Nous voilà plongés dans l'atmosphère sulfureuse de la seconde guerre mondiale. 39-45, un affrontement qui fait rage sur terre mais qui fût aussi l'occasion de voir les luttes pour le contrôle des airs s'accentuer. Une trentaine d'avions sont donc disponibles pour compléter la vingtaine de missions proposées, avec bien entendu les mythiques batailles de Iwo Jima et de Pearl Harbor. Si je commence par là c'est parce que s'il y a une chose que Damage Inc. Pacific Squadron WWII fait correctement, c'est nous plonger dans l'enfer de la guerre. Le décollage est donc soigné mais attention à la descente.

Simule-moi ça !

Depuis IL-2 Sturmovik, les simulations aériennes de pilotage se font rares dans le ciel bleu des consoles HD et c'est sans doute pourquoi ce titre tente de s'y introduire. Mais malgré de beaux efforts côté ambiance et deux modes de pilotage disponibles, Arcade ou Simulation, l'atterrissage s'avère tristement décevant. Alors même s'il y a manifestement de bonnes intentions, l'écart entre l'Arcade et la Simu n'est pas assez grand pour réellement satisfaire les amateurs de pilotage pointu. Notons néanmoins que le titre est vendu seul ou en édition collector. Cette dernière propose justement un FlightStick dédié au fameux mode Simulation qui prend tout de même alors une autre dimension et offre des sensations satisfaisantes, mais pas pour autant exceptionnelles. Bref, pas de quoi s'extasier d'autant que la difficulté peu élevée sur l'ensemble des missions ne demande pas des compétences extraordinaires pour un joueur chevronné ou même un joueur occasionnel. Un aspect dommageable pour un titre que l'on attendait comme étant fidèle à la réalité.

Pâle figure

Si le plaisir ne se trouve pas vraiment dans le pilotage, il faudra farfouiller entre les nuages pour espérer trouver une action suffisante afin d'éviter le crash. Si c'est à peu près le cas malgré une difficulté toute relative, il n'est pas évident de pardonner à Damage Inc. son rendu graphique décevant. Avec des décors basés sur des environnements réels, nous aurions pu espérer mieux et il faut reconnaitre que les lieux ne séduisent pas plus que les explosions ou même les tirs au rendu peu crédible. Un bon point cependant en ce qui concerne les sons et les zings, tous fidèlement retranscrits. Enfin, sachez que des ralentissements viendront troubler vos manoeuvres lorsque le ciel se remplit. Ainsi, vous comprendrez que s'envoyer en l'air dans Damage Inc. n'est pas forcément évident.

Les chevaliers du ciel

Malgré des efforts pour proposer des missions variées (bombardements, repérage, escortes, etc.) Damage Inc. a du mal à offrir quelque chose d'inédit. Heureusement que les joutes sont parfois prenantes, grâce notamment à une caméra efficace et une fonction qui ralentit l'action afin de viser plus facilement durant un dogfight. Un atout efficace pour repousser un bombardement adverse ou reprendre le contrôle de l'horizon face à une flotte d'avions japonais. Mais malgré ça, la réalisation au ras des pâquerettes et le manque de difficulté sont trop souvent fatals aux escarmouches.

En ligne de mire

Finalement, c'est en ligne que Damage Inc. s'en sort le mieux, sans pour autant révolutionner le genre. Jouable à 8 en compétitif dans différents modes ou à quatre en coopération, il propose un mode de jeu vraiment amusant qui, comme dans certaines missions solo, consiste à protéger une position tout en tentant d'annihiler celle de l'ennemi. Pour le reste, ce sera du classique avec des matchs à mort en solo ou en équipe, un mode survival, de la protection, de l'escorte etc. Pas de quoi nous propulser au-dessus des cumulonimbus pendant des heures mais cela peut éventuellement s'avérer amusant si vous aimez les jeux d'avions plus portés sur l'Arcade que sur la Simulation.

Les cieux des consoles HD sont encore à conquérir et on attendait donc nettement mieux de la prestation de Damage Inc. Pacific Squadron WWII. Ce n'est pas le crash à chaque partie mais il y a de quoi être déçu par la réalisation ou le manque d'envergure des missions proposées, ainsi que par la difficulté générale trop peu élevée. A voir pour les fans du genre vraiment en manque de sensations.