Test réalisé à partir d'une version import japonaise
fournie par notre partenaire nin-nin-game.com


Mon ami Kaminos l'avait prédit : "Tu va voir, maintenant que Dead Or Alive 5 est terminé et que le moteur graphique est prêt, on va avoir droit à un nouveau Xtrem Volleyball d'ici pas longtemps". Et ça n'a pas loupé, puisque moins d'un an après, le jeu était annoncé en grande pompe, suivi du gros shit storm qui a succédé et que vous devez connaître si vous avez maté l'actualité ces 6 derniers mois. Enfin bref, je ne suis pas là pour vous parler de cette communication plus que mouvementée, qui a pas mal remué le web 2.0, mais pour faire le point et juger ce jeu selon ses qualités (et ses défauts).

Il convient aussi avant toute chose de mettre d'entrée un gros warning : ce titre présente un contenu à forte tendance érotique, qui peut se montrer dégradant pour l'image de la femme, et si vous avez une aversion pour ce genre de productions, Dead Or Alive Xtreme 3 ne saura que vous dégoûter davantage.

Dead Or Alive Xtrem 2.5

Si vous avez déjà joué au second épisode de la série sur Xbox 360, il y a maintenant bien 10 ans de cela, vous êtes en terrain connu (que ceci ne nous rajeunit pas !). Les filles de Dead or alive sont invitées sur l'île de Zack pour 15 jours de vacances et de compétitions en tous genre, avec au programme, mini-jeux en pagaille et collectionnite de maillots de bain. Dès le départ, et le choix de votre héroïne, vous êtes invités à faire équipe avec l'une des autres nymphettes pour vous lier d'amitié et participer à des matches de volley. La redite est telle que les icônes des menus sont les mêmes, et que la boutique n'a pas changé, tout comme les bruitages.

Le jeu se déroule aussi toujours de la même façon, à savoir que vous serez limité dans le temps, chaque journée vous laissant trois moments ou vous choisirez un moyen de divertir votre avatar féminin parmi les six activités proposées. On reste dans du classique, avec le beach volley, la bataille de popotin, le tir à la corde, le saute-piscine et le jeu des drapeaux. Petit nouveau venu, le mini-jeu d'escalade, qui vous fera indéniablement penser à la fameuse scène de l'enquêteur du FBI dans Heavy Rain, en version moins « poulpesque » et bien plus sexy. Par contre, disparition du toboggan et de la course de Jet Ski, ni plus ni moins ! Vous pourrez par contre toujours aller au casino la nuit, pour dépenser votre argent durement gagné au Black Jack, Poker et à la Roulette.

Le jeu se retrouve donc amputé d'une partie non négligeable de son contenu, surtout si l'on prend en compte le fait que tout l'aspect multijoueur disparaît lui aussi ! Plus de partie de beach volley endiablées en ligne, et CQFD, plus de courses de Jet Ski non plus ! Le constat est assez triste sur ce point, et le jeu, bien qu'ayant vu sa sortie décalée, se paye le luxe de proposer moins de contenu de gameplay orienté action que celui qui est de 10 ans son aîné.

Un jeu de volley, vous êtes sûr ?

Si le premier épisode sur la Xbox 1 (la première, pas la one hein) était sous-titré "Xtreme beach Volley", voilà trois itérations que la Team Ninja se s'embarrasse plus de nommer son jeu ainsi. Car il faut bien le reconnaître, le volley est à ranger au même niveau que les autres mini-jeux dans cet opus. Un bouton pour passer, un bouton pour envoyer le ballon dans le camp adverse, pas de sortie de balle, uniquement des points perdus en ne rattrapant pas le ballon ou en l'envoyant dans le filet, comme les vraies règles puisqu'on peut scorer sans avoir le service. Le tout associé à des animations complètement délirantes ou les filles vont s'étirer dans des poses lascives avant de tenter de smasher un ballon. Le résultat final est sympa mais très éloigné d'une véritable simulation.

Les autres mini-jeux sont plus anecdotiques avec des épreuves de type "track & field" et de réflexe. Le véritable coeur du jeu se situe dans sa fonction "simulateur de vacances à la plage". En effet, vous devrez gagner suffisamment d'argent pour vous payer les moult maillots de bain disponibles, mais aussi pour pouvoir les offrir aux autres filles, qui pourront ainsi porter des bikinis qui ne leur sont pas à la base destinés ! Pour cela, il faudra tout d'abord améliorer vos relations avec ces dernières, puis tenter de leur donner le Graal dans un papier cadeau de leur couleur préférée. Si le cadeau leur plaît, elle pourra même l'enfiler directement devant vous, et vous offrir un de ses maillots en retour ! Autant dire que la route sera longue, très longue, pour que ne serait-ce qu'une seule des 9 filles dispose d'une infime partie de toute la garde robe disponible... Et c'est là un des autres écueils du titre, il est très (trop ?) long.

Une plastique de rêve

Malgré tous ces défauts, le jeu va tout de même réussir à accrocher une certaine frange de gamers, les per... Euh, pardon, les otakus (oui, je sais, cette vanne est facile). En effet, le jeu dispose d'une autre facette qui est, pour le coup, très réussie. Outre la collection de maillots à remplir, le jeu base presque tout son intérêt sur le pur fan service. On va acheter un nouveau maillot pour sa nymphette préférée, puis l'on va pouvoir, au lieu de faire l'un des mini-jeux proposés, choisir l'option repos, ou la diva va se prélasser au bord de la piscine, ou à la plage, et vous, grand coquinou que vous êtes, pourrez alors sortir votre appareil photo et épier les donzelles sous leurs moindres coutures.

Le jeu va même encore plus loin dans ce délire, avec le "owner mode", où vous ne jouez plus du tout une des filles, mais le rôle du propriétaire de l'île ! Vous ne ferez alors qu'assister aux divers mini-jeux (avec votre appareil photo...) et le but avoué de ce mode sera de faire "ami-ami" avec les filles ("mouais-mouais") pour deux autres récompenses. La première, la classique scène de pole dance, la seconde, un genre de saynète interactive qui prendra place après le cadeau d'un nouveau maillot de bain, et où vous devrez garder les yeux fermés pendant que l'élue de votre, euh, "coeur", se change. Cruel dilemme, car si vous les ouvrez, elle perd l'affection qu'elle a pour vous ! Ajoutez à cela d'autres nouveautés coquines comme les traces de bronzage qui apparaissent au fil des 15 jours que dure le jeu (avec un résultat bien dégueulasse si vous avez changé plusieurs fois de maillot pendant les vacances), mais aussi, des bretelles de haut de bikini qui vont sauter au fil des défaites dans les mini-jeux, obligeant les filles à les garder en place avec les mains.

Associez ce fort Fan Service à une technique irréprochable, et le combo est idéal pour briller dans la rétine du joueur. En effet, les modélisations 3D de persos sont très réussies, les décors un poil moins, mais le jeu reste très fluide et ne subit absolument aucun ralentissement ou bug d'affichage, ce qui est plus qu'agréable. Le constat est donc assez mitigé pour ce Dead Or Alive Xtrem 3, qui possède une trop longue durée de vie pour le peu de contenu de gameplay qu'il propose, en opposition à son fan service, ses nombreux maillots et sa plastique de rêve.

Pour terminer, un petit mot sur le remote play via PS Vita, qui fonctionne très bien hormis un framerate bien inférieur à ce qui se passe sur votre écran de télé. Une façon de vous pousser à acheter la version portable ? Je reviendrais parler de cette dernière lorsque j'aurais reçu ma copie !