TEST ASUS ROG ALLY X : bien mieux qu'un PC portable ? Un monstre !

En 2023, nous avions eu l’occasion de tester l’ASUS ROG Ally. Cette fois, le constructeur taïwanais revient sur le devant de la scène avec une version plus puissante et premium : la ROG Ally X. Après plusieurs semaines d’utilisation, quelles conclusions en tirer ?  Vaut t-elle vraiment la différence de prix de 280 euros avec la version classique ? Peut-elle vraiment être une alternative à un PC portable et à la Nintendo Switch ? Réponse ! 

Une version plus onéreuse mais…

Parmi les premières alternatives au Steam Deck, l’Asus ROG Ally s’est imposé comme une référence. Son successeur, le ROG Ally X, proposé à 899 euros, améliore la formule avec plusieurs évolutions notables : un châssis repensé, une batterie plus grande et plus endurante, ainsi qu’une mémoire plus rapide et une capacité  de stockage doublée. Son prix est bien plus élevé que le modèle original, et peut faire douter. Qu’est ce qui justifie un tel écart ?

Plus lourd pour son bien

Premièrement, l’Ally X prend un peu de poids avec 675 g sur la balance, soit 11,5 % de plus que son prédécesseur, ce qui est principalement dû à une batterie plus imposante. Toutefois, la différence reste minime en main, et la console conserve une bonne ergonomie. Lors d’une présentation, les équipes d’ASUS nous ont expliqué qu’un travail important a été réalisé en interne pour optimiser la prise en main et améliorer la répartition du poids.

Une bien meilleure ergonomie

En fait, l'Asus ROG Ally X change légèrement de philosophie en matière de design. Le poids est maintenant plus concentré vers le bas, ce qui pousse naturellement à le soutenir avec les auriculaires pendant les longues sessions de jeu. Un détail qui peut vite devenir fatiguantfatigant. Heureusement, les poignées sont plus épaisses et plus ergonomiques. Elles remplissent mieux la main et offrent une prise plus confortable. Mais si vous préférez un format plus fin et léger, comme celui du premier ROG Ally ou d'une Nintendo Switch, vous risquez de moins apprécier ce changement. Ce modèle se rapproche un peu plus du Steam Deck, tout en restant plus compact et plus maniable. Dans le même temps, Asus a revu la disposition des boutons et sticks analogiques. L'objectif ? Plus de confort et de réactivité.

Les changements ne sautent pas aux yeux, mais en jeu, on les ressent : la disposition des sticks et des boutons a été repensée pour améliorer l’ergonomie et la réactivité. Le stick gauche, légèrement plus bas, est plus accessible, tandis que le stick droit, rapproché des boutons, permet une transition plus rapide entre les actions. Les boutons principaux, plus robustes, offrent un meilleur retour tactile, rendant chaque pression plus satisfaisante. De son côté, la croix directionnelle a été entièrement revue pour une précision accrue, notamment sur les diagonales, facilitant les enchaînements et les mouvements complexes. Enfin, les sticks analogiques, plus fermes, apportent une résistance supplémentaire, garantissant une meilleure maîtrise et plus de précision dans les déplacements.

Au final, ces petits ajustements rendent l’expérience plus fluide et plus agréable, surtout pour les jeux demandant une grande précision.

Plus pratique et mieux pensé aussi pour la connectique

Asus a repensé l’agencement des ports pour rendre l’Ally X plus pratique au quotidien. Exit le port eGPU propriétaire, qui disparaît au profit d’un design plus fonctionnel. À la place, on trouve désormais deux ports USB-C, offrant plus de polyvalence pour la charge et les accessoires. Le port casque et le lecteur microSD ont été déplacés vers la droite, facilitant leur accès. Autre amélioration notable : un nouveau système de ventilation a été ajouté au centre pour un meilleur refroidissement, garantissant ainsi des performances plus stables sur de longues sessions de jeu. Ces ajustements rendent l’appareil plus pratique et mieux optimisé pour une utilisation intensive. Clairement on sent la différence en main, là où la première version avait tendance à surchauffer. Ce nouveau refroidissement a aussi un impact très positif sur l’autonomie, nous y reviendrons plus tard.

Quid côté puissance et autonomie ?

Si l’Asus ROG Ally X change sur de nombreux points, ce n’est pas le cas de son processeur. Il conserve la puce Z1 Extreme, déjà performante, sans mise à jour côté CPU ou GPU. Comme le confirme le constructeur, c'est déjà la puce la plus puissante du marché, alors à quoi bon changer ? ASUS a préféré améliorer les points faibles de la première version et l’un des principaux reproches faits au premier modèle concerne l’autonomie. Asus a donc pris les devants en doublant la capacité de la batterie, qui passe à 80WHr. Un gain significatif qui se traduit par une autonomie bien plus confortable. En utilisation réelle, la console offre une durée de jeu nettement améliorée, surpassant notamment la Nintendo Switch lors de longues sessions de jeu, y compris en déplacement.

