Tiré d'un light novel, Sword Art Online conte les aventures plus ou moins virtuelles de joueurs piégés au sein d'un MMORPG, dont on ne peut espérer se sortir "réellement" vivant qu'en atteignant le centième palier. Une intrigue et une mise en abîme idéales pour une adaptation vidéoludique (sur PSP puis PS Vita), quoique l'opération ait nécessité d'introduire une histoire alternative, dans laquelle Kirito demeure prisonnier une fois le combat final remporté. Que les non-initiés se rassurent : ces évènements sont soigneusement expliqués grâce à de jolies cinématiques et moult cutscenes très généreuses en fan service. Car le scénario tourne avant tout autour des relations entre le héros et son harem de personnages féminins, à la façon d'une simulation de drague, hélas plombée par la traduction sommaire. A part ces (longues) séances de bavardage débordantes de clichés niaiseux, Sword Art Online se résume donc à remplir une myriade de quêtes assez génériques, tout en arpentant les étages labyrinthiques du monde d'Aincrad et les régions du nouveau dédale de cet opus, qui ajoute ainsi un zeste d'exploration. Hollow Fragment n'en reste pas moins un dungeon-RPG fort classique, avec ce que cela suppose d'efficacité mais aussi de répétitivité, froideur mathématique des stats à l'appui. Et le système de combat semi automatique ne se montre guère plus imaginatif, malgré sa focalisation sur les armes résolument fidèle à cet univers, son principe de burst plutôt dynamique et un copieux arsenal de skills. Les manoeuvres coordonnées se révèlent d'ailleurs essentielles, a fortiori pour les attaques spéciales particulièrement gratifiantes, bien que les camarades contrôlés par l'IA servent souvent à faire diversion. D'autant plus dommage que la dimension multijoueur se cantonne au réseau local, un comble dans un "VRMMORPG" dont les adeptes de Sword Art Online sauront probablement s'accommoder.