Yann Bernard

L'appel du devoir. A l'heure de dresser le bilan de 2015, difficile de ne pas trouver nos préoccupations vidéo ludiques futiles au vu de l'horreur dans laquelle cette année a commencé, et s'est achevée. Difficile aussi pour certains de ne pas faire d'amalgames entre les jeux vidéo et de tels événements, pour des raisons politiques ou par simple ignorance. En tout cas, s'il m'arrive régulièrement de me demander à quoi sert mon travail, voilà qui illustre que l'information sur les jeux vidéo et leur analyse demeure une mission utile, toutes proportions gardées.

TOP

  1. Xenoblade Chronicles X
  2. Bloodborne
  3. Splatoon

Alors que beaucoup ont déjà abandonné la Wii U, certains depuis le début, Xenoblade Chronicles X en démontre tout le potentiel, qui restera sans doute en partie inexploité. La dernière (?) vraie console de salon de Nintendo n'avait pas tant de choses à envier aux autres machines de sa génération, et surtout pas de bons jeux, qui misent sur la durée.

Aussi accompli sur le plan artistique que ludique, ce RPG s'impose en effet comme l'un des meilleurs représentants contemporains du genre, à l'instar de son prédécesseur sur Wii. Merci Monolith Soft, et merci monsieur Satoru Iwata d'avoir permis à l'équipe de Tetsuya Takahashi de créer un tel chef d'oeuvre.



FLOP

Konami et la question de la propriété des oeuvres. Le feuilleton Hideo Kojima (et d'autres tels que Patrice Désilets) a mis en lumière de sombres méthodes managériales, pour ne pas dire dictatoriales, mais surtout la question de la propriété de l'oeuvre, une problématique aussi complexe qu'essentielle dans les jeux vidéo, compte tenu du nombre d'intervenants.

Qui doit réellement posséder une propriété intellectuelle ? Pas seulement en terme de franchise à exploiter, mais du pouvoir de décision quant au devenir d'une oeuvre ? Pour l'instant, la balance penche encore du côté des éditeurs de grande envergure, toutefois la multiplication des studios indépendants pourraient bien faire évoluer les choses, et dans le bon sens. On ose l'espérer du moins.