Lorsque cette nouvelle aventure commence, notre duo de choc est comme d'habitude au chômage technique... mais il ne tarde pas à se faire agresser par le nouveau méchant de service : Perceval ! Une sorte de gnome extraterrestre, formidablement égocentrique et à la puissance comique certaine, dont le but ultime est bien entendu de dominer la galaxie toute entière. Il s'intéresse de près à Ratchet, qui semble être le dernier représentant d'une race que notre petit despote compte exterminer. Pas cool. Heureusement, nos deux potos arrivent à s'enfuir in extremis, mais dans un vaisseau spécial qui les fait voyager dans le temps... Voilà pour le scénario, ultra chiadé vous en conviendrez, qui nous fera découvrir tout un tas de trucs sur l'histoire de Ratchet, mais qui sera surtout prétexte à de bidonnantes cinématiques, intercalées entre des phases de gameplay toujours aussi agréables... et je m'en vais vous expliquer pourquoi, tiens.

Le Pixar du jeu vidéo

Le scénario passe clairement au second plan derrière les quelques phases de plate-forme et surtout derrière l'action trépidante à base de flingues et de gadgets surpuissants, certes, mais ça n'empêche pas Insomniac de nous livrer comme d'habitude des séquences cinématiques tordantes et des personnages attachants, qui donnent un ton délicieux à l'aventure. Les dialogues sont sympas, l'adaptation française est de bonne facture (payée) et l'ensemble me fait irrémédiablement penser aux bons films d'animation 3D que produisent notamment les studios Pixar. Un régal d'ambiance, donc, vous l'aurez aisément compris, vu votre surpuissante intelligence.

Des boulons plein la tête

Pour le reste, si le début du jeu ne surprend guère en termes de gameplay et de mécaniques de jeu (la formule reste strictement identique, zéro prise de risque), les quelques nouveautés et le rythme effréné auquel se succèdent les différentes phases de jeu font qu'on se prend vite au jeu. Bien sûr, les développeurs ont une fois de plus fait preuve d'inventivité en créant la myriade d'armes (nuée d'insectes, monstres gluants qui foncent sur les ennemis...), de gadgets (ah, la boule à facettes qui fait danser les ennemis !) et autres réjouissances (costume de pirate, transformations en planeur, phases plus stratégiques avec Clank...), mais ils y ont aussi ajouté quelques idées à base de jouabilité Sixaxis franchement bien foutues (et jouables, pour une fois), des phases de shoot spatial, une arène de combat et tout plein d'autres mini-jeux. On ne se lasse même pas de ramasser ces milliards de boulons, tant les améliorations d'armes représentent elles aussi un amusement de tous les instants. Toutes ces nouveautés arrivent à un rythme impressionnant comme je le disais plus haut, donnant une sensation de renouvellement constant dans le gameplay, tandis que la découverte de chaque nouvelle planète (niveau) représente à chaque fois un émerveillement, tant par le design que par la réalisation.

Un joli voyage

Si Ratchet & Clank : Opération Destruction n'est pas vraiment next-gen dans son concept, ça n'a donc pas empêché les différents artistes d'Insomniac de nous pondre un jeu franchement très beau et parfois très impressionnant. On reste dans l'esprit cartoon bien sûr, mais la qualité des textures, l'architecture des niveaux, la vie qui s'en dégage et la fluidité parfaite de l'ensemble fera franchement plaisir aux mirettes de tout possesseur de PlayStation 3. Et en ces temps de disette ludique sur la console la plus high-tech de la galaxie (il y a tout de même un autre jeu à surveiller en cette fin d'année, mais bon), le nouveau Ratchet & Clank s'impose alors presque comme un incontournable... Allez, sur ces sages paroles, je m'en vais ramasser quelques boulons de plus pour upgrader mon arsenal de tueur.