Doit-on s'attendre à une trêve dans la course à l'armement technologique qui anime les consoles nouvelle génération ? C'est la question que pose cet énième constat, antérieurement validé par Epic et Crytek : "il ne faut pas s'attendre à un bond graphique aussi considérable que les générations précédentes" résume sèchement le président de THQ, Brian Farrell. Il faudra chercher le caractère distinctif des Durango et Orbis ailleurs prétend Farrell : "il s'agira de développer des opportunités dans différents types d'activité."
 
L'homme fort de l'éditeur américain en pleine tourmente financière en veut pour preuve le changement de génération "entre DX10 et DX11" apparaît comme lissé contrairement aux versions précédentes de cette librairie graphique développée par Microsoft. Nous serions donc loin des bouleversements passés comme "le passage de la 2D à la 3D" et l'introduction de la PlayStation 2 caractérisée par un considérable changement de paradigme. Cette nouvelle génération à quelques mois de son entrée sur le marché se distinguera autrement jure Farrell. Les bouleversements viendront davantage du "mode de distribution des jeux, des business models, de la généralisation du online, de la traçabilité du comportement de consommation des joueurs (!)" plutôt qu'une révolution "dans la manière de réaliser des jeux 3D."
 
Ces arguments auraient pu provoquer des désillusions chez le joueur en attente d'une nouvelle claque visuelle si ils n'étaient pas prononcés par un éditeur en pleine délicatesse avec banques et investisseurs. Financièrement étranglé par une gestion éditoriale calamiteuse sur consoles HD, l'éditeur tentera de se relancer sur les formats nouvelle génération. Farrell tente maladroitement de minimiser l'envolé des coûts de production propre à chaque nouveau cycle technologique afin d'éviter de détériorer la confiance toute relative que lui porte à bout de bras ses créanciers et autres bailleurs de fonds.