Voilà plus d’un an et demi que la PlayStation 5 a été lancée par Sony et, pourtant, toujours aucune manette « compatible » n’était disponible avant le lancement de cette SCUF Reflex. Pour être ainsi le premier, SCUF s’est tout simplement reposé sur l’électronique de la DualSense de Sony. Sa Reflex reprend donc la base d’une DualSense pour la modifier et lui apporter les fonctionnalités qui font le sel des manettes de la marque américaine. Hélas, une telle opération a un surcoût particulièrement élevé et même la version la plus basique de la Reflex coûte la bagatelle de 220 euros, rien à voir avec le tarif officiel d’une DualSense (70 euros).

Trois versions différentes pour la Scuf Reflex  : standard, pro et FPS

Image de la manette Scuf.

Nous l’avons dit, SCUF a travaillé sur une base DualSense pour concevoir la Reflex. De fait, il n’est pas surprenant de constater que l’esthétique générale de la manette est proche de celle de Sony. L’ergonomie de cette dernière étant excellente, nous n’allons cependant pas nous en plaindre d’autant que SCUF s’est tout de même mis en tête d’en améliorer à peu près tous les aspects à commencer par un niveau de finition encore un cran supérieur. Ainsi, les matériaux utilisés s’avèrent plus agréables, plus doux à l’usage et c’est d’autant plus net que l’on joue longtemps.

Si la disposition dite symétrique du pad Sony est évidemment de mise, on note aussi des changements au niveau des poignées avec un grip plus sensible, plus marqué qui améliore grandement la tenue de la manette. Il en va plus ou moins de même pour les deux ministicks qui profitent d’un design creusé et d’un grip impeccable pour bien accrocher le pouce. Les gâchettes L2 / R2 ne profitent pas à proprement parler d’un grip, mais d’un léger grain pour de meilleures sensations. Enfin, SCUF a disposé quatre palettes programmables au dos de sa manette.

De la qualité sous les doigts

Image de la manette Scuf.

En plastique et non amovibles, ces palettes constituent évidemment le plus gros changement ergonomique par rapport à la DualSense. Elles tombent plutôt bien sous le majeur ou l’annulaire et permettent d’attribuer certaines fonctions pour un accès plus rapide / plus naturel. SCUF a ajouté – sur la version Pro – un petit bouton pour basculer entre les trois différents profils que la manette peut garder en mémoire sachant qu’il n’est pas ici question de modifier la chose au travers d’un logiciel, mais de simples manipulations des commandes.

Il faut effectivement savoir qu’en fait de Reflex, ce sont trois manettes qui sont proposées par SCUF. La version standard est à partir de 219 euros. Pour 20 euros de plus, on passe à la version Pro (239 euros) qui intègre un grip plus prononcé et ce bouton de profil. Enfin, à partir de 269 euros, on peut faire l’acquisition de la version FPS qui troque les gâchettes adaptives pour des modèles instantanés et retire le kit de vibrations. Des options qui se choisissent à l’achat au travers de toute une interface de configuration mise en place par SCUF.

On regrette que compte tenu du prix de la manette, les options ne soient fournies dans la boîte et que l’on ne puisse pas personnaliser la manette ultérieurement, en fonction des besoins. Saluons en revanche, les nombreuses options esthétiques qui, c’est une habitude chez SCUF, permettent de modifier quantités d’éléments pour avoir une manette pour ainsi dire unique : faceplate, boutons, croix, sticks, poignées… les options concernent toutes les parties de la manette et sont extrêmement nombreuses. Hélas, elles augmentent encore le coût de la manette.

Un vrai bonheur de gamer, malgré quelques imperfections

Image de la manette Scuf.

Sur base DualSense, la Reflex est bien sûr une manette sans fil. Elle se repose sur la connexion Bluetooth de la PlayStation 5, mais fonctionnera aussi très bien sur PC. Il est à noter que SCUF autorise aussi le jeu en filaire et fourni – autant pour jouer que pour recharger la manette – un câble USB-C un peu court pour console, mais parfait sur PC (2 mètres). Côté autonomie, aucune surprise, on est reste au niveau de la DualSense avec une douzaine d’heures sur une seule charge. On reste donc assez loin des meilleurs produits concurrents, dans le monde Xbox notamment.

Notez également que la Reflex est un peu plus lourde que la DualSense à 300 grammes contre 282 g pour le modèle de Sony. À l’usage, cette différence se ressent finalement très peu car les 20 g supplémentaires sont parfaitement équilibrés. L’ergonomie de la Reflex est absolument parfaite avec des commandes qui tombent parfaitement sous les doigts, et ce, que vous ayez de grandes ou de petites mains. Bien sûr, les palettes sont un peu moins accessibles aux enfants et les plus grandes mains pourront trouver les boutons un chouia trop proches, mais rien de rédhibitoire.

Certains usagers se plaindront peut-être du retour un tout petit peu trop doux des boutons principaux : on aurait effectivement pu avoir quelque chose de plus direct, mais là encore, ce n’est pas bien gênant. En revanche, on ne comprend bien le positionnement du bouton ‘Home’ : plus enfoncé que sur la DualSense, il n’est ici pas très accessible. Heureusement, ce n’est pas le bouton le plus important et ce défaut est largement compensé par un grip d’excellente facture. Là, SCUF ne se moque pas du monde : il autorise une stabilité de la prise en main remarquable.

La qualité qui a un coût

Image de la manette Scuf.

Saluons également le positionnement des palettes et leur parfaite gestion via les majeurs. Pour schématiser, disons que l’on appuie vers l’intérieur ou vers l’extérieur en fonction de la commande à activer. Il faut évidemment un petit temps d’adaptation, comme pour n’importe quelle fonctionnalité nouvelle, mais ensuite, quel bonheur. Associées à des sticks qui tiennent davantage sous les pouces et font preuve d’un retour au centre irréprochables, les palettes assurent un contrôle assez remarquable pourvu que l’on se donne le temps de les dompter.

Enfin, impossible de ne pas évoquer les étapes de personnalisation autorisées via le site officiel de SCUF. La Reflex s’acquière depuis la boutique du fabricant laquelle permet de modifier la façade du pad en prenant de simples couleurs ou des dessins « designer ». On peut ensuite modifier le touchpad, la façade partie basse, chacun des deux sticks, les anneaux autour des sticks, le type de gâchette / bumper et leur couleur, la croix directionnelle, les boutons principaux, les boutons créer / options / home, la partie arrière et, enfin, les vibrations. Tout ceci a toutefois un coût et le prix de la manette peut aisément atteindre des sommets.

Fiche technique

  • Prix : à partir de 220 euros
  • Poids : environ 300 grammes
  • Dimensions : environ 160 x 66 x106 millimètres
  • Connexion : sans fil (Bluetooth), filaire USB-C (2 mètres)
  • Connectique supplémentaire : USB-C, jack 3,5 mm
  • Compatibilité : PlayStation 5, PC