La ROG Xbox Ally normale et X sortiront pour rappel le 16 octobre 2025 respectivement aux tarifs de 599 et 899 euros. Un tarif particulièrement salé pour la version X, qui promet d’être forcément la plus puissante des deux. Au-delà de la fiche technique, la promesse des deux machines est aguicheuse : rassembler toutes les plateformes PC comme Steam, l’Epic Games Store, GOG, Battle.Net, Ubisoft Connect  et évidemment Xbox et les emporter partout avec soi, en natif comme en Cloud. Ont-elles les moyens de nos ambitions ? Suite à notre prise en main de quelques minutes des deux appareils, notre sentiment global est pour l’heure partagé entre une certaine excitation et un appel à la prudence.

La ROG Xbox Ally X : le véritable monstre de puissance portable promis ?

Notre premier contact avec les consoles portables de Microsoft s’est porté vers la plus puissante des deux, la ROG Xbox Ally X. Comme son homologue non marquée du X de la branche gaming de la firme de Redmond sortie en 2024, il s’agit sur le papier d’une belle bête de course, portée par les specs suivantes : 

  • Écran de 7 pouces 1080p 120 Hz
  • Processeur AMD Ryzen AI Z2 Extreme
  • 24 Go de mémoire vive LPDDR5X-8000
  • SSD M.2 NVMe d’une capacité de 1 To
ROG Xbox Ally X

Avec ces détails en tête, commençons d’abord par la prise en main de la bête. Grossièrement, c’est comme si l’on tenait une manette Xbox Series, qui n’a plus rien à prouver, avec un écran au milieu. On a donc droit à des poignées texturées très confortables à tenir, des boutons bien disposés, des sticks en position asymétrique ergonomiques, et surtout des gâchettes et bumpers bien calibrés et bien rapprochés pour une utilisation agréable et intuitive. Autre point qui nous a positivement surpris : la ROG Xbox Ally X, malgré du gros matériel sous le capot, s’avère assez légère. Nous n’avons en tout cas pas ressenti une certaine lourdeur tout au long de notre utilisation. L’ensemble se montre par ailleurs plutôt classe, et entièrement de noir vêtu.

En parlant de ça, attaquons-nous au sujet crucial s’agissant de l’usage d’une console portable : quid des performances en jeu ? Pour cette preview, nous avions accès sur la ROG Xbox Ally X à quatre jeux : Clair Obscur Expedition 33, DOOM The Dark Ages, Gears of War Reloaded et Lies of P. Sur ces quatre titres, nous avons globalement relevé une fluidité exemplaire, à ceci près que, à l’exception du remaster de Gears of War, ils tournaient avec les paramètres graphiques réglés en moyen. Malgré la puissance théorique de la machine, il sera a priori difficile de mettre les jeux les plus gourmands en ultra avec 60 images par seconde stables. Autre point qui nous a un peu chagriné : la console semble prendre plutôt mal les retours sur l’écran d’accueil, les jeux lancés prenant un certain temps pour revenir, avec en prime une fenêtre assez disgracieuse, marque du Windows OS qui propulse la bête. En revanche, lancer un jeu pour la première fois se fait globalement très rapidement, grâce au véloce SSD M.2 NVMe embarqué. 

Ce qu’on pense de la ROG Xbox Ally X

En définitive, la ROG Xbox Ally X s’avère être une console très agréable à prendre en main, mais avec une puissance pas aussi impressionnante qu’attendue, et surtout un Windows OS en l’état assez capricieux. Compte tenu de la note très salée de 899 euros demandée pour se l’offrir, on aurait tendance à recommander d’attendre un peu que Microsoft peaufine sa formule pour en profiter de manière plus confortable.

ROG Xbox Ally

La ROG Xbox Ally : une bonne alternative moins onéreuse ?

Passons ensuite à sa petite sœur plus « accessible », cette fois de couleur blanche : la ROG Xbox Ally. Pour le tarif de 599 euros, celle-ci propose la fiche technique suivante : 

  • Même écran que la X
  • Processeur AMD Ryzen Z2 A Processor
  • 16Go de mémoire vive LPDDR5X-6400
  • SSD M.2 NVMe d’une capacité de 512 Go
rog ally xbox

S’agissant de la prise en main, la ROG Xbox Ally s’avère peu ou prou identique à la X, à l’exception qu’elle est un tantinet moins volumineuse, et donc un peu plus légère, sans qu’il y ait toutefois une différence significative. En revanche, c’est au niveau des performances en jeu que les choses se compliquent un peu. En effet, compte tenu de specs inférieures, on sent bien qu’il a fallu faire des concessions pour assurer des sessions fluides. En l’occurence, les titres disponibles pour notre preview étaient Balatro, Forza Horizon 5 et Tony Hawk’s Pro Skater 3+4. Sur le premier, sans grande surprise, aucun problème à signaler, de même que sur la Remake des célèbres jeux de skate, même si elle tournait fatalement avec des paramètres graphiques en Faible/Moyen. 

Sur le jeu de course phare de Playground Games, c’était en revanche une autre histoire. Tout d’abord, il a bien pris deux minutes à se lancer. Un point qui nous a grandement surpris, compte tenu du fait que la ROG Xbox Ally embarquait également un SSD M.2 NVMe, mais visiblement bien moins performant que celui de la X. Ensuite, la claque graphique inhérente au titre sur PC, PS5 et Xbox Series n’était clairement pas au rendez-vous, tous les paramètres graphiques étant calibrés en Faible. Ceci étant dit, la fluidité était constante, même lancés à plus de 200 km/h, au détriment de l’immersion avec beaucoup de clipping et de pop-in de la végétation, même à quelques mètres de notre voiture. Comme pour la X, nous avons également constaté de gros soucis de ralentissement sur Windows OS, voire même de façon encore plus notable, compte tenu du hardware moins robuste de cette alternative moins onéreuse.

Ce qu’on pense de la ROG Xbox Ally

Version la plus « abordable » des consoles portables estampillées Xbox, la ROG Xbox Ally présente fatalement des performances plus faibles que sa grande sœur plus puissante. Ainsi, en l’état actuel, on estime que 599 euros est peut-être un prix trop cher payé pour cette machine, malgré des performances plutôt solides, mais fatalement avec des paramètres graphiques en faible. La faute principalement à un SSD qui semblait pédaler, et un Windows OS encore plus capricieux que sur la X. Là encore, on espère que Microsoft parviendra à peaufiner l’ensemble, et on appelle donc une fois de plus à faire preuve de patience avant de profiter de cette machine à un potentiel certain et au tarif un peu moins prohibitif de 599 euros, mais pour l’heure pas pleinement exploité.