Déjà disponible sur PS3 et Xbox 360, la mouture PSP du jeu de tennis de Sega est arrivé quant à elle dès le vendredi 30 mars dernier dans toutes les bonnes boutiques de sport. Pour faire clair et circoncis, ne le loupez guère. Voilà, le test est fini. Au revoir et merci... Bon, pour vous faire croire que j'y ai joué quelques heures, je vais quand même vous en causer avec un peu plus de détails. Tout d'abord, sachez que techniquement ça reste très abouti : la 3D y est vraiment superbe et l'ensemble, intro comprise, sent bon le soft travaillé et réalisé avec sérieux. Ca fait toujours plaisir de voir un titre de ce genre, fait avec sérieux et non pas bâclé, en sachant que des versions next-gen allaient forcément attirer les projecteurs vers elles, les garces. Bien au contraire, donc : tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Animations au Top (spin)

L'une des premirères choses qui saute à la face, c'est véritablement les animations. Rien à voir avec le Virtua Tennis World Tour sorti en 2005, même si ce dernier était loin d'être une bouse humide sur PSP. Pourtant, la différence est telle entre les deux opus, que les sensations s'en retrouvent forcément complètement chamboulées. Il faut dire que de longs mois séparent les deux sorties, comme vous le savez fort "biengue". Au programme de cette nouvelle mouture... attendez, je rallume ma PSP, si elle ne s'est pas déchargée pour la 125ème fois en deux jours... j'ai encore oublié des trucs en fait. Ah ben si, encore déchargée... Eh bé. Ah oui, voilà donc... Au programme de cet opus, disais-je, pas mal de petites choses à se mettre sous la canine : un Tour Mondial, un mode Tournoi, des matches Exhib', des "Parties sur Court" (qui correspondent aux mini-jeux), et un mode Multijoueur (mais pas en ligne, argh !).

Plus de joueurs, plus de coups

A côté des 14 joueurs et joueuses connus et présents dans la mouture de 2005, pas moins de 6 nouveaux ont fait leur apparition, hommes et femmes confondus, puisque l'on arrive désormais à un total de 20 milliardaires en short. Il y a donc Roger Federer, Rafael Nadal, David Nalbandian, Sébastien Grosjean, Juan Carlos Ferrero, Lleyton Hewitt, Andy Roddick, Tim Henman, James Blake, Mario Ancic, Taylor Dent, Gaël Monfils et Tommy Hass pour les garçons ; Maria Sharapova, Lindsay Davenport, Daniela Hantuchova, Martina Hingis, Nicole Vaidisova, Amélie Mauresmo et Venus Williams pour les femmes. Chacun d'eux/elles, possède bien sûr ses propres coups, inimitables. Habituellement, lorsqu'on sort un argument de ce genre, ça fait quelque peu sourire. Pourtant, ici, c'est très vrai. Ils on leurs propres signature moves et leurs animations sont très fidèles à la réalité, pour peu que vous connaissiez un peu le tennis de haut niveau. Le travail sur l'animation est réussi et assez bluffant, sa retranscription sur PSP l'est tout autant. Comme le hamburger que je vais m'engloutir tout de suite.

Le Gameplay, now

Ce n'est évidement pas la révolution ici, mais pas loin tout de même, pour notre plus grand pleasure. Finies les plongeons à longueur de temps : cette fois, on joue au tennis, au (presque) vrai... Même si, encore une fois, on reste dans le domaine de l'arcade. Rien à voir donc avec un certain Dream Match Tennis, le jeu le plus technique jamais sorti, et que je ne saurai que trop vous conseiller, une fois de plus. Refermons la parenthèse. On peut donc construire ses enchaînements, prendre le temps d'analyser les pseudo-tactiques de ses adversaires, monter au filet en "coupant" la balle... A ce propos, on se demande bien pourquoi il y a seulement deux coups de "base" (le lift et le coupé)... Où est passé le bouton de frappe à plat ? Où sont passées les gazelles ? Où est l'hydroponique ? Je ne sais guère... Evidemment, il reste aussi le lob et l'amorti, mais bon, j'aime pinailler, la nuit au fond des bois. Fort heureusement, tout cela est largement rattrapé par le fait que l'on peut aisément croiser, doser en jeu court ou long, frapper en "bout de course" un super passing-shot, ou bien préparer une frappe de mule, en mettant la manette dans la direction voulue. En outre, les volées, généralement le gros point faible du genre, sont ici parfaitement réussies, à partir du moment où vous êtes bien positionné derrière le filet. Enfin !

De la difficulté...

Pour être franc, une fois de plus, il se trouve qu'elle est plutôt mal dosée. En mode facile, c'est easy comme son nom l'indique, ensuite ça se corse quelque peu, voire cela devient impossible à gérer, le CPU étant quasiment invincible. Le mode "Tour Mondial" et sa gestion de carrière, de la création du joueur jusqu'à ses entraînements/mini-jeux, gain de tenues/raquettes, pour arriver au rang de numéro un mondial est quelque peu calqué sur ces modes de difficulté. Facile au départ, plus compliqué à partir d'un certain rang atteint. Mais bon, là c'est pour la bonne cause. Faut bien que vous trimiez avant d'en venir à bout, sinon ce ne serait point drôle...

Les petits détails qui énervent

En vrac, sans que cela soit plus gênant que cela, mais il fallait tout de même les signaler. Hop, c'est parti : les temps de chargement sont un peu longuets et ça nuit à ma concentration de N°1 mondial incontesté ; il n'y a aucun replay des derniers échanges, et franchement ça manque énormément ; la balle ne sort jamais des limites du terrain, ou quasiment pas ; pas de mode de jeu en ligne... et enfin, curieusement, il subsiste quelques micro-accès disque avant une frappe préparée. A moins que ce ne soit ma version qui avait un problème, j'ai "planté" pas mal de fois... Bref.

A part cela, tout baigne dans l'huile de coude, Virtua Tennis 3 sur PSP est un petit bijou à ne pas manquer !