L’Américain Turtle Beach fait partie de ces marques que l’on ne présente plus. Disposant d’un riche catalogue de casques à destination des joueurs ou des usagers nomades, des fans du PC ou des aficionados de la console, il nous montre aujourd’hui qu’il peut aussi faire dans la polyvalence avec le Stealth 700 Gen 2 Max qui dispose d’une double connectique (RF 2,4 GHz + Bluetooth) afin de toucher un maximum de monde.

Attention à la taille de votre tête

Premier contact avec le Stealth 700 Gen 2 Max et, il faut le reconnaître, première déception. En effet, malgré un ticket d’entrée conséquent, Turtle Beach n’a pas jugé bon de livrer son produit avec une boîte ou au moins une housse de transport. En réalité, le contenu du carton est même assez spartiate et le casque est simplement « glissé » dans la boîte. À côté du Stealth 700 Gen 2 Max, on retrouve le dongle USB, un câble USB-C > USB-A de recharge et… c’est tout !

Aucune protection ou aucune fixation particulière pour maintenir le casque et le ranger impeccablement dans son carton. Non, vraiment, on est un peu surpris par ce manque de soin de la part d’un fabricant aussi réputé que Turtle Beach. Pour autant, la déception n’est que de courte durée dans la mesure. Sitôt le casque entre les mains, nous louons au contraire le travail d’ingénieurs qui ont clairement mis le paquet pour nous offrir un produit remarquable en tout point, à commencer par une esthétique tout à la sobre et élégante.

Deux coloris

Le Stealth 700 Gen 2 Max est disponible en deux coloris – noir ou bleu chrome – et dans un cas comme dans l’autre, c’est une réussite totale. Nous apprécions notamment l’absence de LED sur l’extérieur des oreillettes ou la présence de ces légers inserts – argentés ou cuivrés selon le coloris de base – à différents endroits. Nous appréciions aussi le dessin de l’arceau central qui dispose d’une épaisse mousse à mémoire de forme pour parfaitement se caler sur le sommet du crâne. Attention cependant, l’arceau se montre assez dur et plutôt « étroit ».

En réalité, ce point n’est qu’un des nombreux éléments qui nous font dire que le Stealth 700 Gen 2 Max est un produit qui se destine plutôt aux petites têtes. L’arceau exerce une pression assez forte sur les grosses têtes et les oreillettes appuieront également. De plus, les coussinets de ces oreillettes pourraient reposer sur les pavillons les plus grands, inconfort garanti. En revanche, dès lors que les dimensions de votre crâne / de vos oreilles collent avec le design du produit, ce casque de Turtle Beach est un modèle de confort.

Nous avons déjà évoqué le cas de la mousse à mémoire de forme sur l’arceau, on retrouve le même type sur les oreillettes et ces dernières peuvent être ajustées de plusieurs manières. D’abord, elles sont réglables en hauteur sur 12 niveaux crantés. Ensuite, elles disposent de charnières rotatives qui permet de les tourner sur 180°. Enfin, un basculement latéral sur environ 15° permet encore d’affiner la position du casque en fonction de votre morphologie. Ainsi équipé, le Stealth 700 Gen 2 Max devrait être très confortable même sur de longues sessions.

« Devrait » car cela dépendra tout de même pas mal de votre appétence pour les revêtements en similicuir. S’il est agréable au toucher, il risque fort d’entraîner un peu de sudation. Une affaire de goûts en somme. Terminons cette rapide présentation en soulignant la présence de quelques commandes sur l’oreillettes de gauche (volume casque, volume micro, modes, mise sous tension, Bluetooth) via des touches aisément accessibles et d’une perche rabattable intégrant le microphone. C’est aussi sur cette oreillette que l’on branche le casque pour le recharger.

Restitution audio précise et équilibrée

Puisque nous parlons recharge et avant d’attaquer sur les qualités audios du Stealth 700 Gen 2 Max, penchons-nous sur son autonomie. En effet, Turtle Beach insiste sur la puissance de sa batterie qui devrait atteindre au moins 40 heures. Selon nos propres tests et en gardant un volume inférieur à 50%, nous avons débordé cette valeur avec plus ou moins 45 heures. Si vous disposez d’un câble de bonne longueur, il reste possible d’utiliser le casque pendant qu’il se charge, mais attention, la connexion sans fil doit être maintenue.

Pour tester le casque, il nous a évidemment fallu le connecter. Là, vous l’aurez sans doute déjà compris, deux options s’offrent à vous : le Bluetooth ou le RF 2,4 GHz au moyen d’un dongle USB-A pour lequel, hélas, aucun adaptateur USB-C n’est livré. Dans un cas comme dans l’autre, l’appairage ne pose aucun problème. La détection est rapide – pour ne pas dire instantanée en RF 2,4 GHz – et la connexion se montre particulièrement stable. Notons au passage qu’en Bluetooth, un petit effet de latence est certes perceptible, mais il est extrêmement faible.

Bien sûr, les joueurs et les utilisateurs exigeants préféreront le RF 2,4 GHz, mais sachez que le Bluetooth reste une solution parfaitement exploitable et pas seulement dans les transports en commun avec le smartphone. Cela offre une belle polyvalence à un casque qui peut fonctionner sur rien de moins que TOUTES les plateformes du moment ! On regrette tout de même que Turtle Beach n’autorise pas le fonctionnement filaire en « roue de secours » en cas de perte du dongle notamment. On regrette aussi que le fabricant ne permette pas, simplement, de retirer / remplacer la batterie comme certains concurrents – au hasard, Steelseries – peuvent le faire

Après avoir détaillé pour ainsi dire tous les aspects du casque, il est plus que temps de se pencher sur la qualité de restitution et dès les premières secondes, nous sommes tombés sous le charme. Comme souvent avec les casques gaming, on remarque une certaine emphase sur les basses. Rien de dramatique, mais cela se ressent d’autant plus que les bas-médiums sont sans doute les fréquences les moins bien traitées. Des basses lourdes, précises et qui viennent parfaitement soutenir l’action dans les jeux les plus nerveux.

Il est toutefois intéressant de noter que le reste du spectre – au-delà des bas médiums – profite d’une belle présence. Il y aura forcément des oreilles pour souligner un petit manque de précision sur les hauts médiums qui ne permet pas de distinguer aussi clairement chaque détail des instrumentations les plus riches comme sur un Arctis Nova Pro Wireless de SteelSeries par exemple. Reste que le rendu proposé est globalement équilibré, les détails sont nombreux et l’image stéréophonique convaincante. Pour le jeu vidéo, nous ne sommes pas loin du casque idéal.

Les quelques creux relevés précédemment en feront un produit moins destiné aux purs mélomanes, mais on imagine assez mal ces derniers se tourner vers un casque gaming. N’ayez toutefois aucune crainte, il est tout à fait possible de passer de bons moments musicaux avec ce casque qui profite en plus d’une faible latence Bluetooth et d’un microphone de qualité. Monté sur une perche rabattable, celui-ci se coupe automatiquement quand il est « rangé ». Déployé, il capture une voix très naturelle, sans parasite et toujours parfaitement claire. Un modèle du genre.