Notre aventure se déroule 15 ans après les événements du premier opus, en Louisiane. Le monde a été envahi par les zombies. Ici, peu de survivants, mais quelques petits malins qui parviennent encore et toujours à lutter contre la mort... C'est le cas de Kovac et de notre héros, qui vont faire équipe pour survivre. Kovac est un militaire un peu particulier à l'accent très prononcé, qui vit dans un Bunker et qui est surtout un allié précieux, prodiguant mille et un conseils tout au long de l'aventure. Quant à votre personnage - homme ou femme, à vous de choisir - il devra braver tous les dangers pour construire son camp, se concocter un arsenal en bonne et due forme et surtout rester en vie... Notez que c'est avec une simple batte de baseball que vous débuterez cette aventure. Va y'avoir du sport...

Contre ville et marais

How to Survive 2 est très classique, il faut le dire tout de suite. Lutter contre des vagues de zombies, aller chercher des ressources pour construire sa base, améliorer son personnage... on a vu ça un million de fois. Le concept a le mérite d'être efficace certes, et on se prend rapidement au jeu. D'autant que l'arrivée du multijoueur (jusqu'à 16 joueurs) et la coop' (jusqu'à 4) ajoute un peu de sel à l'expérience. Mais on finira malgré tout par tourner en rond, notamment en solo. Dommage, car on trouve ici quelques bonnes mécaniques... Immergé en plein coeur de la Louisiane, vous allez évoluer dans trois décors différents. Le premier est un monde ouvert dans lequel vous allez construire votre camp et où vous pourrez vous balader à votre guise, histoire de rencontrer quelques décérébrés et gagner de l'XP en toute liberté. Une forêt, une ville et un marais sont les seuls autres décors que vous aurez le loisir d'explorer au gré de vos pérégrinations. Visuellement c'est relativement terne et le manque de variété des environnements ajoute hélas au sentiment de faire constamment la même chose, les missions se cantonnant la plupart du temps à aller chercher des éléments en ville ou tuer des ennemis dans les marais... pour récupérer des objets. On note de plus que, tout comme les écrans formés par la végétation, les murs des bâtiments s'estompent lorsque le personnage passe derrière, ce qui nuit considérablement à la visibilité. Et ça devient carrément galère la nuit, notamment lorsqu'il pleut... On peut ainsi passer quelques bonnes secondes à retrouver son chemin dans les appartements sombres.

Mais revenons à nos missions. Une fois les premières fondations de votre camp en place, Kovac vous proposera donc divers objectifs à accomplir pour progresser. Chacun d'eux vous propulsera dans un des décors cités ci-dessus, sachant qu'une fois votre tâche accomplie, vous pourrez vous téléporter au camp en appuyant sur la croix directionnelle. Comme je le soulignais plus haut, ces missions proposent essentiellement de récupérer des objets utiles au camp. Il faudra notamment aller chercher des éléments pour confectionner ses propres munitions, ou encore aller tuer des animaux sauvages infectés pour récupérer un paquet. En dehors de la quête principale, vous pouvez également apporter votre aide à d'autres personnages, si le coeur vous en dit (un garde forestier et son frère notamment). Mais cela n'apporte guère plus de variété à l'aventure, si ce n'est que vous gagnerez plus d'XP, ce qui reste essentiel pour améliorer votre camp et votre héros, ces deux aspects étant étroitement liés. Notez que le niveau de votre camp augmentera par palier et que pour passer au palier suivant, il faudra accomplir des défis spéciaux pour l'ami Kovac, le premier se traduisant par une attaque à laquelle il faudra survivre... C'est à se demander si ce gars est vraiment de notre côté.

