Pour ce début de 2023, Sony frappe fort sur PC avec les portages de deux poids lourds : The Last of Us Part 1 et Returnal. En attendant le retour d’Ellie et Joel en mars, nous avons replongé avec une certaine impatience dans le manic shooter de Housemarque. Spoiler : c’est toujours une drogue dure. 

C’est quoi Returnal ? 

Returnal est le premier projet de Housemarque sous la bannière PlayStation Studios et le jeu le plus ambitieux des développeurs à ce jour. Pour ne pas mettre la clé sous la porte, les équipes avaient dû en effet mettre de côté leurs excellentes productions arcade (Dead Nation, Resogun…) qui ne rencontraient pas suffisamment de succès - malgré leurs grandes qualités. Avant de jeter l’éponge et grâce au soutien de Sony Interactive Entertainment, le studio a pu réaliser son souhait d’investir le terrain des AAA, tout en restant fidèle à son ADN qui est d’offrir des jeux d’action totalement maboules avec une tonne d’effets qui envahissent l’écran. Des manic shooters appelés aussi bullet hell (enfer des balles), un sous-genre du shoot 'em up. 

Returnal PC test gameblog

Les développeurs ont donc capitalisé sur leurs forces et ont pris des risques pour faire évoluer leur formule en sortant un TPS roguelike narratif. Un saut vers l’inconnu qui a payé puisque Returnal a réussi tout ce qu’il a entrepris en matière de scénario, de roguelike avec ce cycle infernal de la mort que l'héroïne et par extension le joueur essayent de briser, de shooter et d’échelle en passant . Housemarque est entré dans la cour des grands avec un jeu absolument fantastique qui demeure la meilleure exclusivité PS5 aujourd’hui. C’est dit !  

De nouvelles ambitions pour la version PC

Même si les consoles actuelles rejoignent quelque part le PC, on reste sur deux plateformes distinctes avec leurs spécificités. Des caractéristiques prises en compte par Climax Studio (Silent Hill Origins, Silent Hill Shattered Memories) chargé du portage de Returnal. La première différence concerne la compatibilité avec les écrans Ultrawide 21:9 et Super Ultrawide 32:9 pour s’immerger encore plus dans le bullet hell de Housemarque. Pour remplacer l’audio 3D exclusif à la PS5, trois options sonores ont été ajoutées, à savoir Dolby Atmos, Dolby Surround 5.1 et Dolby Surround 7.1.

Avant de mourir encore et encore, le jeu nous guide pour optimiser au mieux l’expérience avec un benchmark qui permet dès le départ d’évaluer la robustesse de sa configuration. À vous de suivre à la lettre ou d’ajuster, mais tout le monde devrait y trouver son compte. Returnal intègre les technologies DLSS pour les cartes Nvidia, et le FSR pour celles d’AMD pour améliorer les performances sans altérer violemment la résolution. Les machines les plus modestes pourront même se tourner vers le NIS de Nvidia. Que ce soit chez les verts ou les rouges, il y a des pré-réglages « Qualité », « Ultra Qualité », « Équilibré » voire « Performance » qui agiront davantage sur la qualité d’image ou le framerate. 

Pour éviter de pousser tous les curseurs à mauvais escient, quatre profils de configs ont été conseillés par les développeurs : 

  • Minimum : 720p 60fps avec les paramètres graphiques sur Bas
  • Medium : 1080p 60fps avec les paramètres graphiques sur Moyen
  • Recommandé : 1080p 60fps avec les paramètres graphiques sur Haut
  • Épique : 4K 60fps avec les paramètres graphiques sur Épique
Les configurations PC recommandées pour Returnal.

Ça tourne comment ? 

Dans le cadre de ce test, on a utilisé différentes configurations à base de Ryzen 5 5600X, Ryzen 7 & 9, Radeon RX 6800XT, Nvidia 3080Ti ou encore une 2080 Super. En 1080p avec des réglages « Épique », 1440p ou 4K, le jeu a su rester fluide et maintenir un framerate élevé en toutes circonstances… ou presque. En effet, contrairement à l’expérience PS5, la version PC dispose du ray-tracing pour les ombres et les reflets. Cet ajout fait toute la différence et sublime totalement le jeu de base. Malheureusement, cette technologie étant relativement gourmande, ça se fait au prix de quelques lags ici et là, ce qui ne pardonne pas dans Returnal. À choisir, et en attendant une meilleure optimisation, il vaut mieux faire l’impasse dessus pour privilégier la fluidité. Sauf peut-être si vous avez une TRÈS GROSSE config

Returnal PC critique gameblog

Outre les visuels, il y a deux secteurs pour lesquels Climax Studio n’avait pas le droit à l’erreur : le sound design et la jouabilité. Dans un cas comme dans l’autre, le portage ne déçoit aucunement. Les musiques, les bruits de l'environnement naturel de la planète ou encore les sons durant les combats, c’est l’une des meilleures bandes sonores qu’on a jamais entendu et ça n’a pas changé. En termes de jouabilité, cette nouvelle version adopte le meilleur des deux mondes : une compatibilité clavier/souris et DualSense. L’adaptation au mulot se fait sans problème vu le genre du jeu et vous apportera une précision accrue pour les rencontres les plus énervées, et au niveau de la DualSense, on est en terrain connu.

Returnal PC note gameblog

Encore aujourd’hui, c’est une des vitrines du périphérique PS5 qui démontre à quel point le retour haptique et les gâchettes adaptatives peuvent être indispensables quand ces deux outils sont utilisés de la bonne manière. Un seul hic cependant, il se peut que les fonctionnalités ne soient pas détectées correctement. Pour vous en assurer, rendez-vous dans les réglages manette et soyez sûrs d’être sur le profil « Adaptatif ». Si c’est le cas et que ce n’est pas bon, repassez sur « Classique » puis « Adaptatif » et tout rentrera dans l’ordre.