Si l'émergence des super héros jadis s'explique probablement par la quête de surnaturel, voire de rêve dans un monde en crise sous l'influence du futurisme, celle de DC Super Hero Girls : Teen Power semble découler opportunément de l'affirmation grandissante de la gente féminine de nos jours. Toutefois à l'instar des adolescents, cette adaptation de la série animée peine à se trouver une identité, nonobstant son look naturellement cartoon. Les phases de combat reposent ainsi sur un système très classique d'enchaînements, d'esquives et de vols planés qui manque non seulement de précision en raison d'une caméra erratique, mais surtout de variété, malgré les capacités évolutives (davantage en impact qu'en nombre) propres à chacune des protagonistes. Quant à l'univers plutôt banal de Metropolis, il se compose de petites zones guère ouvertes (murs invisibles à l'appui) dont l'exploration consiste globalement à remplir des missions génériques et à collecter divers objets. S'y ajoute la possibilité de prendre des clichés à poster sur le réseau social intégré afin d'engranger des abonnés et des coeurs, histoire de s'offrir des vêtements à la mode et de reconstruire un quartier dévasté à sa guise. En somme Toybox Inc. rend ici une copie trop scolaire, d'une teneur superficielle y compris dans le ton terriblement niais et presque plus juste en version japonaise façon tokusatsu. Reste à savoir si l'image de jeunes filles écervelées qui passent leur temps à sauver le monde et faire du shopping tout en regardant constamment les notifications sur leur smartphone tient de la caricature, ou de la satire. Comme pour le choix entre DC ou Marvel, libre à tous et à toutes d'avoir sa préférence.