Quatre ans après son arrivée sur consoles de salon, Bioshock The Collection débarque sur Switch, et nous permet enfin de profiter d'une trilogie déjà mythique dans une version transportable. Les joueurs retrouveront donc réunis sur une même cartouche les versions Remastered de Bioshock, Bioshock 2 et Bioshock Infinite, ou presque, puisqu'il faudra tout de même télécharger plusieurs dizaines de Go, même pour les détenteurs de la version physique. Si le rythme, la narration et le gameplay des trois opus continue de faire mouche même après tant d'années, la technique peine parfois à convaincre, et pour faire un sort aux Big Daddies depuis ses toilettes, il faudra forcément faire quelques concessions. Si l'affichage reste correct en mode docké, le jeu nomade souffre d'aliasing et d'un frame-rate quelque peu dommageables. Le plus étonnant reste ce maniement qui change les contrôles d'un épisode à l'autre, alors que l'harmonie de cette trilogie n'aurait sans doute pas demandé de coûteux efforts aux équipes de Virtuos, mais la vie est ainsi faire. Heureusement, les nombreux DLC, coulisses de développements et autres bonus craqués (coucou le Blue Ribbon) permettront aux vieux loups de mer de replonger dans une aventure dantesque, aux incroyables rebondissements, et aux dénouements alambiqués. Comme les chefs d'oeuvre du septième art, les grands classiques du jeu vidéo ne vieillissent vraiment jamais, et la perspective de (re)parcourir d'une traite la saga, depuis le crash en plein océan jusqu'à l'ultime scène de Burial at Sea reste savoureux, même à 30 images par seconde.