Faire du sport, chanter, danser, des activités qu'il y a encore quelques années n'étaient pas vraiment associées à l'univers console (ou alors sous une forme assez anecdotique). En 2010, cet état de faits est bien révolu : se trémousser devant son téléviseur est un créneau porteur et Kinect possède évidemment son champion dans le genre avec Dance Central.

La playlist préférée de MisterP

Comme dans tout jeu musical, la playlist est un élément essentiel pour le succès du titre. Ici, pas de problèmes, Dance Central possède son lot de nouveaux sons qui tuent et nombre d'anciennes tueries. Vous pourrez ainsi vous déhancher sur du Lagy Gaga, du Rihanna, du Soulja Boy, du Pitbull, du Richard Gotainer (trouvez l'intrus) mais également sur du Benny Benassi, du Salt'n'Pepa, du Lipps Inc. et bien d'autres. La sélection de morceaux (plus d'une trentaine) est ainsi assez équilibrée, entre méga tubes récents et vieux ou jeunes succès un peu plus obscurs.

De plus, il va sans dire que de nouvelles danses, de nouveaux morceaux, de nouveaux costumes pour les personnages, seront disponibles à l'achat via Xbox Live sous peu. Mais si les morceaux sont rythmés à souhait, encore faut-il que la mécanique de jeu pour nous rendre ridicules en dansant fonctionne... Est-ce bien le cas ? Mystère et boule anti-mites...

1, 2, Caramel fondu, 3, 4, Torse ragga !

La mécanique de jeu dans Dance Central est des plus simples : un B-boy, une nana sportive, un danseur latino et d'autres énergumènes dans le genre, vous présentent une chorégraphie que vous devez reproduire. Vous suivez ainsi les mouvements du danseur ou de la danseuse, les positions à effectuer défilant sur la droite de votre écran. Elles portent toutes de sympathiques sobriquets comme "Révolte" pour la position du poing levé ou "Déhanché latin" pour... le déhanché latin. Les noms des positions se veulent d'abord mnémotechniques. Ensuite, le jeu reste tout de même assez permissif pour qu'on si amuse. Ne partageant rien avec l'illustre Noureev, j'ai tout de même pu suivre le rythme du dancefloor. Pour savoir si vous bougez comme il se doit, les membres du danseur ainsi que la position de ses pieds au sol sont auréolés, soit de rouge si vous ne tenez pas par exemple votre bras au bon endroit, soit en vert si vous reproduisez ce superbe mouvement de la jambe droite comme une bête. De toutes les manières, un mode appelé "On décompose", vous permet de vous essayer aux chorés en passant par un apprentissage des différentes phases de mouvements, vocalement aidé par un coach qui donne le tempo. Du coup, on se prend à rêver de savoir à peu près danser après quelques heures de jeu... En tout cas, on aura perdu du poids. Enfin, mention spéciale à la manière dont Harmonix a su rendre ces menus intuitifs : une "claque" dans le vide avec sa main droite permet de valider un choix, la même chose avec sa main gauche de le défaire. Abaisser ou lever son bras permet de parcourir les menus. On regrettera cependant que ceux-ci soient si peu nombreux, vu le faible nombre de modes de jeu proposés (TigerSuplex est fan de menus, NdRaHaN). Il faut en garder sous le pied pour le deuxième épisode diront certains...

Dance Central est réussi de par sa playlist et son enrobage soignés, mais est en plus fédérateur grâce à sa reconnaissance de mouvements au poil. Ainsi, danseurs émérites ou handicapés du rythme pourront tout autant s'y amuser. Certains trouveront un défi à leur taille dans le fait de reproduire toutes les chorés, d'autres l'occasion de glaner quelques tuyaux sur le déhanché qui tue. On reprochera tout de même au titre de ne pas proposer au joueur de créer à loisir ses propres chorés, ainsi que son nombre de morceaux un peu léger (moins d'une quarantaine). Mais force est de constater que Dance Central réussit avec brio sa mission : nous faire danser mais également nous faire marrer.