On nous a vendu du rêve. Un shooter-looter ultra généreux avec des milliards d’armes et du loot à ne plus savoir quoi en faire. Il devrait même aller encore plus loin et devenir l’épisode du changement pour la licence. Le ton a changé pour gagner en maturité, le loot a été repensé pour être mieux équilibré et plus gratifiant, tandis que le gameplay gagne en générosité et en nervosité. Sans oublier évidemment son passage en monde ouvert, censé offrir encore plus de liberté qu’auparavant. Au final, Borderlands 4 coche toutes les cases demandées par les joueurs, notamment ceux ayant vivement critiqué l’humour potache et au rabais du troisième épisode, ainsi que son déluge de loot légendaire qui finissait par rendre le tout bien trop facile et peu intéressant sur le long terme. Sauf que je ne suis pas loin de dire que « c’était mieux avant » comme un vieux ronchon.

On arrête les conneries, le pipi caca c’est fini, on fait des blagues d’adultes maintenant

L’humour baveux, la vanne cradingue, c’est la marque de fabrique de la licence et là-dessus Borderlands 3 a divisé. Certains ont trouvé le jeu lourdingue, tandis que d’autres s’y sont éclatés. Pour ma part je trouve simplement qu’il partait parfois un peu trop dans tous les sens, mais je n’en ai pas de mauvais souvenirs. Le côté beauf, nanardesque complètement déchaîné fait partie de l’ADN de la franchise et si le troisième épisode ne fait clairement pas dans la finesse, je n’ai pas eu cette sensation de trop-plein comme cela a pu être le cas pour beaucoup. Mais peu importe votre positionnement vis-à-vis de Borderlands 3, lorsqu’on plonge dans le quatrième épisode, c’est le choc thermique. À vouloir s’assagir, Borderlands 4 perd quelque peu de l’identité outrancière et jusqu’au-boutiste qui colle à la licence et ce depuis toujours, même à l'époque du génialissime second épisode. Un changement de ton en demi-teinte, mais pas aussi radical qu’il aurait pu l’être.

Arrivée au petit matin ©KiKiToès pour Gameblog

La soi-disant volonté de rendre Borderlands 4 plus mature ne prend pas, en tout cas pas chez moi. Impossible de me sentir embarqué dans un jeu qui ne sait pas se placer. Jongler entre deux ou trois traits d’humour, que l’on sent presque censurés, et une scène qui singe le drame sans y parvenir, ça ne prend pas. Borderlands 4 n’est ni vraiment drôle, ni émouvant. Il manque de saveur et d’identité, puisqu’il est incapable d’assumer l’une de ses deux facettes pleinement. C’est comme si le jeu voulait aller au bout de son trip, mais qu’il était muselé de force. Ça sonne faux, malgré des traits d'humour noir amusant. 

L’ensemble ressemble désormais davantage à Rage 2, pour qui aura la référence. Une ambiance plus sérieuse qu’auparavant, mais toujours décalée avec un amour fou pour la violence décomplexée. En ce sens, quelques vannes sont toujours présentes et les ennemis n'hésitent pas à balancer quelques punchline parfois amusantes, mais clairement pas au niveau de ce que l’on a connu précédemment. Elles viendront peut-être nous arracher un discret rictus ou un souffle court du nez, et d’autres taperont en dessous de la ceinture, mais Borderlands 4 est clairement l’épisode le plus sage de la licence. Après une soixantaine d’heures de jeu, je n’en garde aucun souvenir marquant. Même le premier opus osait davantage de choses. 

Borderlands 4 test PC KiKiToès pour Gameblog
Vex, la Sirène, ne fait pas dans la dentelle ©KiKiToès pour Gameblog

Borderlands 4 manque de ce petit quelque chose qui faisait tout

Le problème, c’est que sans son humour omniprésent et sa légèreté, Borderlands perd une partie de son fun et, sans fun, il n’est plus qu’un shooter-looter comme un autre. La trame principale est par exemple convenue au possible. Elle feint la comédie avec de grands enjeux, plus proches de l'humain que par le passé, et les ennemis principaux, dont le grand méchant, se prennent furieusement au sérieux. Des adversaires censés être mémorables, qui ne brilleront finalement que par leur absence. On aura droit à quelques coups de fil, ici et là, pour nous balancer des monologues bien trop sérieux et trop mal écrits pour être intéressants, mais c’est à peu de chose près tout. Le doublage VF et VO s’en donne pourtant à coeur joie. Tout le monde remplit son job sans trop en faire, même si quelques blagues en version française semblent vraiment forcées.

