La beauté des décors d'Hoa n'a d'égale que celle de ses musiques orchestrales, qui rappellent immanquablement les productions du studio Ghibli. Ainsi les magnifiques tableaux peints à la main témoignent des talents à l'œuvre chez Skrollcat Studios, à l'instar des thèmes exaltants pianotés par Johannes Johansson, compositeur soliste de ces fantastiques symphonies. L'enfance, la nature et la technologie constituent la toile de fond décidément classique de cette aventure volontiers contemplative, d'autant que le périple ne comporte guère d'obstacle.

Ne risquant pas le moindre dommage, on peut prendre tout son temps pour trouver les papillons, clairement indiqués sur les cartes de chaque zone et dont la collecte permet d'apprendre des aptitudes requises afin d'atteindre la suivante. Les principes d'interaction avec la faune et la flore, quoique familiers, s'y insinuent de manière très organique, une sorte de légèreté qu'évoque également la narration, réduite à sa plus succincte expression - textuelle en l'occurrence.

Si les derniers niveaux se révèlent plus audacieux en termes de mécanismes et de mise en scène, quitte à sortir du cadre (théoriquement voué à la jeunesse), ils suscitent encore un sentiment de déjà-vu. En deux heures à peine, cette forme d'anime vidéo ludique donne par conséquent l'impression de réciter simplement sa partition, pourtant passionnée, faute de porter une idée véritablement originale. Hoa, qui signifie fleur en vietnamien, se fane donc vite, mais n'en reste pas moins un bel hommage à ses inspirations.