, sans quoi vous resterez figé sur une page blanche.
Vient ensuite la configuration initiale de Windows, qui peut facilement durer une quinzaine de minutes. Il faut choisir la langue, le clavier, les options de confidentialité et se connecter à son compte Microsoft avant même d’accéder au bureau.
Plus PC que console
Une fois cette étape franchie, le véritable parcours d’installation commence. ASUS recommande fortement, et le précise même à la réception de la console, de mettre à jour Windows 11 avec les fameuses Cumulative Updates avant toute utilisation. Cette opération prend entre une heure et une heure trente, même avec une bonne connexion.
Et ce n’est pas fini. Il faut ensuite mettre à jour Armoury Crate, le logiciel maison d’ASUS, indispensable pour profiter de toutes les fonctions de la machine, comme la surveillance des composants, la gestion des ventilateurs ou la création de profils de performance. Plusieurs redémarrages sont nécessaires avant d’obtenir un système parfaitement stable.
En clair, le premier démarrage s’apparente davantage à la configuration d’un PC qu’à l’expérience d’une console traditionnelle. Rien d’insurmontable, mais il faut s’y préparer, car avant de jouer, il faut tout de même s’armer d’un peu de patience. Une fois toutes les mises à jour effectuées et la configuration terminée, on peut enfin accéder au bureau. C’est là que l’on découvre la véritable nature de la machine.

Un PC Xbox
Dès l’arrivée sur le menu principal, on comprend vite que l’on n’est pas vraiment sur une console Xbox. L’environnement est celui d’un PC Windows 11 tout ce qu’il y a de plus classique. Aucun tableau de bord repensé, aucun menu inspiré des consoles de salon, et surtout aucune surcouche visible au premier regard. À ce stade, on a vraiment l’impression d’utiliser un petit PC portable plutôt qu’une machine de jeu dédiée.
C’est seulement en appuyant sur le bouton Xbox situé à gauche du stick analogique que la touche “Xbox” se fait sentir. Une petite fenêtre pop-up apparaît alors, servant de centre de contrôle rapide. On y retrouve l’essentiel comme la possibilité de basculer entre le bureau et les jeux, de choisir un mode de performance (Silencieux, Performance ou Turbo), d’activer un limiteur de FPS, de modifier le mode de contrôle (manette, souris ou clavier), et de gérer la connexion Wi-Fi, le micro, l’audio, la capture d’écran, les performances système ou encore la galerie d’images.
Ce bouton Xbox permet aussi d’accéder directement à l’application Xbox en plein écran, transformant (un peu) la Rog Ally en hub de jeu façon console de salon. Il sert également à lancer Steam en mode Big Picture, une interface pensée pour les manettes qui affiche votre bibliothèque de jeux sur un menu simplifié, beaucoup plus pratique que l’interface PC classique quand on joue sur un écran portable.
Tout est accessible en quelques pressions de boutons ou via l’écran tactile, et l’ensemble est plus clair que sur le modèle Ally classique. ASUS a eu la bonne idée de regrouper toutes les options au même endroit, ce qui rend l’interface plus intuitive et agréable à utiliser. Malgré tout, cette surcouche reste très légère. Il ne s’agit pas d’un système conçu spécialement pour une Xbox portable, mais plutôt d’un Windows 11 classique agrémenté d’une fine couche Xbox pour simplifier l’accès aux outils essentiels. Une approche fonctionnelle, efficace, mais encore loin d’une véritable expérience console. Une fois familiarisé avec l’interface, on découvre rapidement ce qui attire le plus l’œil sur cette machine, l’écran. C’est lui qui donne vie à l’ensemble, et ASUS n’a pas manqué de soigner ce point essentiel.

Un écran et un son au top !
La ROG Ally X Xbox Edition embarque un écran IPS de 7 pouces au format 16:9, affichant une définition Full HD et une luminosité maximale de 500 nits. Il profite d’un taux de rafraîchissement de 120 Hz, compatible AMD FreeSync Premium, pour une image fluide et sans déchirure. L’écran est protégé par un verre Gorilla Glass Victus, doublé d’un revêtement antireflets DXC qui améliore la lisibilité en extérieur et limite les reflets. Ce verre, déjà utilisé sur les smartphones haut de gamme, offre une excellente résistance aux rayures et aux chocs légers, un vrai plus pour une console portable souvent manipulée ou transportée au quotidien.