©KiKiToès pour Gameblog

C’est dommage puisque la galerie de personnages alliés comme ennemis aurait pu permettre davantage de folie. L’antagoniste principal par exemple nous est dépeint comme un être surpuissant, omnipotent et capable de pratiquement tout. Sauf qu’à aucun moment il ne représente une réelle menace, pas même lors de l’affrontement final, à la mise en scène pourtant impressionnante. Ni lui, ni ses lieutenants puisqu’ils sont tous sous-exploités. Les quelques twists arrivent quant à eux comme des cheveux sur la soupe et peinent à s’imbriquer avec cohérence.

C’est aussi en partie la faute à cette volonté farouche d’offrir toujours plus de liberté aux joueurs. En plus de proposer un open world, Borderlands 4 vous permet de choisir l’ordre de vos objectifs principaux. Si l’on peut saluer le geste, comme dans pratiquement tous les jeux du genre, la narration perd systématiquement en intensité. Très clairement la quête principale n’est pas hyper captivante et son final tombe même à plat, juste bon à nous teaser la suite. On trouvera davantage de plaisir à picorer des missions secondaires ça et là durant nos voyages. Non seulement elles sont très nombreuses, mais surtout variées. Alors oui, on règle souvent tout à coups de pétoire, mais c’est surtout ce qu’elles racontent qui est amusant. Encore une fois rien à nous rendre hilare, mais c’est clairement dans ce contenu secondaire que l’on retrouve réellement l’ADN de Borderlands.

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Coucou ! ©KiKiToès pour Gameblog

Ne vous fiez pas à la première impression

Les premières heures sur la planète Kairos risquent donc de désarçonner les fans de la franchise, ou seront au mieux assez moyennes aux yeux du néophyte. On ressent un réel manque, surtout que le jeu s’ouvre sur une région aux antipodes de ce à quoi nous étions habitués jusqu’ici. C’est coloré, c’est verdoyant, quelques cinglés et autres monstres cruels rôdent ça et là, mais globalement on est loin de Pandore et de toutes les autres planètes désaxées que l’on a pu rencontrer jusqu’ici dans la licence. Monde ouvert oblige, la distance d’affichage essaye de nous montrer qu’elle en a dans le ventre, mais elle peine, elle aussi, à convaincre. Même en ayant les paramètres au maximum sur une très grosse machine (Ryzen 7 7800X3D, RTX 5080, 32 Go de RAM, SSD…), ce n’est pas très reluisant et ça ne nous invite pas franchement à l’exploration. Un étrange brouillard tamise légèrement l’horizon, comme pour sauver les performances. Heureusement d’ailleurs, parce que Borderlands 4 est plutôt gourmand et l’optimisation aura besoin d’un coup de polish, même si toutes les options semblent y être sur PC (DLSS4, FSR, etc.).

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Un effet de brouillard persiste à l'horizon, et encore ici il est léger ©KiKiToès pour Gameblog

Tout ceci contribue à nous donner une étrange sensation lors de nos premiers pas sur ces terres inconnues. C’est très classique, pour ne pas dire générique. Si la direction artistique en cel-shading prononcé et ce bon vieux Claptrap n’étaient pas là pour nous accueillir, on aurait bien du mal à se dire que l’on joue à un Borderlands. L’univers, si outrancier et grotesque, semble loin, très loin. Ce n’est qu’en avançant petit à petit que l’on se rendra compte que, finalement, Borderlands 4 reste un Borderlands. Il faudra en revanche lui accorder quelques heures pour qu’il commence lentement, mais sûrement, à montrer ce dont il est capable. De toute façon, si vous avez joué aux précédents épisodes, vous savez que le démarrage est toujours un peu mou du genou.

Dans ce quatrième volet, il faut juste se dire que ce sera encore plus laborieux et le monde ouvert y est aussi pour quelque chose d’autant qu’au départ, tout se fait à pied jusqu’à ce que l’on débloque enfin notre véhicule à appeler comme bon nous semble. C’est fini les vastes régions divisées en instances, désormais la planète ne fait plus qu’un seul et même bloc, presque sans aucun chargement. Ce n’est ni une bonne, ni une mauvaise chose. Si la première région que l’on visite semble un peu vide au départ, on se rend vite compte qu’il y a en réalité de la vie. L’univers est plutôt cohérent dans son ensemble et chaque région a ses particularités. L’exploration reste donc agréable et vous réservera son lot de surprises quand bien même, encore une fois, la zone de départ n’a rien de vraiment grisante. Laissez donc une chance au jeu si jamais vous n'êtes pas happé, il finira par vous avoir. D'autant plus que visuellement Borderlands 4 est tout de même très séduisant. Le cel-shading est réussi, c'est très détaillé et si quelques textures font un peu peine à voir, la direction artistique rattrape très largement l'ensemble. Plus que jamais, ne vous fiez pas à votre première impression.

