Le règlement de compte judiciaire qui oppose Silicon Knights au studio Epic Megames depuis 5 ans (détails) tourne au fiasco pour le plaignant. L'ancien fleuron des studios proches de Nintendo exigeait une conséquente réparation financière (58 millions de $) en raison des difficultés rencontrées lors du développement d'une franchise en devenir sur Xbox 360, Too Human. SK accuse Epic d'avoir sciemment fait preuve de rétention technologique (UE3) dans le but de saboter son titre et d'installer Gears of War comme fer de lance de la nouvelle console de Microsoft.
 
Cette rondelette somme d'argent devait renflouer les caisses désespérément vides de Silicon Knights, fragilisé par une longue traversée du désert. Mais le juge a en première instance décidé autrement du montant des réparations financières exigées par l'accusation. Sûrement motivé par la légèreté du dossier et l'absence de preuves matérielles, le montant des dommages intérêts est symboliquement fixé à 1$. En décembre 2011, l'expertise réalisée par un ingénieur de SK a été rejetée par le juge sur demande d'Epic.
 
Cette bataille judiciaire qui empoisonne la vie des deux studios impliqués pourrait trouver un dénouement rapide après un dernier tour de table des parties concernées organisé la semaine prochaine. A la lumière de la première décision de justice, Silicon Knights s'avisera très certainement de revoir à la baisse le montant des dommages et intérêts escompté.
 
Un camouflet pour son dirigeant qui espère tout de même se refaire une santé financière avec l'aide d'une mystérieuse production révélée début juin.