Dès les premières minutes, la qualité d’affichage impressionne. L’image est nette, lumineuse et d’une fluidité exemplaire, surtout sur les jeux qui dépassent facilement les 60 fps. Les couleurs sont justes, les contrastes bien équilibrés et les noirs plutôt profonds pour une dalle non OLED. En intérieur, la lisibilité est parfaite, et en extérieur, le traitement anti-reflets fait un vrai travail, même si la luminosité reste un peu juste en plein soleil.
Nous avons testé l’écran avec plusieurs films et jeux à forts contrastes, comme Blade Runner 2049 ou Mad Max Fury Road, ou encore des jeux comme STALKER 2 afin d’évaluer la profondeur des noirs et la justesse de la colorimétrie. Les résultats sont convaincants, les noirs tiennent bien, les dégradés restent propres et les détails ne se perdent pas dans les zones sombres. Certes, ce n’est pas un écran OLED, mais le rendu est solide et homogène sur toute la surface.
Sur le plan visuel, il faut bien l’admettre, la différence de rendu n’est pas flagrante entre cette version Xbox et la version classique. Les deux modèles semblent utiliser la même dalle 7 pouces IPS 1080p à 120 Hz (500 nits). Même sur les scènes ou séquences de gameplay les plus exigeantes, la colorimétrie, le contraste et la luminosité sont très proches de ce que l’on avait pu voir lors de notre test de mars.
Côté audio, on retrouve la même configuration que sur la ROG Ally X classique, et c’est une bonne nouvelle. ASUS mise toujours sur un système à deux haut-parleurs frontaux épaulé par la Smart Amp Technology, une certification Hi-Res Audio pour les casques filaires et la compatibilité Dolby Atmos. L’ensemble est accompagné d’un microphone à réduction de bruit assistée par IA, qui fait bien le travail pour les discussions vocales ou le streaming.
À l’écoute, le résultat reste très satisfaisant. Les haut-parleurs délivrent un son clair et équilibré, avec une belle restitution des médiums et des aigus bien nets. Les basses, évidemment limitées par le format, manquent un peu de profondeur, mais le rendu reste propre, même à fort volume. En comparaison directe avec la ROG Ally X classique, la différence est quasi inexistante, la puissance, la clarté et la spatialisation sont similaires.

Une machine SURPUISSANTE
S’il y a bien un domaine où cette ROG Ally X Xbox Edition se démarque vraiment de la version classique, c’est celui des performances. C’est ici que se trouve la véritable différence entre les deux machines.
Sous le capot, on retrouve le tout nouveau Ryzen AI Z2 Extreme, un processeur Zen 5 8 cœurs et 16 threads pouvant atteindre 5 GHz, épaulé par un GPU RDNA 3.5 à 16 unités de calcul cadencées jusqu’à 2,9 GHz. La mémoire passe à 24 Go de LPDDR5X à 8000 MHz, un vrai bond par rapport aux 16 Go de la version classique. Et le tout repose sur un SSD M.2 2280 de 1 To, plus rapide. Dans les faits, la différence se ressent immédiatement. Windows démarre plus vite, les menus répondent sans latence et les jeux se lancent en quelques secondes. Même en multitâche, la console encaisse sans broncher. Un excellent point.
Mais c’est surtout en jeu que la montée en puissance saute aux yeux. Nous avons testé plusieurs titres récents pour mesurer :
- Clair Obscur: Expedition 33 : environ 30 FPS en mode Performance et 40 FPS en mode Turbo, en 1080p avec des graphismes “Moyens”.
- Hogwarts Legacy : entre 35 et 45 FPS selon les zones, avec des réglages “Moyens”, et jusqu’à 50 FPS en mode Turbo.
- Cyberpunk 2077 : entre 32 et 38 FPS en mode Performance, et environ 45 FPS en mode Turbo, toujours en 1080p avec des paramètres graphiques intermédiaires.