Artistiquement c'est quand même très réussi ©KiKiToès pour Gameblog

Quatre nouveaux héros tous très différents

Borderlands 4 va nécessiter un peu de temps avant que l’on commence à y trouver du fun. Et si ce n’est pas dans sa narration, ça passera davantage par son gameplay. Là-dessus, on ne nous a pas menti, c’est clairement le jeu le plus généreux de la licence et de très loin. Nos quatre chasseurs de l’Arche sont tous très différents et ont des expertises suffisamment variées pour ne pas être redondants. Dites-vous même qu’en multijoueur, si vous optez pour le même personnage, il est tout à fait possible de le jouer de manière complètement différente. Maintenant, chaque chasseur de l’Arche a 3 spécialités, pour autant de compétences actives, qui les rendent uniques. Vex, la Sirène, peut par exemple invoquer des spectres, se battre aux côtés d’un puissant animal ou encore se transformer elle-même en furie surpuissante.

Quant à Harlow, la scientifique, elle pourra booster la défense de tout le monde avec un puissant bouclier, invoquer une arme capable d’atomiser (littéralement) une vaste zone ou encore piéger des ennemis dans une bulle de stase. Et c’est pareil pour les deux autres chasseurs que sont Rafa, l’exosoldat qui mélange tourelles automatiques et lames de berserker, ou encore Amon, spécialiste du combat rapproché à la hache et du bouclier énergétique. Il y en aura pour tous les goûts, même si ça manque un peu de piquant pour moi. Le jeu étant à la fois jouable en solo et en multijoueur jusqu’à 4, les compétences manquent de symbiose. Il y a bien des buffs pour soutenir ses alliés et des capacités axées multi, mais elles sont dispensables et il n’y aura pas vraiment besoin de se faire de builds spéciaux pour jouer en coopération.

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Voilà Vex après un passage par le menu de personnalisation généreux en contenus cosmétiques ©KiKiToès pour Gameblog

Même s’ils ont eu droit à un redesign, radical pour certains, les nouveaux chasseurs de l’Arche manquent un peu de personnalité, que ce soit dans leur développement ou leurs compétences signature. Ayant principalement joué Harlow puis Vex, je reste un peu sur ma faim. En tout cas, avant que leur potentiel ne se développe réellement… Mais là encore, il faut avancer, et ça dépendra aussi de votre chance au loot.

Comme dans les précédents jeux, on massacre tout ce qui bouge en remplissant des missions plutôt variées, et on engrange XP et récompenses. Notre personnage se développe, on dépense des points de compétence et on se construit des builds pour graviter autour. Il y aura très largement de quoi faire tant le système est flexible. Il est possible de dépenser des points dans n’importe quel arbre de talents pour profiter des buffs, et plusieurs compétences passives viendront complètement changer votre capacité d’action, ce qui offrira encore plus de possibilités. Ce n’est pas tout, puisque votre équipement, et pas seulement vos armes, va lui aussi largement influencer votre gameplay.

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Un gameplay plus dynamique, mais pas plus fou qu'auparavant pour autant

Au départ, vous ne trouverez que du matos de piètre qualité. Ça changera au fil du temps jusqu’à trouver des armes, boucliers, améliorations et autres mods aux statistiques et effets qui partent dans tous les sens. Gearbox nous avait annoncé qu’ils avaient retouché l’équilibrage concernant le loot afin de ne plus offrir de légendaires à tour de bras, l’idée étant de rendre à la fois le loot intéressant, mais aussi de contrôler la montée en puissance de nos personnages. On peut dire que c’est réussi, peut-être même un peu trop. Moins d’une dizaine de légendaires en près de 30 heures, ça fait mal. La malchance y joue certainement pour beaucoup aussi, mais tout de même ! Ca s’arrangera un peu plus tard, notamment une fois le endgame atteint. Seul problème : entre-temps, on a de l’armement pas franchement génial, très aléatoire, et surtout les affrontements manquent sacrément de patate. Ce qui est amusant dans Borderlands, c’est aussi le côté WTF de son armement. Les grenades qui rebondissent partout, les projectiles qui ricochent, les missiles qui fusent de toutes parts… tout ça n’arrivera que relativement tard dans le jeu, à moins d’avoir vraiment du bol.

