Communément surnommée les pay-to-win, cette famille englobe ce qui peut-être se fait de pire dans l'industrie. Ces DLC permettent en l'occurrence à un joueur de bénéficier d'expérience, d'armes ou d'objets qui lui faciliteront grandement la victoire. Débourser pour obtenir des éléments qu'il est possible de glaner au sein même du jeu me semble aberrant. J'entends bien les arguments qui affirment que ces DLC permettent de gagner du temps ; néanmoins, j'ai la sensation que cette proposition est en contradiction flagrante avec l'essence même du jeu vidéo : quel est l'intérêt de s'adonner à un jeu si la finalité est de gagner grâce à des avantages qui ont été achetés ? L'attrait du médium ne se voit-il pas tuer dans l'oeuf ?

Pour l'éditeur, la mise en place de ce genre de contenus téléchargeables est un coup de maître !

Attiser la tentation des joueurs en leur faisant miroiter des succès faciles relève d'une réflexion perfide, mais très lucrative. Ce qui m'attriste ici le plus, c'est la proportion prise par ce genre de DLC - non que la pratique vienne de naître, mais plutôt qu'elle soit désormais en vogue... La nouvelle génération de consoles, Xbox One en tête, semble avoir définitivement inscrit ces DLC dans l'ADN du média.

C'est bien simple, l'ensemble des productions tournant sur la machine de Microsoft intègrent des fonctionnalités directement associées à ces DLC. Si vous ne souhaitez pas rouler des heures durant sur les circuits virtuels de Forza Motorsport 5 pour acquérir le bolide de vos rêves, il vous suffit ainsi de l'acheter pour quelques deniers, bien réels, eux. Il en va de même dans Ryse ou encore Assassin's Creed IV : Black Flag, où, pour le paresseux, une légion d'améliorations seront disponibles contre paiement.

La liste des DLC en question serait infinie, surtout si nous y intégrons les jeux sur téléphone portable ou navigateur Internet, qui proposent systématiquement des microtransactions liées au gain de temps, d'objets ou d'expérience.