Dire que ce Final Fantasy a tout inventé serait faux. En revanche, on ne peut nier que, en plus d'avoir le record de personnages jouables récurrents et d'autoriser le party swapping, il a tenté des choses, dont certaines sont restées en place, voire sont devenues des institutions.

Les Limit Breaks, par exemple. Si le terme est bien né sous Final Fantasy VII, son emploi premier date du dernier épisode Super Nintendo. Cette attaque désespérée et dévastatrice, capable de tuer un adversaire sur le coup, était déjà possible pour un personnage ayant encaissé moult dommages.

Il était possible de brancher une seconde manette à sa console pour laisser un(e) ami(e) agir à vos côtés durant les combats. Oui, pendant de l'Active Time Battle, on a connu plus entraînant. Mais l'idée était là.

Tout comme son prédécesseur, Final Fantasy VI propose deux mondes différents. Sauf que le second, le monde des ruines, n'est qu'une version salement amochée, par l'Apocalypse, du premier ! Et qu'il est tout à fait possible d'y évoluer comme bon nous semble.

Il n'y a qu'un objectif final : abattre Kefka en haut de sa tour. Le reste peut n'être considéré qu'optionnel.

De fait, vous pouvez - mais ça reste déconseillé - tenter d'aller au bout du second acte avec seulement Celes, Edgar et Setzer. La majorité des personnages jouables peut être zappée, à l'instar de nombreuses quêtes annexes révélant parfois de terribles secrets ou octroyant des pouvoirs dissimulés. Sans parler des dragons, du Colisée, de la Tour des Fanatiques... Un RPG Open-World avant l'heure, Final Fantasy VI ? Il semble bien. Et en parlant de personnages optionnels, il faut savoir que Shadow peut être perdu définitivement dans la première partie du jeu, tandis que Gogo et Umaro ne sont pas si simples que ça à dénicher.

Ultros (ou Orthros), le vilain poulpe, et son pote Typhon vont être employés à nouveau dans des versions ultérieures ou des remakes des précédents volets, notamment comme invocation dans le cas du dernier nommé.

De même, certaines créatures de soutien comme Alexandr, Shiva, Ifrit, Fenril ou Ramuh vont devenir des classiques indémodables. Sans oublier le cactuar (ou pampa ou sabotender), cactus dont la première apparition date de Final Fantasy VI. Appelé alors Cactrot, on le trouve comme ennemi dans le désert de Maranda dans le monde des ruines. Son papa, géant, devient même une invocation que l'on peut dénicher dans la version GBA.