En revanche, rassurez-vous, il sera bel et bien possible de transformer vos gunfights en véritable foire aux effets spéciaux. Les armes sont toujours aussi loufoques et peuvent mélanger 4 ou 5 caractéristiques de constructeurs différents, sans compter que d’autres objets, comme les améliorations, modifieront les effets de certains de ces constructeurs. À cela s’ajoutent les fameux mods pour outrepasser les limites de vos compétences et les effets sur les boucliers, mais aussi deux nouveautés. La première ce sont les firmwares, l’équivalent des bonus de sets que l’on retrouve dans la plupart des RPG, la seconde nouveauté est quant à elle une seringue de soin que l'on pourra utiliser pour récupérer des points de vie mais aussi provoquer d'autres effets comme des ondes explosives ou différents bonus. L’intérêt ici sera donc d’optimiser tout ce petit monde pour se créer une machine de guerre capable de déchaîner les enfers lors des combats. Vous finirez par y arriver, mais la route sera longue. C’est peut-être le but recherché finalement, mais pour les joueurs moins férus de farming, ça risque d’être frustrant.

Les ennemis sont absolument partout dans Borderlands 4 ©KiKiToès pour Gameblog

Dommage, puisque le gameplay de Borderlands 4 est bien plus dynamique et, lorsque tout s’emballe, on se régale. Notre personnage semble un peu plus souple qu’auparavant et surtout, on sera vite doté de nouvelles capacités pour rendre nos déplacements bien plus vifs. Double saut, dash, planeur… on pourra même escalader certaines parois et utiliser un grappin pour profiter de la verticalité des environnements. Malheureusement, ce dernier ne pourra s’accrocher qu’à quelques ancres, ça et là, et les interactions autres que celles-ci sont limitées. Il sera possible de récupérer des barils explosifs pour ensuite les jeter à la tronche des adversaires, et de temps en temps, on pourra s’en servir sur les ennemis pour arracher un bout de cuirasse, par exemple, mais c’est très rare. On en vient à se demander à quoi il sert réellement, si ce n’est lorsqu’on nous force la main lors d’un combat de boss, par exemple. Oui, les ancres sont omniprésentes et on profite bien de la verticalité, mais on aura plus vite fait d’utiliser les doubles sauts ou notre planeur pour se déplacer rapidement.

La montée en puissance est bien là, mais un poil trop lente, d’autant qu’elle n’est pas aidée par la difficulté évolutive qui fait monter de niveau les adversaires un peu trop faibles. On sera de toute façon forcé de faire du contenu secondaire pour ne pas se laisser dépasser par le niveau recommandé des missions principales. Le rush en ligne droite est vivement déconseillé, surtout si vous jouez en difficile. Heureusement, il y aura largement de quoi faire sur la vaste planète, en plus des missions principales et secondaires qui sont axées sur la narration. Plein d’autres objectifs pullulent sur la carte, allant des objets à collectionner (symboles, journaux ECHO…), en passant par la capture ou la défense de points, l’exploration de petits donjons (bunkers, mines…), il y a de quoi faire. On aura même l’occasion d’explorer des Arches, qui sont de gros donjons ponctués d’affrontements de boss dantesques. De vraies réussites, malheureusement trop peu nombreuses. On aurait clairement aimé en avoir encore plus, pourquoi pas même des aléatoires, pour alimenter le endgame bien trop maigrichon de Borderlands 4.

Les combats de boss sont pour la plupart réussis dans Borderlands 4 ©KiKiToès pour Gameblog

Borderlands 4 améliore quand même son endgame

C’était pourtant l’une des plus grosses attentes et une promesse qui faisait beau sur le papier. Le endgame de Borderlands 4 devait répondre à la soif de loot des fans. Dans les faits, malheureusement, il répondra surtout à des besoins d’ergonomie, mais pas vraiment en termes de contenu. Farmer, c’est bien, mais encore faut-il avoir une raison de le faire et, en l’état, Borderlands 4 ne propose rien de vraiment grisant. Dans un premier temps, on débloquera les spécialisations, l’équivalent des points de Brutasse de Borderlands 2 ou du niveau de Gardien de Borderlands 3. Sans avoir besoin d’attendre le niveau de personnage maximal, bloqué à 50 pour le moment, on pourra augmenter son niveau de spécialisation à l’infini, puis dépenser des points dans plusieurs statistiques en débloquant de nouveaux bonus passifs dans la foulée. Un bon moyen de transformer notre chasseur de l’Arche en vrai monstre pour affronter les nouveaux niveaux de difficulté, à débloquer eux aussi.

