On croyait avoir tout vu en matière de casse-briques, jusqu'à piquer du nez dès que l'un d'entre eux pointait le bout du sien sur nos écrans, a fortiori tactiles. Mais si Siesta roupille en permanence, son périple à travers Fiestaville n'a, lui, rien de soporifique. Au delà de l'ambiance festive des lieux, il faut en effet veiller à faire constamment rebondir notre gros dormeur sur son lit, un atterrissage sur le sol risquant de le tirer de sa torpeur. L'objectif de Siesta Fiesta se résume donc à le transporter d'un bout à l'autre des niveaux, qui défilent pour la plupart suivant un scrolling latéral, tout en glanant un maximum de points. Il ne suffit cependant pas de casser tous les blocs de piñata accrochés sur son chemin, puisque l'on doit aussi le propulser dans des passages délimités et éviter moult pièges. Par conséquent, mieux vaut viser juste et user avec doigté du turbo ressort de son sommier. Qu'on le manie par le biais du pad ou du stylet, le matelas repose heureusement sur un moteur physique molletonné, qui permet de déterminer les trajectoires avec précision. En outre, la 3D auto-stéréoscopique aide à distinguer les éléments interactifs par rapport aux décors en arrière plan. Ce gameplay déjà efficace se révèle rapidement hypnotique au fil de la progression, car la petite équipe de Mojo Bones n'a pas manqué d'idées pour prévenir toute lassitude. De la même manière que des bonus tels que le feu ou la glace viennent modifier brièvement les pouvoirs de Siesta, chaque région apporte son lot de mécaniques rafraîchissantes, telles que des bombes, des canons ou des interrupteurs. Enfin ce voyage comporte certains stages dotés de challenges - voire de lits - particuliers, ainsi que des confrontations face à des boss étonnamment imaginatives, sans parler des modes alternatifs. Autant dire qu'une fois plongé dans ce casse-briques de rêve, il devient impossible de fermer l'oeil !