En l’espace d’un an, il est donc question d’une augmentation de près de 100 euros pour passer du Syn Pro Air au Syn Max Air. Forcément, avec un tel surcoût, nous nous attendons à une amélioration notable du produit, et ce, alors que le précédent modèle constituait déjà une très bonne solution gaming. Comment ce Syn Max Air parvient-il à justifier la douloureuse ?

Un joli modèle aux oreillettes de petite taille

Au premier coup d’œil posé sur le Syn Max Air, impossible de ne pas voir la parenté qui existe entre ce modèle et le Syn Pro Air que nous testions il y a un peu plus d’un an. Roccat aura clairement du mal à nous faire croire que le design de son casque aura nécessité d’intenses sessions de brainstorming. En même temps, compte tenu de la réussite esthétique du modèle précédent, il aurait sans doute eu tort de chercher midi à quatorze heures. On profite donc d’un modèle joliment dessiné à l’élégance impeccable grâce à sa robe entièrement noire.

L’arceau central est recouvert d’une épaisse mousse qui permet d’avoir quelque chose de très confortable et très stable au contact avec le crâne. Attention cependant, malgré un coût élevé, le Syn Max Air décevra les amateurs de « matériaux nobles » : en effet, l’essentiel de l’architecture du casque est en plastique, même si une fine armature en métal vient en réalité modeler l’ensemble. Roccat évoque à ce sujet une « structure ultra-légère en aluminium » : nous ne pouvons que reconnaître la qualité de cette conception qui assure un bon maintien du produit.

Bien sûr réglables en hauteur, mais hélas sans le moindre cran pour aider à caler les choses, les deux oreillettes sont montées sur des charnières rotatives. Celles-ci remplissent un triple rôle : elles assurent un rangement très simple du casque, permettent de le faire reposer sur les épaules pendant les pauses et autorisent un ajustement assez précis du Syn Max Air sur les oreilles. Les oreillettes disposent de la même mousse, épaisse, que l’arceau central, mais il faut en revanche reconnaître que leur diamètre est un peu faible. Normal, Roccat s’est orienté sur du supra-aural.

Ce terme un peu barbare de supra-aural est à mettre en opposition au circum-aural. Dans ce dernier cas, les oreillettes enveloppent littéralement les pavillons de nos oreilles. Dans le cas du supra-aural, c’est sur les pavillons que reposent les oreillettes. Certains apprécient, d’autres non. Nous appartenons à la seconde catégorie. L’oreillette gauche dispose d’une prise pour la perche microphone flexible. Pratique. De plus, c’est elle qui ajuste le volume des haut-parleurs, intègre le bouton de mise sous tension et dispose de la connectique pour aller avec la base fournie par Roccat.

Nous reviendrons sur le cas de cette base, mais d’abord parlons de l’oreillette de droite qui, bien sûr, est plus dépouillée. De manière assez amusante, c’est elle qui dispose de la molette de réglage du volume du microphone. Elle dispose aussi du bouton multi-fonction Bluetooth. Enfin, il nous faut donc parler de cette base qui assure à la fois le « rangement » du casque et son rechargement. L’idée est plutôt bonne – ça évite que le casque traîne un peu partout – mais la base est un peu grosse et il n’est pas toujours facile de lui trouver une place.

Un bon rendu audio, le Bluetooth en « renfort »

À la manière de ce qu’il proposait déjà sur le Syn Pro Air, Roccat adopte donc ici un fonctionnement sans-fil qui se repose sur les ondes 2,4 GHz. Cela passe évidemment par un petit dongle USB et, rien à redire, sur le fonctionnement de l’ensemble : l’appairage est rapide, la connexion super stable, même sur de longues sessions. Hélas, ces « longues sessions » seront conditionnées par l’autonomie de la batterie qui n’a rien d’exceptionnelle. Quand le Syn Pro Air pouvait se targuer de tenir environ 24 heures, il faut ici se contenter d’à peine 16 heures.

Un score que l’on peut toutefois excuser et expliquer par la présence d’une fonctionnalité très intéressante. Si Roccat n’est pas le premier à la mettre en œuvre, elle reste très pratique : il s’agit de faire fonctionner le sans-fil 2,4 GHz et le Bluetooth en même temps. De fait, on peut continuer à profiter du son de notre jeu (en 2,4 GHz) tout en prenant un appel téléphonique ou, plus intéressant encore, rester connecté avec ses amis en VoIP (en Bluetooth). On gagne en confort et en liberté et il est possible d’utiliser une application telle Discord pour échanger avec son groupe de joueurs.

Forcément, avec une telle option, le jeu vidéo est le premier objectif d’un casque comme le Syn Max Air. Ce n’est d’ailleurs pas vraiment une surprise et, si vous vous rappelez de notre test du Syn Pro Air, c’était un peu notre conclusion : un casque au rendu de qualité, mais très marqué jeu vidéo. Notons que c’est tout de même moins le cas avec ce modèle. D’abord, le net creux observé dans les bas-médiums n’est pas aussi important. Il reste perceptible, mais est plus effacé et le fait de jouer sur l’égalisation a un impact bien plus important.

Nous profitons aussi d’aigus plus subtils, ils ont tendance à être moins agressifs et c’est d’autant plus perceptible que l’on monte le volume. En revanche, comme sur de nombreux casques gaming, les basses sont un peu violentes pour une écoute musicale avec des compositions posées. L’égalisation permettant toujours de calmer les ardeurs des transducteurs 50 mm « Nanoclear ». Côté jeu vidéo encore, le fabricant propose toujours sa fonction Superhuman Hearing. Elle vient booster certains éléments sonores et cela se ressent plus particulièrement dans les jeux vidéo.

Roccat met également en avant un rendu audio 3D « conçu pour repousser les limites du son surround traditionnel ». Au-delà du discours marketing très excessif, reconnaissons que sur certains jeux – les FPS surtout – cela peut apporter un plus. Hélas, dans certains cas, l’accentuation de certains sons pour donner plus de relief et aider à la localisation de l’ennemi ne marche pas bien. Disons que dans 90 % des cas, c’est une véritable aide de jeu, mais que dans les 10 % restant, cela induit en erreur et on se met à hurler au scandale sur cette fonction qui a un bilan globalement très positif.

Enfin, terminons par un rapide commentaire sur le microphone et le logiciel Swarm. Côté microphone, nous apprécions que la perche soit flexible et détachable et que le volume du micro puisse être ajusté, via une molette, depuis le casque. En revanche, compte tenu du prix du casque, les bruits ambiants sont encore un peu trop présents et comme un léger sifflement peut être perçu. Rien de grave, mais ça reste à signaler. Et, comme depuis déjà un petit moment, nous apprécions la richesse fonctionnelle de Swarm, mais regrettons que Roccat ne revoit pas un peu l’interface de son application.

Fiche technique

  • Prix : 250 euros environ
  • Compatible : PC (Windows 10), PS5 et Switch
  • Poids : 390 grammes environ
  • Connexion : Bluetooth et sans-fil RF 2,4 GHz (dongle USB livré)
  • Transducteurs : 50 mm Nanoclear avec aimants en néodyme
  • Forme des écouteurs : supra-aural
  • Spatialisation du son : non
  • Réponse en fréquence : 20 Hz – 20 000 Hz
  • Microphone : oui, perche flexible et repliable
  • Réponse en fréquence du micro : 100 Hz – 10 000 Hz
  • Réduction de bruit : passive
  • Garantie : 2 ans