A l'occasion de la sortie de Silent Hill : Downpour en ce mois de février 2012, ainsi que de Silent Hill HD Collection et Silent Hill : Book of Memories le mois prochain, j'ai cru bon de revenir sur cette saga d'horreur légendaire, née il y a une quinzaine d'années dans les studios nippons de Konami.

Se dressant en tant qu'exception parmi les exceptions, la substantifique moelle de la série Silent Hill nous aura fait vivre des expériences bien plus profondes et traumatisantes que le simple sursaut du survival-horror lambda. Car comme en témoigne l'état d'esprit du joueur qui, situé entre dégoût, panique et doute, transcende la perception qu'on pourrait avoir du sordide jusqu'à s'apparenter à une folie avérée ; se plonger dans un épisode de Silent Hill ne garantit pas l'absence de dommages collatéraux. En outre, il n'aura pas été exotique aux fans de Silent Hill de solliciter au mieux leur cerveau. Car au gré de rencontres de protagonistes aux personnalités abstruses et d'allégories intellectualistes qui feraient rougir les scénaristes des Metal Gear Solid ou Xenogears, la profondeur scénaristique de chaque opus a toujours su offrir plusieurs couches de lectures en mêlant génialement ambiguïté narrative et game design figuratif.

Mais depuis plusieurs années, la licence circulant dans les mains de diverses boîtes occidentales, son gage qualitatif n'est fatalement plus aussi resplendissant qu'il a pu l'être lors des trois (ou quatre) premiers opus, signés la Team Silent. Il n'empêche que chaque itération demeure très intéressante, et suffisamment en marge de la masse vidéoludique actuelle pour susciter la curiosité de tout un chacun. Hormis les nouveaux épisodes dont les tests sur Gameblog sont imminents, aucun autre n'échappera donc à ce dossier qui, tout en décortiquant l'âme de la saga Silent Hill à travers les âges et en abordant nombre d'anecdotes, a pour ambition de donner envie de tenter l'expérience au plus grand pourcentage d'entre vous !


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