L’explosion du phénomène du streaming, sur Twitch notamment, a fait naître de nouveaux débouchés pour les fabricants de microphones. De plus en plus d’amateurs se lancent dans le streaming et ils ont besoin de produits de qualité… sans forcément avoir le temps de s’investir pleinement dans le paramétrage, la configuration. C’est dans cette optique que Roccat a conçu le Torch, une solution de captation audio spécifiquement conçue pour les streamers qui ne souhaitent pas « se prendre la tête », son fabricant mettant en avant son côté plug and play, sans pour autant les ruiner.

Micro élégant, socle "à tout faire"

Au premier coup d’œil posé sur le Torch, il n’y pas vraiment lieu de s’extasier. Sans qu’il soit moche, le design du produit de Roccat est finalement assez classique, au moins en ce qui concerne la stricte partie microphone. Intégralement noir, il peut sembler très sobre, mais le fabricant a eu la drôle d’idée de placer son « gros » logo en plein milieu de la structure et, surtout, de lui associer une puissante LED sur laquelle nous n’avons qu’un contrôle limité : de rouge lorsque le micro est désactivé, elle passe en « jaune / orangé » quand aucun son n’est capté et en vert quand l’utilisateur s’exprime.

Le principe de l’indicateur visuel n’est pas inintéressant bien sûr, mais le logo est un peu trop présent, en plein milieu du microphone. Dommage. Sur le dessus du micro, on trouve une petite zone oblongue et tactile sur laquelle on fait glisser le doigt afin, justement, de mettre le micro en sourdine ou de l’activer. Au dos du microphone cette fois, on trouve l’unique connecteur. Au format USB-C, il est là pour relier le produit au socle livré par Roccat d’où il pourra être penché dans tous les sens. Notez bien qu’il reste possible de le fixer à un bras.

Afin de convenir à un maximum d’usagers, Roccat emploie pour fixer son produit un filetage universel. De plus, comme l’intérêt du Torch est bien d’être une solution tout-en-un, Roccat livre l’ensemble prémonté : le micro est déjà fixé sur le socle. Un socle qui fait office de centrale de branchement et de contrôles. Pour les branchements, c’est simple et il suffit de se tourner vers l’arrière de la bête pour retrouver deux boutons de paramétrage : le premier permet d’ajuster la LED du micro (constante, clignotante, éteinte) et le second de modifier la sensibilité de la zone tactile.

Un micro complet ?

À côté de ces boutons, on retrouve trois prises : une (USB-C) pour relier le microphone au socle, une autre (toujours en USB-C) pour connecter l’ensemble à l’ordinateur et une troisième (jack 3,5 mm) pour brancher des écouteurs. Roccat livre logiquement le câblage qui va bien : un câble USB-C / USB-A (2 mètres) et deux câbles USB-C / USB-C (15 centimètres et 2 mètres). Le câble le plus court est évidemment là pour relier le microphone au socle quand les deux autres permettent de connecter l’ensemble à un ordinateur en USB-A ou en USB-C. Roccat a pensé à tout.

Enfin, en revenant sur l’avant du socle, on peut découvrir les principales commandes de la bête. Il s’agit ici de gérer la captation du microphone de manière très intuitive. Le bouton pattern est là pour basculer entre les trois modes de captation imaginés par Roccat (stéréo, cardioïde et whisper). À côté, le bouton de volume du retour casque prend la forme d’un potentiomètre sans aucun cran sur lequel on peut appuyer pour activer / désactiver le microphone. Sur la droite du socle, le potentiomètre de gain permet de régler… le gain forcément. Enfin, devant, on trouve un petit encart à LED pour vérifier que l’on est live (en vert) ou que le micro est coupé (en rouge).

Configuration plug and play et captation réussie

Nous l’avons dit, le Torch est livré prémonté par Roccat et il suffit de connecter les différents éléments de la bête puis de brancher l’ensemble au PC pour que Windows en reconnaisse immédiatement les composants. Dès lors, tout est parfaitement fonctionnel. Il ne faut donc compter guère plus de 30 secondes pour que le Torch soit effectivement opérationnel et que l’on puisse démarrer nos enregistrements. Il n’est pas nécessaire d’installer le moindre logiciel et la communication de Roccat autour d’un produit plug and play n’est pas usurpée.

Il reste toutefois possible de télécharger / installer Roccat Neon, un soft d’un peu plus de 70 Mo. À en croire les notes de Roccat, le logiciel doit permettre de modifier les basses et les aigus et de profiter d’un égaliseur. Dans les faits, sur la version 0.91.6, nous n’avons rien noté de tel et Neon nous permettait simplement de jouer avec l’illumination des LED en activant les fonctions AIMO pour synchroniser à d’autres appareils. Peut-être Roccat mettra-t-il à jour prochainement un soft qu’il présente lui-même comme étant encore en bêta.

ASMR proof ?

Heureusement, comme nous le disions, il n’est dans les faits pas du tout nécessaire de passer par un quelconque logiciel pour profiter du Torch. En premier lieu, il convient de choisir le mode de captation du microphone : stéréo, cardioïde ou whisper. Ce dernier est intéressant dans la mesure où le Torch est encore à même de capter notre voix alors que nous chuchotons dans le micro. Dans les faits, ce mode qui ne sera peut-être pas utilisé très souvent assure l’essentiel et notre voix est effectivement capté sans souci, dans une qualité parfaitement exploitable.

Le mode cardioïde sera le réglage « naturel » activé notamment pour jouer et diffuser les parties. De son côté, le mode stéréo est surtout là pour capter plusieurs sources audios. Dans les deux cas, les critiques sont limitées, Roccat assurant l’essentiel pour un microphone d’entrée de gamme. On soulignera un volume de captation peut-être un peu faible, mais c’est vraiment tout ce que l’on peut lui reprocher : la qualité audio en elle-même est plus que satisfaisante. Roccat n’insiste pas sur la présence d’un anti-pop, mais nous n’avons rien relevé de dérangeant à ce niveau et la clarté des voix testées ne souffre aucune critique. Du bon boulot.

Les possibilités d’ajuster le gain en pleine utilisation ou de changer de mode en fonction de ce qu’il se passe sont intéressantes. Bien sûr, la possibilité de couper le microphone est toujours pratique et nous n’avons relevé aucun souci de compatibilité peu importe les machines utilisées. La simplicité d’usage du Torch est clairement son atout majeur, mais l’universalité de la solution et sa qualité de captation lui assureront un bon accueil de la part des streamers.

Fiche technique

Type : microphone à double condensateur

Directivité : cardioïde, stéréo et chuchotement

Fréquence : 20 Hz – 20 kHz

Prix : 100 euros environ

Poids : 290 grammes (micro seul), 500 g avec le support

Dimensions : 138 x 95 x 208 millimètres

Connexion : câble USB (2 mètres)

Garantie : 2 ans