Pour améliorer la fluidité sans sacrifier la qualité visuelle, la console peut compter sur AMD RSR (Radeon Super Resolution), une technologie d’upscaling intégrée au GPU. Elle permet de faire tourner le jeu dans une résolution plus basse (par exemple en 720p), puis de l’agrandir en 1080p grâce à un algorithme d’amélioration d’image. Le rendu final reste très propre à l’écran, et cette méthode offre souvent un gain de 10 à 15 FPS sans perte visuelle notable.
Globalement, les jeux les plus gourmands tournent de façon stable autour de 30 à 45 FPS, tandis que les titres plus légers comme Forza Horizon 5 exploitent pleinement l’écran 120 Hz, offrant une sensation de fluidité impressionnante. En mode turbo, on peut pousser la bête sur Forza 5 à 60FPS.
Bien sûr, tout cela a un prix. En mode Turbo, la console chauffe davantage et la batterie fond plus vite, avec une autonomie qui descend vite. Pourtant, malgré la puissance déployée, on n’a jamais eu la sensation d’avoir un objet brûlant entre les mains. La ventilation fait un excellent travail, maintenant la chaleur à distance des poignées et du haut de la console.
Le souffle se fait entendre, mais sans devenir envahissant, même sur les sessions prolongées. La stabilité reste exemplaire, sans saccades ni chutes brutales, preuve qu’ASUS maîtrise désormais parfaitement la gestion thermique de son architecture. Dans l’ensemble, le confort de jeu est excellent, à condition d’adapter ses réglages selon le type de jeu. L’Ally X Xbox Edition ne réinvente pas le concept, mais elle le perfectionne. Et pour profiter pleinement de cette puissance, encore faut-il savoir où et comment jouer. Car ici, tout ou presque repose sur la liberté offerte par Windows, le Game Pass, Steam, Ubisoft Connect ou encore l’Epic Games Store, tout est accessible et parfaitement fonctionnel.

L’avantage de Windows sur la Xbox Ally X
Contrairement à une console fermée, la Xbox Rog Ally X laisse une totale liberté. On peut installer et utiliser toutes les plateformes disponibles sur PC. Pendant les tests, nous avons ainsi pu naviguer sans le moindre souci entre le Xbox Game Pass, Steam, Ubisoft Connect et l’Epic Games Store, avec un confort très proche de celui d’un ordinateur portable classique.
Le Game Pass reste évidemment au cœur de l’expérience. L’application est préinstallée, parfaitement intégrée à l’écosystème Xbox, et le bouton dédié permet d’y accéder en quelques secondes. Les jeux se lancent rapidement, la synchronisation des sauvegardes fonctionne sans accroc et la compatibilité avec le cloud gaming est excellente. Seul bémol, l’interface Windows n’est pas toujours très pratique au tactile, ce qui rappelle qu’on n’est pas sur une vraie console.
Sur Steam, la machine brille vraiment. Le mode Big Picture, accessible depuis la touche Xbox, transforme l’interface en un espace pensé pour la manette, clair et fluide. On retrouve la sensation d’une console de salon miniature, avec un vrai confort d’utilisation et une navigation simplifiée.
Les plateformes comme Ubisoft Connect ou Epic Games Store fonctionnent elles aussi sans aucun problème, même si leur interface reste un peu moins adaptée à un petit écran tactile. On retrouve malgré tout une vraie flexibilité, tout se télécharge, tout s’installe, tout tourne comme sur un PC classique.
Un point à ne pas négliger cependant, surtout pour ceux qui jouent à des titres plus anciens ou à des jeux indépendants, tous les jeux ne reconnaissent pas automatiquement le contrôleur Xbox intégré. Dans ces cas-là, il faudra brancher une souris et un clavier pour naviguer dans les menus ou configurer les commandes manuellement. C’est faisable, bien sûr, mais on perd immédiatement tout le côté nomade de la machine. C’est donc un point à vérifier avant chaque installation.
L’avantage, c’est que la console peut tout de même être utilisée comme une mini tour PC. On peut la poser sur un bureau, brancher un clavier, une souris, voire un écran externe via USB-C, et en faire une vraie petite station de jeu compacte. Ce n’est clairement pas sa vocation première, mais c’est une option bienvenue qui renforce encore sa polyvalence.
