Quatre classes du côté des morts-vivants, quatre chez les plantes, et en avant la musique ! Une phrase qui souligne par ailleurs un manque flagrant de didacticiel. Car vous le comprendez bien vite, dans ce jeu exclusivement multijoueur, c'est directement sur le terrain que vous aller faire vos premières armes.

Opération jardin

Bien évidemment, chaque camp a ses spécificités, mais l'équilibre de l'ensemble paraît correct à l'heure actuelle (même si le cactus fait déjà des ravages, mais bon...). Ainsi, le tournesol soignera ses camarades les plantes alors que le sportif, chez les zombies, servira de "tank" en plantant des mannequins dans le sol pour se protéger. Le scientifique mort-vivant aura quant à lui la capacité de se tépéporter et d'en faire profiter toute son équipe pendant que le mordeur, plante carnivore de son état, s'enfoncera dans le sol pour avaler tout rond ses ennemis et faire un carnage au corps à corps. Huit classes en tout, qui permettent de varier les plaisirs et dont on peut changer en cours de partie. Bien entendu, on retrouve la possibilité de placer des tourelles dans des pots de fleurs (et en fonction du mode de jeu) ou d'invoquer des zombies agressifs das l'autre camp. Autant d'héritages du jeu d'origine...

Fun mais rachitique

Indéniablement, le rythme de ce jeu compétitif, plus lent que chez la concurrence mais sans pour autant être dénué de subtilité, ainsi que son humour omniprésent, font bien le boulot, mais on déplore tout de même un certain manque de contenu. Il y a d'abord assez peu de cartes, mais aussi et surtout peu de modes de jeu. Jouable à 24 joueurs en mode compétitif, Plants Vs. Zombies : Garden Warfare nous propose en effet un mode Team Deathmatch classique, avec ou sans les améliorations des classes, un mode mode Rush dans lequel les zombies doivent prendre des jardins aux plantes... et c'est tout ! Rien de bien fabuleux donc, d'autant que l'intérêt sur le long terme semble un rien limité.

Les racines du mal

D'abord sachez que chaque classe augmente de manière séparée. Comprenez que si vous ne jouez que le tournesol, il n'y a que lui qui prendra de l'expérience, obtenant ainsi de nouveaux pouvoirs (jusqu'à trois par classe). Ensuite, pour pouvoir personnaliser sa classe préférée, il faut passer par un système de vignettes aléatoires à acheter (avec l'argent du jeu, pas le vôtre... pour le moment ?). Autant dire que la frustration est grande si on apprécie guère la carrure du cactus (le sniper côté plantes) et que l'on a décidé de ne monter que lui par exemple... De plus, pour remplir les pots de fleurs (tourelles stratégiques dans certains modes de jeu), il faut aussi récupérer des vignettes aléatoires dédiées. Vous comprenez donc que vous pourrez en manquer par malchance lors de vos achats... et autant être clair : c'est ultra agaçant. On peut donc s'imaginer (oui je sais, je suis fou) qu'un système d'achats avec argent réel pourrait éventuellement voir le jour, afin de permettre à chacun de customiser comme il l'entend... Mais heureusement nous n'en sommes pas encore là, alors ne boudons pas notre plaisir pour le moment !

Drôle, simple à jouer, mignon comme tout, efficace et vraiment distrayante, cette version TPS multi de Plants Vs. Zombies jouable jusqu'à 24 en compétitif ou à 4 en coopératif (entre plantes) est un petit régal. Car malgré sa simplicité, le titre ne manque pas de finesses qui rendent son gameplay séduisant. Ceci étant, son manque de contenu, son manque de tutoriels et son système de progression parfois agaçant posent problème, d'autant qu'en l'état actuel des choses, les joueurs les plus acharnés feront rapidement le tour des huit classes, et ceci malgré les qualités du jeu. Reste donc à savoir si vous voulez miser ou non sur l'avenir du jeu, qui pourrait être tout aussi bien ensoleillé que sombre selon ce qu'en fera Popcap...