Reconnaissons-le d’emblée, la période n’est pas particulièrement faste pour les utilisateurs de sticks arcade, on trouve certes toujours de quoi s’équiper, mais on ne peut pas dire que l’offre soit pléthorique. Nous le disions en introduction, Mad Catz se fait attendre pour donner suite à son EGO et d’autres constructeurs ont carrément déserté le milieu. Hori est l’un des derniers à proposer des sticks de qualité sans qu’il soit forcément nécessaire d’hypothéquer sa maison. Attention, le Fighting Stick α n’est pas un premier prix, mais à plus ou moins 300 euros, il reste « accessible ».

Un stick imposant, mais plutôt léger

À la réception du carton de notre Fighting Stick α, nous sommes impressionnés par les dimensions de la bête. C’est vrai que nous n’avions plus reçu de tel produit depuis un petit moment. À contrario, le poids de l’ensemble est étonnamment faible. On se demanderait presque si le produit est bien à l’intérieur. L’ouverture du carton nous rassure, évidemment, et le Fighting Stick α est bien emballé, calé entre ses deux grosses mousses et glissé dans une petite pochette de protection. Même si la boîte peut toujours arriver abîmée, le stick devrait être intact, lui.

Une fois sorti de son carton, le Fighting Stick α ne semble plus aussi imposant que cela. En revanche, il change sensiblement de la forme des précédents sticks de la marque et, en particulier, des Real Arcade Pro, généralement plus en longueur. Celui-ci se rapproche davantage d’un « carré ». Sa largeur est encore bien suffisante pour assurer une bonne position sur les genoux de son utilisateur. En revanche, elle n’est pas aussi importante que les précédents modèles et on peut facilement se mettre à deux, côte-à-côte, sur le canapé sans se gêner.

Le Fighting Stick α reprend une disposition on ne peut plus classique pour ce genre de produits avec huit boutons en 4+4 (deux lignes de 4) et un stick « à boule ». Dans la partie supérieure du périphérique, on trouve toutes les commandes « secondaires » lesquelles dépendent évidemment de la version du stick que vous aurez choisie : PC / PlayStation 5 ou PC / Xbox Series X|S. En revanche, aucun interrupteur, aucun bouton sur les côtés ou sur le devant du stick. L’avant est monopolisé par une petite commande destinée à l’ouverture de la bête, mais nous y reviendrons.

Pour terminer ce rapide petit tour du propriétaire, il nous faut encore décrire la forme originale que prend l’arrière du Fighting Stick α. En effet, Hori a opté pour quelque chose de très arrondi qui peut surprendre de prime abord, mais qui se trouve être assez agréable à l’usage. On peut aisément caler cette partie du stick contre le corps et comme il n’y a aucune arête, impossible d’être vraiment gêné. Enfin, soulignons l’absence de câble visible : celui-ci est rangé dans le stick. Il faut l’ouvrir pour le faire passer par un trou aménagé sur l’avant et cela permet de le ranger pour un transport.

Contrôles précis, stick confortable

Comme à son habitude, Hori privilégie ici les composants Hayabusa conçus en interne. Ils sont utilisés aussi bien pour le stick que pour les boutons et, très franchement, il n’y a pas vraiment lieu de se plaindre. Bien sûr tout cela est une affaire de goûts et il y a aura sans aucun doute des utilisateurs à privilégier un stick en poire ou une restrictor gate octogonale, voire circulaire. C’est pour cela que Hori a fait en sorte que son stick soit aisément modifiable. L’ouverture se fait en deux temps, trois mouvements et les composants se démontent le plus simplement du monde.

Notons que Hori décrit même toute la procédure dans le manuel à télécharger sur son site officiel. Un site qui contient également de quoi personnaliser le plateau du stick. Nous n’en avions pas encore parlé, mais ce panneau de base plutôt quelconque, se démonte aussi très simplement. La plaque de plastique transparent peut alors être retirée et il est très facile de glisser un artwork de son cru. Hori met donc en téléchargement le modèle qui permet de réaliser son propre dessin. Ce n’est certes pas très original dans le monde du stick, mais ça reste appréciable.

De base, Hori emploie donc un stick Hayabusa en forme de boule. Il tient bien en main et offre de très bonnes sensations, sans risque de glissades. À l’intérieur, il se repose sur une restrictor gate carrée qui rend donc plus simple à trouver les diagonales, mais peut poser quelques problèmes lors des quarts de cercle ou des demi-cercles. Pour nous, c’est surtout une question d’habitude, mais il est préférable d’avoir cette information avant l’achat. Du côté des boutons, il est à nouveau question de composants Hayabusa, réputés ici pour leur solidité.

Hélas, la disposition utilisée par Hori (deux lignes de 4) ne favorise pas les petites mains et l’écartement des boutons leur sera même carrément préjudiciable. Hori n’est toutefois pas directement responsable, cette disposition et cet écartement sont des classiques du monde du stick arcade. Pour un adulte, il ne devrait pas y avoir de problème et nous préférons louer l’excellente réactivité de ces boutons qui reviennent immédiatement à leur position initiale évitant de malheureuses « double pression » en plein combat.

À l’usage, nous n’avons rencontré aucun problème dans l’exécution des mouvements de nos personnages, même sur les combinaisons les plus complexes. Les coups passent impeccablement et les enchaînements se font sans difficulté… Enfin si difficulté il y a, elles tiennent davantage à votre niveau et à celui de votre adversaire qu’au stick ! Enfin, terminons par un commentaire sur la stabilité du stick. Avec ses 2,7 kg, ce n’est pas le plus lourd, la « faute » à l’usage de plastique sur la majorité du contrôleur : cela ne nous a pas gêné, au contraire même, mais certains joueurs habitués à plus lourd pourraient y trouver à redire. À voir selon les goûts de chacun donc.