Se déroulant avant les événements contés dans le dernier épisode, The Old Blood nous ramène au château de Wolfenstein, où Blazko doit mettre la main sur d'importants documents qui lui permettront de suivre les traces du principal ennemi de The New Order. Tentant de s'infiltrer en début d'aventure, il va vite être démasqué et jeté en prison. Pour s'en sortir, il ne devra compter que sur ses réflexes, son sens de l'observation, les nombreuses pétoires disséminées ici et là et... un tuyau ! Oui, oui, c'est un vulgaire bout de ferraille qui permet à notre héros de se frayer un chemin hors de ces sinistres geôles, et qui l'accompagnera d'ailleurs tout au long de l'aventure. Mais pourquoi ? Comment ?

En fait, ce tube métallique aura plusieurs fonctions fort utiles. Il peut tout d'abord servir à ouvrir des portes et autres trappes. En le séparant en deux parties distinctes, il permet également d'escalader certaines surfaces. Enfin, reste l'emploi le plus évident : tuer des nazis. Ici aussi, on peut le manipuler de plusieurs manières différentes. En un seul bloc, il fait de plus gros dégâts, mais utilisé en morceaux, il devient forcément plus vif. Idéal pour occire rapidement les adversaires dans la plus grande discrétion. Qui l'eût cru ?

Des nazis et des zombies

Si au début du jeu, il suffit de faire bon usage des multiples fonctionnalités de ce couteau suisse improvisé (en se faufilant tranquillement derrière les gardes par exemple), il va vite falloir mettre la main sur un arsenal plus efficace pour faire face aux plus grands dangers qui nous attendent. Surtout qu'il y aura de quoi faire pour envoyer au tapis les opposants. Le titre présente en effet davantage de menaces différentes que dans The New Order. Cela va des super soldats aux ennemis en armure robotisée, en passant par les classiques zombies. Déjà récalcitrants pris indépendamment, ils deviennent tout particulièrement agaçants une fois en nombre. Il n'est pas toujours possible de le faire (plusieurs moments obligeant à tout dézinguer avant de pouvoir avancer) mais je vous conseille de la jouer profil bas dès que vous en aurez l'occasion. Evitez à tout prix que l'alarme soit donnée, sinon vous serez dans l'obligation d'éliminer tous les adversaires présents dans la zone. Et ce n'est pas toujours si évident, les ennemis se montrant bien hargneux par moments.

Le jeu alterne ainsi les phases d'infiltration avec des passages plus musclés. Même si le titre se montre très old school dans son approche, avec des relents agréables de FPS tout droit sortis des années 90/2000, jusque dans son traitement visuel (ce n'est pas exceptionnel mais ça reste efficace), on apprécie vraiment la relative variété qui en ressort. Cela se ressent aussi au niveau des environnements traversés (la prison, le château, des catacombes, un passage en téléphérique, un village, un cimetière, des ruines...), des équipements mis à disposition ou des à-côtés (atouts à débloquer selon vos actions, zones secrètes, passages dans les décors du tout premier Wolfenstein à trouver, etc.). De la variété et du contenu donc, même si un "oubli" se fait cruellement sentir : le jeu n'offre aucune option multijoueur.

Mis à part son développement scénaristique et ses personnages moins riches que dans l'excellente aventure de 2014, on en a vraiment pour son argent avec The Old Blood (comptez une vingtaine d'euros pour 6 à 8 heures de jeu en ligne droite). Ensuite, vous pourrez toujours revenir dans les chapitres pour tout trouver ou vous essayer aux différents défis débloqués, car aucun mode multi ne vient prolonger l'aventure. De quoi tout de même ravir les fans de Blazko.