Asus a également revu ses trois modes de consommation énergétique :

1. Mode Silent : environ 4 heures d’autonomie
2. Mode Performance : près de 3 heures
3. Mode Turbo : environ 2 heures et 15 minutes

Une batterie au top

Les tests montrent que des jeux gourmands comme RoboCop Rogue City en mode Turbo tiennent environ 1h50, tandis que des jeux moins exigeants peuvent dépasser 3h30. Asus a légèrement réduit la consommation électrique des modes les plus puissants pour améliorer l’autonomie sans trop sacrifier les performances. En pratique, le mode Performance semble être le meilleur compromis, offrant une bonne fluidité tout en prolongeant la durée de jeu. Lors de notre test de lecture vidéo en 720p, la console a tenu 17 heures, soit presque le double du modèle précédent. Cela en fait un appareil intéressant pour une utilisation multimédia ou bureautique sans chargeur. Car oui, plus qu’une console de jeu, c’est un mini PC portable qui pourra effectuer toutes les tâches bureautiques classiques. Il suffit d’y adjoindre un clavier et une souris et c’est parti. 

Plus de RAM et un stockage plus adapté

Le ROG Ally X ne se contente pas d’une meilleure autonomie. Il embarque désormais 24 Go de mémoire vive, contre 16 Go sur la version précédente. Cette RAM est aussi plus rapide (7 500 MHz), ce qui peut offrir une meilleure fluidité, notamment dans les jeux et les applications gourmandes. Autre amélioration majeure : le stockage. Avec les jeux de plus en plus lourds, le SSD de 512 Go du premier modèle était trop juste. Asus a donc revu sa copie en intégrant un SSD de 1 To au format M.2 2280. Une vraie bonne nouvelle, surtout quand on sait que certains jeux AAA dépassent les 100 Go d’installation. Avec 1 To de stockage, plus besoin de jongler sans cesse entre les installations et les désinstallations.

Un écran de qualité qui ne change pas

L’écran, quant à lui, reste identique : une dalle tactile de 7 pouces en 1 920 x 1 080 pixels, avec un rafraîchissement de 120 Hz, assurant une expérience fluide et immersive. Comparativement, le MSI Claw dispose du même écran, tandis que le Legion Go offre une dalle plus grande (8,8 pouces) et une définition supérieure (2 560 x 1 600 pixels).

En jeu, ça donne quoi ?

Le ROG Ally X mise sur la puissance pour séduire les joueurs exigeants. Avec son processeur AMD Ryzen Z1 Extreme et sa carte graphique Radeon RDNA3, il se positionne comme l’un des PC portables les plus performants du marché. La différence avec son prédécesseur se ressent surtout grâce à ses 24 Go de RAM, qui améliorent la fluidité dans les jeux gourmands et permettent une meilleure gestion du multitâche.

En pratique, les résultats sont convaincants. Cyberpunk 2077, en mode "Turbo", tourne autour de 40-50 FPS en 1080p avec des réglages intermédiaires et le FSR activé. Elden Ring reste fluide avec une moyenne de 45 FPS, tandis que Sea of Thieves se stabilise autour de 50 FPS en mode "Performance". Pour les jeux moins exigeants comme Manor Lords, le mode "Silencieux" suffit largement et permet de jouer pendant plus de 3 heures. C’est donc toujours une vraie machine de guerre, encore plus avec sa nouvelle ram. Un produit sans faille pour autant ? Pas tout à fait…

Benchmarks

• Borderlands 3 (DLSS Qualité, 1080p, mode Turbo) → 80 FPS
• Kingdom Come: Deliverance 2 (1080p élevé, FSR, mode Turbo) → 45-50 FPS
• Cyberpunk 2077 (FSR, réglages intermédiaires, mode Turbo) → 40-50 FPS
• Starfield (FSR activé, textures moyennes, mode Turbo) → 40-50 FPS

Un point faible non négligeable 

Le principal problème du ROG Ally X reste Windows. Asus a amélioré son logiciel, notamment l’interface "Command Center", qui permet d’accéder rapidement aux réglages essentiels. Armoury Crate, le launcher maison, est aussi plus stable. Mais Windows reste Windows... Naviguer sur un écran tactile de 7 pouces n’est pas toujours pratique. Ouvrir un jeu peut nécessiter plusieurs clics et certaines notifications peuvent interrompre une session en plein combat. Bref, SteamOS ferait des merveilles sur cet appareil. En ça, le Steam Deck est supérieur mais c’est bien le seul point.

Fiche technique

• Écran : 7 pouces IPS (1920x1080, 120 Hz, 500 nits, FreeSync)
• Processeur : AMD Ryzen Z1 Extreme (8 cœurs, 5.10 GHz)
• RAM : 24 Go LPDDR5X
• Stockage : 1 To SSD NVMe
• Carte graphique : AMD Radeon RDNA3
• Batterie : 80 Wh
• Connectique : 2 ports USB-C, prise jack 3.5 mm, lecteur microSD
• Poids : 678 g
• Système d’exploitation : Windows 11
• Prix : 899 euro