En définitive, la Xbox Ally X s’impose comme une machine ouverte, puissante et flexible. On passe sans effort d’un jeu Xbox à un titre Steam, puis à un gros AAA Ubisoft, sans jamais quitter Windows. Une vraie liberté, mais qui s’accompagne aussi d’un minimum de connaissances techniques pour en tirer le meilleur. Cette polyvalence a toutefois un coût, notamment sur la batterie. Car qui dit puissance et flexibilité, dit aussi consommation accrue.
Grande puissance, peu d'endurance
Côté endurance, la ROG Ally X Xbox Edition reprend la même batterie de 80 Wh que la version classique Rog Ally X. Sur le papier, elle devrait donc offrir une autonomie comparable. En réalité, les choses sont un peu différentes.
Le nouveau processeur Ryzen AI Z2 Extreme, plus rapide et plus réactif, demande aussi un peu plus d’énergie, tout comme la mémoire LPDDR5X à 8000 MHz. Résultat, la console affiche une autonomie proche de celle du modèle précédent, mais légèrement inférieure dans les jeux les plus exigeants.
D’après nos observations et nos comparaisons avec la ROG Ally X standard, on reste autour d’une heure et demie en mode Turbo sur des jeux comme Cyberpunk 2077 ou Hogwarts Legacy, contre environ deux heures sur la version classique. En mode Performance, on tourne dans les trois heures et demie selon les titres. C’est un domaine difficile à quantifier avec précision, car l’autonomie peut varier fortement d’un jeu à l’autre. Activer ou désactiver certaines options graphiques ou modifier le mode de performance peut facilement faire gagner ou perdre plusieurs dizaines de FPS. Tout dépend donc du degré de réglage et du niveau d’exigence de chaque joueur.
L’écart reste limité mais perceptible. Cette version Xbox est un peu plus gourmande à puissance équivalente, sans doute à cause du nouveau processeur et de la gestion énergétique encore perfectible. En revanche, pour les usages plus simples comme le cloud gaming, la navigation ou la lecture vidéo, elle s’en sort très bien et dépasse facilement les six heures d’autonomie. La recharge reste rapide et pratique. Avec le chargeur USB-C de 65 W, on récupère environ 50 % de batterie en une demi-heure et la charge complète prend à peine plus d’une heure et demie.
Dans l’ensemble, l’autonomie de la Xbox Ally X reste cohérente avec la montée en puissance de la machine. Elle fait un peu moins bien que la ROG Ally X classique sur les longues sessions, mais l’écart n’est pas gênant au quotidien. On sent simplement que la console pousse plus fort, et que la batterie s’en ressent. On a vraiment une machine de guerre entre les mains. Et clairement la console portable la plus puissante à ce jour.
La fiche technique de la ROG Xbox Ally X
- Système d’exploitation
- Windows 11 Home
- Processeur
- AMD Ryzen AI Z2 Extreme (8 cœurs / 16 threads, jusqu’à 5.0 GHz, Zen 5)
- NPU AMD XDNA jusqu’à 50 TOPS
- Carte graphique
- AMD Radeon RDNA 3.5, 16 unités de calcul jusqu’à 2,9 GHz
- Mémoire vive
- 24 Go LPDDR5X à 8000 MHz (dual channel)
- Stockage
- SSD NVMe PCIe 4.0 de 1 To (format M.2 2280, remplaçable)
- Écran
- 7 pouces IPS, Full HD (1920 x 1080), 120 Hz
- Luminosité : 500 nits
- 100 % sRGB
- Corning Gorilla Glass Victus + revêtement DXC antireflets
- Tactile multipoint (10 points)
- Compatible AMD FreeSync Premium
- Audio
- 2 haut-parleurs Smart Amp + Dolby Atmos
- Certification Hi-Res Audio (casque)
- Microphone à réduction de bruit IA
- Connectique
- 1x USB4 Type-C (Thunderbolt 4, DisplayPort 1.4, Power Delivery 3.0)
- 1x USB 3.2 Gen 2 Type-C (DisplayPort, Power Delivery)
- 1x lecteur microSD UHS-II (SD, SDXC, SDHC)
- 1x prise combo audio 3,5 mm
- Réseau
- Wi-Fi 6E + Bluetooth 5.2
- Batterie
- 80 Wh (4 cellules Li-ion)
- Charge USB-C jusqu’à 65 W
- Poids et dimensions
- 715 g
- 29,0 × 12,1 × 2,75 ~ 5,09 cm