Camp de vacances

Comme précisé ci-dessus, il est important de faire grimper le niveau de votre camp afin d'y apporter des améliorations, ce qui se traduit par la construction de bâtiments divers et variés : une cuisine pour se faire de bons petits plats et des boissons (nourrir votre héros est d'une importance capitale), une armurerie pour fabriquer son arsenal, des barrières pour se protéger... La gamme de constructions est assez large. Notez que ces bâtiments sont eux mêmes améliorables, offrant leurs propres crafts, et vous octroient évidemment plus de possibilités en grimpant les niveaux. Par ailleurs, il convient de savoir que plus votre base sera solide, plus les zombies qui traînent alentour deviendront coriaces. Pensez à vous armer en conséquence mais aussi à vous équiper pour réduire les dégâts, ne serait-ce qu'en portant un casque. Il est en effet primordial d'upgrader votre personnage pour survivre. Pour cela, rendez-vous dans le menu des capacités, qui propose moult réjouissances. Néanmoins, le système d'amélioration ne laisse pas vraiment le choix, et pour cause : pour faire grimper certaines capacités, il faut atteindre un certain niveau... À titre d'exemple, le corps-à-corps, amélioré une fois, devra attendre que vous ayez passé le cap du niveau 8 pour être amélioré à nouveau... ce qui restreint considérablement la liberté.

Pour progresser, une seule solution : tuer des zombies. Et il y a matière, car ils sont nombreux et assez véloces. Si l'on rencontre des zombies classiques, on croisera également une version "gros" plus difficile à mettre à mal, et qu'il conviendra de détruire à distance vu qu'elle explosera en mille morceaux de chair putréfiée. De ce fait, je conseille vivement l'utilisation de l'arc, très pratique, d'autant que la jouabilité est extrêmement confortable. Des chiens, des cerfs et des pélicans infectés (ces derniers crachant de l'acide, et ça fait très mal, prudence) achèvent ce bestiaire qui vous donnera du fil à retordre, notamment lorsque vous vous retrouverez face à tout ce petit monde en même temps, ce qui se produit sur les dernières missions. Petit détail sympa : l'ajout de l'action "tuer", qui permet d'achever les zombies de manière plus gore.

Recette pour survivre

L'un des aspects importants de How to Survive 2 est évidemment le craft. Et le système d'artisanat de ce second volet est de qualité, beaucoup plus poussé que celui du premier opus. Il convient donc de ramasser tout ce qui traîne (attention au poids, qui peut affecter votre vélocité) pour pouvoir fabriquer mille et un éléments. Morceaux de bois, ficelles, tissus, plantes, denrées alimentaires... la liste est longue.

Ces aliments sont d'ailleurs essentiels, car l'aspect culinaire à son importance ici. En effet, la faim et la soif pourront vous jouer des tours si vous n'y prêtez pas attention. Une jauge pour chacun de ces deux besoins rudimentaires vous indiquera précisément où en est votre personnage. Un jus de fruit ou une bouteille d'eau feront le job, mais rien ne vaut un bon cocktail fait maison, sans parler d'un poisson grillé aux petits pois, autrement plus nourrissant qu'une boite de corned beef.

Le gros souci, c'est que les ressources alimentaires ne sont pas légion dans le coin, et vous serez parfois contraint et forcé de retourner faire certaines missions pour retrouver de la nourriture, ne serait-ce que des barres de chocolat... Vous pouvez savoir quelles missions sont intéressantes de ce point de vue, via le journal de bord qui liste tous les endroits où vous avez trouvé des ressources précédemment.

Pour finir, je tire ma révérence à l'ambiance sonore très épurée mais surtout très réussie. À part une musique aux accords angoissants qui se déclenchera ponctuellement, lorsque la situation sera trop tendue, seuls les bruits de la nature accompagnent votre périple, et il faut avouer que c'est très efficace, notamment par temps orageux.

En somme, How to Survive 2 ne prend pas trop de risques. Il fait des effort par rapport à son grand frère, reste très efficace dans son genre et offre quelques moment amusants entre amis, mais disons qu'il reste très classique et convenu. À vous de voir si votre passion pour la survie vous fera oublier ce sentiment de déjà-joué.