Même avec la plus mauvaise foi du monde, personne ne peut contester que les développeurs de Sumo Digital ont mis le paquet pour faire plaisir aux adeptes du hérisson. La quasi totalité des licences à succès (commercial ou d'estime) sont présentes, que cela soit par l'intermédiaire de personnages ou plus simplement de décors. Parmi les 16 mascottes jouables, on retrouve entre autres Sonic, Alex Kidd, NiGHTS, Tails, Aiai, Robotnik ou encore Ulala. Certains pesteront sur l'absence de Ryo Hazuki, mais il faut avouer que le tennis en Quick Time Event, quoi qu'on en dise, c'est pas terrible. En revanche, on sourit en apercevant Gillius, le nain de Golden Axe, qui vient faire un petit coucou en attendant son vrai come-back. En terme de persos, la mission est donc remplie. Histoire d'aller jusqu'au bout du voyage, les décors ont droit eux aussi au traitement "fan attitude" : chaque court est un condensé de l'univers d'un titre phare de la compagnie. On a ainsi droit à des cours aux couleurs de Jet Set Radio, Sonic, Space Channel 5, Samba de Amigo... A ce niveau, le soin du détail fait plaisir à voir. Et bien évidemment, pour que le package soit complet, on se retrouve avec les musiques d'origines qui complètent le tableau... Bref, si on ne prend que l'emballage, on est pas aux anges mais presque. Il faudrait juste que le reste du jeu ait bénéficié du même soin...

Le tennis pour les nuls

Hélas, de ce côté là, ce n'est plus du tout la même donne. Là où Mario Tennis offre une prise en main ultra accessible tout en laissant une courbe de progression des plus correctes, Sega Superstar Tennis donne dans la simplicité enfantine. Le genre de jouabilité qu'on maîtrise en 2 secondes et qui ne laisse pas de place pour ne serait-ce qu'une once de technicité. De ce fait, on se retrouve rapidement avec des échanges interminables où l'on ne fait qu'attendre un moment d'absence de l'adversaire. Surtout que l'inertie des joueurs étant quasiment absente, un simple contre pied est quasi-impossible à réaliser... alors on a beau jouer avec les lignes, rien n'y fait. En clair, les matchs de tennis purs et durs sont ennuyeux. Alors le jeu est-il pour autant un gros flop ? Pas tout à fait. Grâce à une grosse quantité de mini-jeux qui s'inspirent des licences de Sega et qui, bien que répétitifs sur la longueur, s'avèrent somme toute assez plaisants à jouer. On doit par exemple tuer les zombies de House of the Dead à coups de balles jaunes, finir des tags à la Jet Set Radio, compléter un tableau de Puyo Puyo en ajustant les balles aux bons endroits, ou même encore refaire le premier niveau de Virtua Cop avec une raquette à la place du flingue !

Double faute ?

En fait, le paradoxe de Sega Superstars Tennis, c'est que si l'on compte sur le tennis pour s'amuser, on n'est pas rendu, le système de jeu étant excessivement simplifié pour donner satisfaction au moindre amateur du genre. En revanche, tous les à-côtés - aussi bien les personnages que les environnements, et surtout les mini-jeux - sauvent un minimum le jeu du naufrage complet, et font de lui un titre que l'on pourra prendre éventuellement d'occasion, pour la collec'.

N.B. : Les versions Xbox 360 et PS3 étant similaires, les tests le sont également.