Puzzle game élevé au statut de référence, Boxboy! semblait vouloir tirer sa révérence. Mais il ne s'agissait que d'un au revoir, HAL Laboratory ayant gardé quelques idées dans ses tiroirs. Une once de lyrisme vient en effet égayer cet univers décidément épuré, en l'occurrence du romantisme suite à la rencontre d'une tendre moitié. Ce volet Switch aux côtés de Boxgirl! s'inscrit ainsi dans la lignée de son prédécesseur sur 3DS, avec un unique groupe de blocs issus du corps anguleux de notre héros qui sert de plates-formes ou d'outils de manière à atteindre la sortie. Au fil de l'avancée apparaissent de multiples mécanismes tantôt connus, tantôt inédits à l'instar de ses pouvoirs, encore plus fantastiques ici. Entre les zones d'apesanteur, celles à creuser d'une part - l'héritage toujours manifeste de Kwirk - et le glisse-bloc, le pilonne-bloc ou le saute-bloc façon Duck Tales d'autre part, l'épopée se révèle donc étonnamment rafraîchissante. D'autant qu'elle s'accompagne d'une histoire parallèle coopérative à pratiquer seul en alternant d'un personnage à l'autre, ou idéalement avec un second joueur pour des raisons évidentes d'ergonomie et de convivialité. Le stock de blocs se répartit alors entre Qbby et Qucy suivant la situation, ce qui suppose une soigneuse organisation dont l'intérêt ne se limite pas à grimper sur la tête de son camarade afin d'atteindre plus facilement les couronnes, dorénavant séparées des objectifs de chaque stage. Car la campagne en duo de BOXBOY! + BOXGIRL! se distingue à la fois par son déroulement et la teneur particulière de ses niveaux, quoique certains s'apparentent à de simples déclinaisons, voire littéralement à des extensions avec le rectangulaire Qudy. Sa grande aventure se montre d'ailleurs plus abrupte, même si le challenge reste globalement arrondi, a fortiori grâce aux habituels indices optionnels, surtout que les exigences de dextérité se cantonnent au chronométrage des épreuves et à la chasse aux ballons en guise de mini-jeu bonus. De quoi s'éclater longtemps toutefois compte tenu du nombre de costumes à collectionner et de la taille de la quête dans son ensemble, d'une phénoménale inventivité de bout en bout, et rondement menée de surcroît, un comble pour une oeuvre au gameplay aussi résolument carré.