Les modes Chasseur Ultime, au nombre de cinq pour le lancement, représenteront le défi ultime de ce Borderlands 4. À chaque palier, la difficulté du monde augmente, transformant les ennemis en des variantes plus puissantes tout en boostant leurs statistiques. En contrepartie, vous gagnerez des bonus d’argent et d’XP, mais aussi et surtout du meilleur butin, dont certains sont introuvables dans les niveaux de difficulté inférieurs. Le farming passera donc par là, par les quelques contrats que l’on peut refaire autant de fois qu’on le souhaite (qui consistent juste à éliminer des ennemis spéciaux ou un certain nombre de créatures lambda), ou encore par les « ENCORE » de Moxxi qui permettent de refaire les boss à volonté, moyennant finance. Borderlands 4 épouse aussi la formule du jeu-service avec son lot de contenus hebdomadaires et de récompenses uniques. Gearbox promet notamment une mission Joker chaque semaine avec un loot légendaire garanti à la clé, un « BIG ENCORE » de Moxxi qui n’est autre qu’un combat de boss sous stéroïdes, et un distributeur secret qui viendra se planquer aléatoirement dans la carte pour offrir de l’équipement légendaire. C’est l’équivalent du Xûr de Destiny en somme. Tant qu’à faire, le jeu aurait pu y aller à fond et s’inspirer du endgame de ce dernier.

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Lui, c'est Maurice, et il va falloir le surveiller de très près chaque semaine ©KiKiToès pour Gameblog

Un endgame qui parlera aux vétérans, mais c'est encore trop maigre

Le contenu post-générique ne parlera très certainement qu’à celles et ceux qui ont déjà écumé et pris du plaisir sur celui des précédents jeux. Pour ces profils-là, il ne fait aucun doute que le endgame de Borderlands 4 apparaîtra comme une évolution, notamment en termes d’ergonomie grâce aux ENCORE de Moxxi. En revanche, il n’y a pas vraiment de quoi séduire les nouveaux joueurs, en tout cas pas massivement. Le farming risque d’être particulièrement rébarbatif, d’autant qu’il n’existe pas de véritable New Game+. Certaines missions peuvent être relancées à volonté à partir du moment où elles ont été faites une première fois, mais c’est tout.

En revanche, une fois le jeu terminé une première fois, il sera possible de recréer un personnage en passant toute la campagne. On apparaît alors niveau 30 avec tous les coffres de récompenses que l’on débloque normalement en faisant les missions principales, et on est parachuté au beau milieu de la carte du monde, complètement vierge et sans aucun objectif. On émet encore quelques doutes concernant cette formule, même si les amateurs de complétion et les férus de farming s’y retrouveront certainement. Mais on se demande bien ce qui a empêché Gearbox de nous laisser refaire l’histoire de A à Z en NG+. 

Borderlands 4 a quand même de la gueule ©KiKiToès pour Gameblog

Borderlands 4 mise tout sur le multi et son bel avenir

Une note concernant le multijoueur pour conclure. Borderlands 4 est toujours jouable dans son entièreté en coop jusqu’à 4 joueurs et ce peu importe la plateforme puisque le jeu accepte le crossplay. Lorsque c’est le cas, la difficulté augmente d'elle-même pour rendre les adversaires plus résistants. De plus, les différences de niveaux sont lissées de manière à ce que tout le monde puisse profiter du jeu dans les meilleures conditions peu importe son niveau. L’avancée des quêtes et des activités de la carte est également partagée.

À noter que du contenu gratuit et payant est d’ores et déjà prévu après le lancement de Borderlands 4. Le studio promet de gros DLC payants, comme à chaque fois, mais aussi du contenu plus léger, dont certains seront disponibles gratuitement. Rien qu’avant cette fin d’année, des cosmétiques, de nouvelles variantes de boss, un niveau de difficulté inédit et plein d’armes légendaires sont prévus. La promesse d’un bon suivi, à première vue.

L'une des Arches de Borderlands 4 ©KiKiToès pour Gameblog