Question cynisme, Bombing Bastards ne fait pas dans la dentelle. Déjà, le titre de Sanuk Games semble avoir emprunté son logo à Ratchet & Clank. Idem pour son héros, un robot servant les plans de conquête et d'extermination du vilain Dr Wallow, qui rappelle d'ailleurs beaucoup le Dr Wily de Megaman. En outre, notre scientifique machiavélique multiplie les commentaires sarcastiques durant les hostilités, du genre "on n'est jamais trop jeune pour apprendre à amorcer des bombes". Le ton très noir de cet humour sonne parfois faux, d'où un malaise que les remixes de musiques classiques viennent renforcer, volontairement ou pas. Car le choix d'un tel registre s'explique probablement avant tout par l'appartenance au domaine public de ces morceaux, qui peuvent donc être librement "massacrés" - je cite. Enfin, Bombing Bastards copie sans le moindre scrupule la formule éprouvée de Bomberman, à commencer par son mode Battle jouable jusqu'à huit (dont cinq participants humains), hélas uniquement en local. On retrouve ainsi la liste des principaux Power-Ups et autres options habituelles, les mécaniques piégeuses des différents environnements ne se montrant guère plus imaginatives. Le solo prend néanmoins davantage de libertés, puisque les ennemis ont ici la capacité de ramasser les objets (mais pas de s'en servir) et disposent d'une IA nettement plus élaborée, sans parler des Boss aux patterns carrément sadiques ! Résultat, le rythme des opérations est considérablement ralenti, tant il faut avancer prudemment et prendre le temps d'étoffer son arsenal avant de s'attaquer aux bestioles les plus coriaces, au point que les niveaux se transforment en puzzles. Leur génération aléatoire empêche malheureusement d'apprendre de ses erreurs, ce qui augmente d'autant la difficulté. S'y ajoutent les petits problèmes de lisibilité dus à l'angle de caméra un chouïa trop bas et le léger manque de réactivité de nos robots. Des détails certes, mais aux conséquences souvent fatales, y compris dans les parties multi joueur. En somme, seuls les amateurs de challenge un peu têtes brûlées auront de quoi s'éclater !