3. C'est peut-être un détail pour vous...

Le problème, quand on joue beaucoup aux jeux vidéo, et depuis longtemps, c'est qu'on acquiert un esprit analytique qui, chez certains, se transforme en une sorte de maladie portant un curieux nom : la "blasitude". Le joueur blasé n'est plus étonné de rien, se focalise sur un détail sans apprécier l'ensemble et gâche son plaisir de jeu, quand ce n'est pas celui des autres (car le blasé aime souvent donner son avis sur les forums).

Bref, une maladie redoutable, insidieuse, qui peut toucher toute personne incapable de conserver sa capacité d'émerveillement. Car tous les jeux ont des faiblesses. Prenez The Witcher, jeu développé avec une volonté de bien faire évidente, et qui bénéficie d'un des suivis les plus impressionnants que je connaisse. Eh bien on peut parfaitement s'arrêter à ses personnages "clonés", qui cassent l'immersion, et n'y voir qu'un produit de seconde zone. Même chose avec BioShock ("on est obligé de tuer les Big Daddy, c'est nul"), Tomb Raider Anniversary ou Underworld ("ohlala, les réactions des ennemis, au secours") ou Batman Arkham Asylum ("tout est contextuel, j'ai l'impression de faire que des QTE"). Quand le sage montre la lune...