D'ici 5, 10, 15 ans et plus, le paysage vidéoludique aura sûrement subi de nombreuses mutations, pour le meilleur comme pour le pire. Déjà actuellement, les modes de consommation évoluent avec des services tels que le Xbox Game Pass, ou le PS Plus chez Sony, qui s'inspirent du monde de l'audiovisuel et de plateformes comme Netflix, Disney+ ou encore Prime Video.

Et du côté de la firme de Redmond, on cherche de nouvelles idées pour gagner de l'argent avec les jeux et reverser les billets verts aux développeurs. L'une de ces idées a été expliquée en partie par la vice-présidente Sarah Bond.

Vos sessions de jeu interrompues par des pubs sur Xbox ?

Avec le Xbox Game Pass ou le PlayStation Plus, vous payez un abonnement mensuel ou annuel, et vous avez accès à un grand nombre de jeux. Le catalogue se renouvelant également régulièrement. Pour mettre à disposition leurs jeux, les développeurs et éditeurs se voient offrir de l'argent par Microsoft ou Sony. Des droits d'exploitation à durée limitée, à l'image des services de SVOD encore une fois.

D'un autre côté, il y a toujours les jeux que l'on peut acheter dans le commerce, sur Internet ainsi que les boutiques numériques des consoles et PC, mais également les free-to-play. Des titres gratuits où l'économie repose sur la vente d'objet in-game qui sont majoritairement des cosmétiques pour avoir le swag.

C'est exactement ce que Sarah Bond, vice-présidente de Xbox, a pris le temps de rappeler tout en indiquant être à la recherche d'autres moyens de monétiser les productions vidéoludiques. L'introduction de pubs dans les jeux est une piste, mais elle mentionne aussi des « portions chronométrées ».

Nous avons parlé de la façon dont nous testons d'autres modèles de monétisation. Prenons la publicité dans les jeux qui est plus répandue sur mobile, est-ce qu'il existe des modèles semblables qui fonctionnent bien sur consoles et PC ? Existe-il d'autres modèles où l'on pourrait avoir des portions de jeu chronométrées et d'autres choses de ce genre. Offrir aux créateurs des options et des choix leur permet d'expérimenter et de faire ce qu'ils aiment, de créer des expériences plus immersives et créatives, sans avoir à entrer dans un moule.

Via Eurogamer.

La pub Logitech de Battlefield 2042 qui a suscité une polémique. Crédits : YouTube.

Un mode de consommation adopté par PlayStation et toute l'industrie ?

Le propos de Sarah Bond n'est, pour le moment, pas très limpide. Est-ce qu'il s'agirait de monitorer le temps de jeu puis, au bout d'une heure par exemple, d'intercaler un ou plusieurs spots de pubs ? Une fonctionnalité disponible sur Netflix, pour compenser un abonnement « moins cher », et ça fait un flop total. Cependant, la dernière fois que Microsoft a évoqué la publicité, c'était uniquement dans un cadre classique avec une méthode répandue dans l'industrie.

Il était en effet question d'intercaler des pubs dans des environnements du jeu. Par exemple sur un panneau publicitaire. Un placement de produits traditionnel qui avait fait défaut à Battlefield 2042. Dans Death Stranding, le héros incarné par Norman Reedus descend également des litres de Monster, la boisson énergétique, pour se revigorer.

Les exemples de pubs dans les jeux pullulent et Xbox y voit une bonne opportunité de revenus supplémentaires pour les productions free-to-play notamment. PlayStation a la même vision et pourrait pousser cela avec son propre programme actuellement en test auprès de régies expertes dans le domaine. Mais avec l'exemple du mobile choisi par Sarah Bond, on serait peut-être plus sur un modèle envahissant où l'utilisation de l'application, en l'occurrence un jeu, serait stoppée, temporairement, par des publicités. À voir ce que le futur réservera aux joueurs Xbox...