Oui, ça fait beaucoup de cartons tout ça, mais le fait est que la licence est un véritable phénomène depuis sa création et qu'elle a littéralement explosée depuis Monster Hunter World en 2018, jeu le plus vendu de l’histoire de Capcom, toutes franchises confondues tout de même.
Alors bon, entre ça et le fait avéré que Monster Hunter Rise est un jeu indispensable sur les autres supports, on est prêt à vendre la peau du Rathalos avant de l’avoir tué en affirmant que Rise va faire de nouveaux heureux sur les consoles de Sony et Microsoft.

Reste comme tu es, c’est très bien comme ça

Parce que oui, Monster Hunter Rise est une réussite. Inutile d’en refaire le tour entièrement, nous l’avons d’ores et déjà décortiqué lors de notre test sur Nintendo Switch. Rise reste Rise et il ne change pas d’un iota avec ce portage. Le gameplay extrêmement dynamique qui fait tout le sel de ce nouvel opus depuis sa sortie est inchangé et les sensations restent toujours aussi bonnes, notamment grâce au Filoptère. Une sorte d’insecte faisant office de grappin qui permet de voltiger efficacement dans les airs, d'agripper ou de dompter les monstres, et même de fendre l’air avec des attaques exclusives. Notre avatar se déplace lui aussi bien plus facilement avec une agilité déconcertante, et est désormais capable d’arpenter pratiquement tous les reliefs qui se dressent devant lui. Les environnements sont toujours aussi variés et réussis, surtout dans leur approche de la verticalité qui met à profit tous nos nouveaux mouvements, et les zones restent elles aussi très agréables à parcourir. Non, vraiment, fondamentalement, rien ne change. Les ajouts, vous les trouverez surtout du côté de la technique et du contenu, un chouia plus important qu'à la sortie du jeu d'origine, mais cependant en-dessous de ce qu'est devenu Monster Hunter Rise à l'heure actuelle sur PC et Switch.

Monster Hunter Rise début
Un chasseur sachant chasser avec son chien et son chat est un bon chasseur

Sur PS5, la version testée ici, Monster Hunter Rise n’a rien à envier à la mouture PC sortie en début 2022. Le jeu tourne comme un charme en 4K à 60fps et peut même aller au-dessus si vous avez l’écran adéquat. Les modèles des personnages et des monstres sont bien plus fins que sur Switch et les textures restent honnêtes. Le HDR donnera également un sacré coup de pouce, au même titre que l'occlusion ambiante de très bonne facture. S’il reste évidemment en-dessous des standards actuels, Monster Hunter Rise s’en sort plutôt bien sur PS5, et peut même se targuer d’être finalement agréable à l'œil. D’ailleurs, ce que le jeu perd en appréciation technique, il le gagne haut la main sur le plan artistique. Que ce soit le design des nouvelles créatures, les terrains de chasse ou le petit village Kamura, notre base principale, c’est une réussite totale. En s’inspirant du Japon féodal, Capcom nous sert ici un jeu avec une vraie identité visuelle qui fonctionnait déjà à merveille en 2021 et ça cartonne toujours autant sur PS5.

En revanche, ceux qui n’ont joué qu’à Monster Hunter World et qui espèrent ici y trouver un World 2 risquent d’être déçus. Puisque non, Monster Hunter Rise n’est pas une suite, c’est un jeu à part entière initialement conçu pour la Switch. C’est un portage, gardez bien ça à l’esprit avant de passer à la caisse.
Aussi qualitatif qu’il puisse être, Monster Hunter Rise fait pâle figure lorsqu’on le compare directement à Monster Hunter World, sorti en 2018 sur PS4 et Xbox One. Les environnements sont bien moins détaillés, moins organiques et moins vivants. Le design des monstres reste de grande qualité, mais s’avère ici aussi bien moins fin que dans MH World.
Notez que sur PS5 la manette Dualsense est bien prise en charge, mais elle n’est que brièvement utilisée. C’est plus précisément les gâchettes adaptatives qui le sont et en plus de dépendre du type d’arme que vous utilisez, elles ne sont que très peu sollicitées. Au mieux, c'est parfaitement accessoire, au pire complètement inutile, malheureusement.

Rodéo de monstre
Rodéo monstrueux

Un Monster Hunter qui reste monstrueux

Mais ne vous y détrompez pas, Monster Hunter Rise n’est pas un sous-Monster Hunter, bien au contraire. Le jeu regorge de contenu à ne plus savoir quoi en faire. Il embarque en effet tout le contenu d’origine, plus quelques suppléments, et assure déjà des centaines d’heures de chasse. Les pièces d'équipements sont légion, il est également possible d’équiper et de gérer pas moins de deux compagnons un Felyne et un Chumsky (un chat et un chien pour les néophytes). De plus, vous pourrez jouer en coopération jusqu’à quatre joueurs pour vous farcir des créatures toujours plus grosses et puissantes. D’ailleurs, le roster de monstres est ici ultra-généreux et les fans retrouveront avec plaisir des bestioles iconiques de la licence (Rathalos, Zinogre, Narcacuga…) et même certains issus de World (Anjanath, Pukei-Pukei…). Mais Monster Hunter Rise apporte également un bon nombre de nouvelles têtes au design absolument sublime, très inspiré du folklore japonais dont le jeu entier tire d’ailleurs son univers. On notera aussi la présence de variantes totalement inédites.

En revanche, l’extension Sunbreak, disponible sur Switch et PC, ne fait pas encore partie de la galette, et c’est bien dommage. Si on se doute que Capcom souhaite que les (nouveaux) joueurs puissent profiter du jeu petit à petit, vu la quantité de choses qu’il y a déjà à faire, on a quand même bien du mal à comprendre pourquoi l’extension n’est pas d’ores et déjà disponible. Cette dernière n’arrivera que plus tard au printemps et demandera en prime de repasser à la caisse.
Dans le même ordre d’idées, certains monstres sortis sur les versions précédentes ne sont pas encore disponibles. Alors, oui, il y a déjà de quoi faire, largement même, et vous en aurez pour votre argent, mais ce n’est pas l’édition ultra complète que l’on aurait pu espérer pour autant.

Monster Hunter Rise
On se gèle, mais c'est beau