Etre contre la dématérialisation, aujourd'hui, c'est être un
gros con.

Suite au hack du PSN, une partie des gens a commencé à flipper pour ses données personnelles,
moi le premier ; c'est légitime. La sécurité doit primer et d'un coup, les
codes amis de Nintendo font moins rire, ou pas.

Mais, rejeter en bloc la dématérialisation comme le font
certains, c'est jeter le bébé avec l'eau du bain.Je ne nie pas la pertinence de
certains arguments comme la conservation du jeu au fil du temps.Sur ce point,
deux remarques :

-Certains services sur PC (Steam et l'humble indie bundle) proposent
de  télécharger le jeu. Hop, un coup de
graveur, une copie dans le disque dur et vous pourrez sentir physiquement votre
jeu !

-Vous voyez tous ces petits trucs écrits de façon
microscopique du type « licence d'exploitation ».Il faut se mettre
dans la tête que maintenant, on n'achète plus vraiment un jeu vidéo mais une
prestation du service (« louage d'ouvrage » dans notre vieux jargon
juridique).Sans rentrer dans les subtilités légales et des complications comme
le droit de la consommation, la propriété intellectuelle et d'autres droits
nationaux ou internationaux, le glissement d'une catégorie à une autre est
clairement perceptible pour tous : regardez les DLC de merde (costumes, derniers
niveaux), vous payez pour avoir accès à ce qui devrait être dans le jeu
par défaut.

Puisque on parle de DLC, vous faites quoi des DLC de GTA IV
ou de Strania (quota de shmup) qui tiennent plus lieu d'extensions que DLC ?
Pour moi, c'est là que les adversaires de la dématérialisation se trompent :
confusion du dématérialisé en général avec le online, le jeu en ligne, les
services et les jeux uniquement disponibles en version dématérialisée.

Si acheter un jeu au format numérique au même prix que en boîte,
on préfèrera prendre la version en magasin ou attendre une promo énorme comme
sur Steam (jusqu'à 75% et des lots impressionnants).Mais pour moins et
uniquement sur vos disques durs, vous aurez droit à des vieux jeux que vous avez
retourné (osef), des remakes de jeux mal vendus, géniaux et disponibles
(Ikaruga HD et Rez HD [shmup inside]) et ... des jeux originaux et qualité.

Prenons la plateforme au sens large, la dématérialisation
aura profondément renouvelé en quelques années : Braid, Super Meat Boy,
ilomilo, 'Splosion Man, Outland, ...

L'anti-dématérialisation sera côté de tous ces jeux d'un
seul genre.Il ne connaitra jamais : Hard Corps: Uprising, Geometry Wars, Super
Stardust, Scott Pilgrim, Flower, Pixel and Junk shooter, les Bit Trip,...Le jeu
dématérialisé  peut être  de qualité et rentable.

 

Que reste-t-il en arguments à l'anti dématérialisation ?
L'apocalypse, le diable : Onlive, c'est-à-dire la console dématérialisée !
Un truc flippant, tu l'crois ça ? Non, mais sous réserve de prix, sécurité
des données et d'une ligne Internet. J'explique : si j'ai quelques
réserves, ce service pourrait être l'El Dorado du joueur. Un remède à l'Obsolescence
programmée ,
un remède à vos poches trouées : plus besoin de la dernière
console ou de changer son ordinateur pour profiter des derniers jeux.Le jeu n'est
peut être pas à vous mais vous allez jouer pour moins cher. Onlive n'est pas qu'un
moyen de réduire la fracture numérique dans son pendant vidéoludique mais un
moyen de mettre d'accord tous les joueurs : imaginez une comptabilité
manette/clavier+souris/motion gaming/stick arcade, chacun s'y retrouverait.

Aujourd'hui, on trouve stupide de se priver d'un bon jeu car
on n'aime pas la console sur laquelle il est sorti.Si on suit le raisonnement,
il serait stupide de se priver du jeu dématérialisé.Le jeu online, je n'en
parle pas, ça ne m'intéresse pas beaucoup.