Il est 16h42 et le générique de Mass Effect 3 fait son apparition. Trois jours que le disque fait chauffer ma Xbox360 tandis que je parcoure les moindres recoins de cette galaxie devenue bien familière, sans prêter attention à ma conscience qui me ramène à notre Terre réelle. Quelques journées pour achever une aventure qui a débuté il y a bien des années et dont je n'aurais jamais imaginé qu'elle ne me captiverait pendant si longtemps. Oh oui, nous en avons vécus des choses avec mon Shepard. Tous ces cadavres de Geth et de mercenaires laissés dans notre sillage, ces moments de contemplation en observant les planètes mystérieuses de l'univers, ces centaines de soupirs lâchés dans les ascenseurs de la Citadelle et du Normandy...C'est certain, tout ne n'est pas passé comme je l'avais prévu. Je ne m'attendais pas à découvrir un lien de parenté entre mon Shepard et Marcus Phoenix ou me voir confisquer mon cher Mako, dommage j'aimais bien explorer des mondes inconnus avec la sensation de faire un petit pas pour l'humanité.

 

Malgré tout je n'ai cessé d'être captiver encore et encore par cet univers. Il faut dire que celui ci ne m'avait pas oublié, combien de personnes m'ont interpellés en me rappelant mes actions passées, se moquant de ma réputation ou contant les multiples exploits que j'avais accompli au fil des années. Certains univers vidéo ludiques nous marquent durant un seul jeu, Mass Effect aura eu le talent et l'audace de dépeindre le sien sur une trilogie. Je ne garderais qu'un souvenir confus des nombreuses batailles épiques menées aux commandes du Normandy tant les centaines de dialogues savoureux dont je n'aurais perdu aucune miette tiennent une place bien plus importante. Au bout du compte, à force d'avoir senti les battements de mon cœur en me demandant les conséquences désastreuses que pouvaient entrainer mes décisions, en être venu à rigoler et discuter avec les membres de l'équipage aussi naturellement que mes amis réels, s'être tellement amusé de la vie amoureuse compliquée de mon Shepard, Bioware avait bien réussi son objectif, l'appropriation était totale. J'étais Shepard.

 

Et maintenant je lui dis adieu...Toutes les bonnes choses ont une fin, j'ai fait durer cette aventure aussi longtemps que je l'ai pu et il fallait bien qu'elle s'achève un jour...dans la douleur. Oh oui cette conclusion fera débattre, elle sera frustrante pour beaucoup de part son manque de libertés, son côté expéditif. Mais malgré ses déceptions que je partage, c'est avec un pincement au cœur et quelques larmes sincères que j'ai dit adieu à ce personnage, non à cet ami dans lequel j'avais tellement mis de ma personnalité. J'ai souvent lu et regarder des univers de science fiction en m'imaginant être le héros de ces aventures. Grâce à Mass Effect, je n'aurais plus besoin de l'imaginer, je sais ce que c'est à présent d'être aux commandes de sa propre saga. Merci Bioware. Ça a été une belle aventure.