Comme escompté, Boxboy! revient pour un troisième épisode, mais ce dernier ne se traduit pas par l'ajout d'un troisième bloc. Il s'agit plutôt d'un retour à son concept de base, avec un seul bloc que Qbby déploie afin de former différents ustensiles nécessaires à la résolution des énigmes. L'évolution réside ici dans les Qbabies, qu'il faut aller secourir sur quatre planètes et guider jusqu'à la sortie. Leur présence étoffe un tout petit peu l'aspect narratif, à l'instar des quelques saynètes d'une mise en scène toujours résolument minimaliste. D'ailleurs les phases en compagnie de ces rejetons s'avèrent rares, les véritables découvertes de ces expéditions spatiales se trouvant dans les nouveaux éléments, en l'occurrence l'eau et les changements de gravité, ainsi que les propriétés spéciales prises par les blocs. Dommage que celles-ci se cantonnent à des stages déterminés et qu'il ne soit pas possible d'en changer ensuite à sa guise. En effet, ces blocs fusées, bombes, téléporteurs ou téléguidés permettent d'explorer des facettes du gameplay à peine défrichées jusqu'alors, au point de déborder de ses règles habituellement rectilignes. Une tolérance qui s'exprime dans la relative facilité des niveaux principaux, en raison également d'un stock assez généreux de blocs pour décrocher les couronnes. Le challenge se situe donc plus que jamais dans les mondes bonus et les défis soumis à des restrictions retorses, épreuves où ces mécaniques expriment leur stupéfiante complexité, quitte à parfois demander une réelle dextérité en prime, séquences de plateforme à l'appui. Les pouvoirs octroyés par certains costumes (éventuellement récupérés grâce à la sauvegarde des précédents opus) n'y sont cette fois pas de trop, tandis que les déguisements de Kirby et ses comparses obtenus par le biais des amiibo rappellent les racines de BoxBoy, à l'image du mode d'affichage façon Game Boy. De quoi prolonger cette expérience "rétro-gardiste" a priori simple et pourtant tellement ingénieuse, conclue de la plus élégante des manières, puisque HAL Laboratory a la sagesse de s'arrêter une fois la formule gonflée à bloc.