Avec près de 5 mois de retard sur les versions PS4 et Xbox One, Dark Souls Remastered débarque enfin sur Switch, accompagné de son amiibo Solaire D'astora. L'attente valait-elle le coup ? C'est ce que nous allons voir, là maintenant tout de suite.

Dark Saoul

Près de sept ans après sa sortie sur PS3 et Xbox 360, c'est donc désormais sur Nintendo Switch que nous pouvons jouer à l'un de nos jeux favoris. Et c'est après un court téléchargement de 4Go, DLC inclus, que nous avons enfin pu nous (re)lancer à la conquête de Lordran. Intrinsèquement, Dark Souls garde en 2018 absolument toutes ses qualités de l'époque : un level design tout simplement grandiose, où tous les différents niveaux se retrouvent enchevêtrés dans une verticalité assez démentielle, mais aussi une jouabilité obscure au possible, ou les mécaniques RPG sont nombreuses et les combats sans pitié, ces derniers demandant une bonne préparation mais aussi pas mal de patience et de persévérance. Dark Souls reste un très grand RPG d'action, et peut aisément prétendre au statut de jeu culte. On ne pourra pas lui enlever tout cela, malgré sa légendaire difficulté, qui pourra rendre fou les joueurs les plus impatients.

Le véritable enjeu de ce test, c'est de savoir ce que pourra nous apporter cette version Switch, techniquement parlant mais aussi au niveau de ses spécificités. La première, et bien évidemment la plus importante, est la portabilité. Vous pouvez commencer une partie à la maison, et la reprendre dans le métro à la volée, en faisant tout de même attention à ne pas le faire en ligne, sous peine de perdre la connexion et de revenir au menu principal. Mais de toutes façons, si vous n'avez pas encore investi dans un abonnement payant au Nintendo Switch Online, le jeu vous redirigera automatiquement vers le mode hors ligne... En parlant de statut de connexion, nous n'avons pas encore pu pleinement tester les fonctionnalités en ligne, mais nul doute qu'elles resteront identiques à celles de la version Remastered sur PS4. Si l'on rencontre le moindre problème lors de la suite de nos pérégrinations dans Lordran, on vous en fera part ici-même.

Le trône de faïence

Mais je digresse. C'est de spécificités Switch, et donc de portabilité, dont j'étais en train de vous parler. Clairement, c'est l'atout principal de cette version. Pouvoir jouer partout à cette légende du jeu vidéo est tout simplement jouissif. La Switch continue de proposer cette offre complètement folle de permettre de jouer à de "vrais jeux de salon" sur une console portable. Et ce d'autant plus que comme nous allons le voir un peu plus loin dans ce test, ça défonce pas mal. Une des autres particularités de cet épisode est aussi l'utilisation ultra gadget des amiibo. Enfin, d'un amiibo, Solaire, qui va déverrouiller... l'emote "louer le soleil". Votre collection de figurines NFC chèrement acquises ne vous servira malheureusement pas à gratter des âmes. Aussi, dernier point de détail spécifique à cette version : les vibrations HD, qui fonctionnent au final plutôt bien.

Au niveau technique, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on a été bluffés par cette version Switch. L'expérience y est bien plus gratifiante visuellement que sur PS360 ! Déjà au niveau du framerate. Ce dernier, s'il subit de bon gros toussotements dans certains passages, reste plutôt stable la plupart du temps. Certaines zones auparavant raillées comme le Hameau du Crépuscule sont désormais bien plus agréables à parcourir, avec bien plus de fluidité... même s'il faut bien avouer que lorsque l'on fait la grande escalade avec les ascenseurs en bois, le jeu souffre un peu plus qu'à l'accoutumée. On ne lui en veut pas, ça reste parfaitement jouable et bien supérieur à ce qu'on à connu par le passé sur la génération précédente.

Le sanctuaire de Lit-Feu

En termes de graphismes, ne nous mentons pas, le jeu date un peu. Et forcément, les modèles 3D restent anguleux, les textures bien compressées... et tout ce qui est loin est flou. On peut également observer un peu d'aliasing. Les lumières sont en revanche plutôt bien gérées et convaincantes. En mode télé, franchement, ça passe, et on vit une meilleure expérience qu'avec nos consoles de 7e génération, qui proposent pourtant une meilleure résolution en sortie. Et en mode portable, ce qui va encore plus renforcer l'intérêt de cette façon de jouer, c'est que la petitesse de l'écran atténue grandement tous les défauts cités précédemment.

En revanche, évidemment, les performance de ce Dark Souls Remastered Switch restent tout de même inférieures aux versions PS4 et Xbox One sorties un peu plus tôt dans l'année, que ce soit en terme d'images par seconde, de résolution, de qualité des textures ou d'aliasing. À vous de voir si vous êtes plutôt adepte de la portabilité ou stakhanoviste du petit détail graphique. En tous cas, sur la petite hybride de Nintendo, on passe un moment de rêve en compagnie de son jeu fétiche, on reprend plaisir à en explorer les moindres recoins, à level-up et à élaborer moult stratégies pour faire face aux nombreux défis à venir. Bref, clairement, cette mouture Switch de Dark Souls Remastered est un must have, que vous ayez déjà touché au matériau d'origine ou pas.