Il est de bon ton de dire que la réputation de Bloober Team n'est plus à faire. Après des pépites telles qu'Observer, ou encore Layers of Fear, le studio a confirmé tout son talent en nous proposant en janvier dernier une exclusivité Xbox horrifique et narrative qui nous avait alors bien séduits. Mais voilà que le monopole PC et Xbox touche à sa fin, et que le jeu débarque sur PS5. Pour le meilleur ou pour le pire ?

The Medium difficulty

The Medium nous conte l'histoire de Marianne, qui possède la capacité de voir deux mondes différents évoluer en même sous ses yeux, le nôtre et celui de morts. En jeu, cela se caractérise par un écran splitté. Et elle va se servir de ses pouvoirs pour aider les trépassés à passer dans l'au-delà. L'aventure s'ouvre avec une épreuve des plus difficiles, la mort de son père adoptif. Mais très vite, un mystérieux coup de téléphone la met sur la piste des origines de ses pouvoirs, et cela va la mener à la station balnéaire soviétique de NIWA, théâtre d'un horrible massacre des années auparavant. La trame est toujours aussi accrocheuse, même si la fin pourra diviser, et les doublages anglais – sous titrés en français – participent à la bonne ambiance sonore du titre, et nous reviendrons sur ce point un peu plus tard.

Niveau jouabilité, c'est intéressant, mais ce n'est clairement pas le gros point fort du titre. Avec des angles de caméra fixes n'étant pas sans rappeler un certain Resident Evil, Marianne se balade dans les deux mondes en même temps et doit, la plupart du temps, appuyer sur l'interrupteur du monde obscur pour ouvrir la porte dans le monde réel. Ou vice et versa. C'est plutôt simpliste et le concept initial avait de quoi séduire, au final, même des titres vieux tels que A link To The Past font mieux en termes de mécaniques d'univers parallèles ! Voir évoluer les deux univers en même reste néanmoins un petit plaisir, et l'ambiance nous pousse à aller toujours plus loin.

Current Gen

Au niveau technique, The Medium offre sur PS5 un bilan assez similaire à la version tournant sur Xbox Séries X. A savoir une belle résolution, des textures fines, des éclairages et des reflets assez bluffant de réalisme, des modèles 3D eux aussi plutôt fins et détaillés, qui donnent à l'ensemble un vrai cachet Next-Gen. On est bien au-dessus de ce qu'une PS4 propose. Mais l'on va retrouver les mêmes petits défauts chez Sony et Microsoft. A savoir un peu de flou qui fait son apparition ici et là, un peu de popping au loin, même pendant les cinématiques, et surtout, et c'est le plus agaçant, un frame rate jamais constant. Dès que la caméra bouge, des micro-chutes à 25 voire 20 FPS surviennent presque toutes les secondes. Le jeu toussote toujours autant sur console, et les défauts sont aussi bien visibles en jeu qu'en cinématique, et sont accentués par la présence de l'écran splitté quand il surgit.

Si le bilan est donc assez similaire techniquement, la version PS5 de The Medium pourrait se démarquer avec l'utilisation de la Dualsense. Et c'est plus ou moins le cas ! Les vibrations sont assez convaincantes, pour commencer. Le retour de force des gâchettes va du gadget au bon, avec un simple cran pour courir et de vraies secousses quand on charge son pouvoir. Et si le gyroscope est anecdotique et qu'on préférera ne pas s'en servir, les sons sont assez bien intégrés, mais très rares : mais c'est leur rareté qui les font ressortir du reste et participer à l'ambiance sonore globale réussie du titre. La manette est donc assez bien exploitée, mais cet avantage ne sera pas forcément décisif dans la bataille, les versions consoles de The Medium étant au final très similaires sur tous les points !