Alors que le CIO et le monde de l'eSport se sont accordés, le week-end dernier, autour de l'élaboration d'un groupe commun de travail et de pistes pour le futur - excluant pour le moment l'arrivée de la discipline dans le giron olympique - , la FIFA n'est pas en reste concernant cet univers, qui sera centré sur elle le temps de trois jours, les 2, 3 et 4 août prochains, à l'occasion de la finale mondiale de la Coupe du monde de FIFA 18, la FIFA eWorld Cup.

Les paris en ligne aussi dans le viseur

Et c'est au niveau disciplinaire que l'instance régissant le football international a fait parler d'elle esportivement parlant. Comment ? En intégrant à la fois "des normes d'intégrité" et "des mesures antidopage" dans cette finale mondiale, une première évidemment à ce niveau pour la compétition. Tous les participants, joueurs comme entraîneurs, de cette FIFA eWorld Cup, devront adhérer au code disciplinaire et au code d'éthique de la FIFA. Ce n'est pas tout : des contrôles antidopage seront introduits durant la compétition, ainsi que la surveillance des marchés de paris autour des rencontres, avant et pendant les matches (livebetting).

Dans le premier cas, les vérifications seront réalisées de façon aléatoire ou ciblées et ce, conformément au code mondial antidopage. Il s'agira, durant ces derniers, de déceler l'éventuel usage de substances interdites par l'Agence mondiale antidopage (AMA), comme des stimulants ou aides à la concentration, forcément utiles pour les esportifs. Dans le deuxième, la FIFA veut éviter toute dérive autour du betting des rencontres, certes interdit en France mais pas au Royaume-Uni, notamment, théâtre, rappelons-le, de cette finale mondiale.

Ces mesures ne font que renforcer le niveau d'exigence autour de l'écosystème FIFA et sa volonté bien nette de grandir au sein de l'eSport... mais aussi aux yeux du grand public. Cette donne n'est pas innocente non plus, dans le contexte actuel où la légitimité de l'eSport en tant que sport est au coeur du débat.